lundi 31 août 2015

Un observateur dénonce la détention de militants anti-esclavagistes en Mauritanie

Un observateur dénonce la détention de militants anti-esclavagistes en Mauritanie PANA - L’Observateur pour la protection des défenseurs des droits humains - un programme conjoint de la Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (Fidh) et de l’Organisation mondiale contre la torture (Omct)- dénonce la détention provisoire de deux militants anti-esclavagistes en Mauritanie, dans une déclaration publiée mercredi.

L’Observatoire évoque ainsi les cas de Biram Ould Dah Ould Abeid, leader de l’Initiative du mouvement abolitionniste (Ira) et Brahim Ould Ramdane, vice-président de la même organisation.

Ces militants anti-esclavagistes ont été condamnés en première instance à deux ans de prison ferme et attendent leur procès en appel.

Le jugement prononcé par la justice mauritanienne et le prolongement de la détention de ces militants « vise à sanctionner leurs activités dans le domaine de la défense des droits humains », estime la déclaration.

Ces militants anti-esclavagistes ont été arrêtés le 11 novembre 2014, suite à l’organisation d’une caravane contre « l’accaparement des terres et l’esclavage foncier dans la vallée du fleuve ».

Par ailleurs, l’Observatoire relève avec inquiétude « l’état de santé préoccupant de Biram Ould Dah Ould Abeid, qui souffre de douleurs dentaires, à l’estomac et d’hypertension et n’a pas accès à un médecin en prison. En plus, son régime alimentaire, strictement requis, n’est pas respecté en détention ».

Le leader de l’Ira s’est classé deuxième à l’élection présidentielle mauritanienne du 21 juin 2014, et a été lauréat du Prix des Nations unies (ONU) pour les droits de l’Homme en 2013.

Nigeria: près de 80 personnes tuées par Boko Haram dans trois villages du nord-est


Nigeria: près de 80 personnes tuées par Boko Haram dans trois villages du nord-estAFP - Près de 80 personnes ont été tuées ce weekend par des membres présumés du groupe islamiste Boko Haram dans l'attaque de trois villages du nord-est du Nigeria, ont indiqué lundi des habitants.

Les islamistes se sont lancés à l'assaut à cheval, tuant 68 personnes dans le village de Baanu vendredi soir et onze autres dans deux localités voisines samedi et dimanche, ont précisé des habitants de l'Etat de Borno et un membre d'une milice d'auto-défense locale.

Selon nos informations, des hommes de Boko Haram venus à cheval ont ouvert le feu dans le village de Baanu vers 20H30 (19H30 GMT), provoquant la mort de 68 personnes, a déclaré à l'AFP Babakura Kolo, qui combat dans une milice anti-Boko Haram.

Un villageois, Aisami Ari, a confirmé ce bilan après s'être réfugié samedi à Maiduguri, la capitale de l'Etat de Borno.

Les assaillants sont arrivés sur des chevaux vers huit heures et demi du soir et ont commencé à tirer de manière sporadique. Tout le village a été plongé dans la confusion et tout le monde a fui. Nous sommes revenus après leur départ et avons découvert qu'ils avaient tué 68 personnes, a-t-il raconté.

Un responsable gouvernemental parlant sous couvert de l'anonymat a cependant limité le bilan à 56 morts.

M. Kolo a ajouté que quatre personnes avaient également été tuées samedi par des membres de Boko Haram dans le village de Karnuwa, proche de Baanu.

Les victimes sont l'imam du village, son fils et deux voisins, a-t-il dit.

Enfin, un habitant, Saleh Musa, a rapporté qu'une troisième attaque s'était produite dimanche dans le village de Hambagda où sept habitants ont été tués et cinq blessés.

Les violences de Boko Haram et la répression par l'Etat nigérian ont fait plus de 15.000 morts et 1,5 million de déplacés en six ans d'une campagne violente.

dimanche 30 août 2015

Hommage à mon professeur, collègue et ami

Hommage à mon professeur, collègue et ami  Le premier coup de fil que j’ai reçu ce jeudi 27 août 2015 était celui de la tristesse. Inoubliable, ce coup de fil restera longtemps gravé dans mon mémoire ; c’est celui m’ayant annoncé le décès de mon professeur, mon collègue et ami Alpha Diallo, Maître de conférences en Epistémologie.

Objectivité oblige, les éloges que nous étalerons dans les lignes qui suivent ne sont pas ceux de la tristesse. En effet, les qualités intellectuelles et humaines d’Alpha Diallo étaient indéniables pour tout celui qui l’a connu et côtoyé.

Il était incontestablement un enseignant modèle, surtout cet enseignant de philosophie, rigoureux sur le plan intellectuel, méthodologique maîtrisant parfaitement, le sens des mots, le style et les idées philosophiques. Cette qualité il a su l’allier durant toute sa carrière avec une bonne moralité qui peut se résumer, entre autres, à l’honnêteté, le doigté, l’habileté et la modestie.

De ses cours d’Epistémologie qu’il nous a donnés de 1994 à 1996 à l’université de Nouakchott, j’ai retenu cette rupture épistémologique entre les sciences théoriques et celles empiriques, les lois de l’évolution scientifique, la notion d’infiniment petit, d’infiniment grand, la vérité scientifique et, surtout, l’éminent cours de rupture scientifique, que tout esprit avide de la science doit aimer.

D’Alpha Diallo, j’ai retenu, entre autres, des cours qui m’ont servi et qui continuent toujours de m’illuminer : la loi de la testabilité, de la falsifiabilité et de la réfutabilité. Ses enseignements sur Karl Popper, Alexandre Koyré, Thomas Kuhn, Gaston Bachelard, Abderrahmane ALakhdari, Kant, Descartes…… n’ont jamais cessé d’aiguiser mon appétit de la science. Au-delà de la relation scientifique et intellectuelle entre l’enseignant et son étudiant, Alpha Diallo fut pour moi, un collègue modèle depuis 2010, date de mon intégration au département.

En 2012, nous avons été nommés par le même décret par le recteur de l’Université de Nouakchott, lui comme coordinateur des Laboratoires et moi coordinateur scientifique du département philosophie-sociologie. Au-delà de cette complicité, il fut surtout pour moi un collaborateur scientifique de haut niveau. Avec et grâce à sa collaboration, j’ai pu créer l’unité de recherche du département philosophie-sociologie. Nous y avions échangé sur le plan intellectuel et réalisé plusieurs études ensemble.

Nous avions le projet de continuer cette belle aventure aussi loin que cela puisse être. Il y a de cela quatre semaines nous discutions du déménagement de la faculté des Lettres et Sciences humaines vers les nouveaux locaux, des bureaux que nous devons y occuper, des projets scientifiques…. Mais le destin a voulu qu’il ne s’installe pas dans ces bureaux et qu’il n’enseigne pas non plus dans cette nouvelle université… Ainsi fut la fin de son parcours ; celui d’un monument scientifique qui nous laisse sur notre faim. De cet homme, je peux témoigner qu’il était honnête, intellectuellement rigoureux, humain…

Il parle peu et ne parle pas pour plaire ou avoir de la popularité. Il communique dans le strict espace scientifique. Son sang-froid et son calme olympien ne sont pas ses seules qualités. Nous ne pouvons pas étaler ici tout ce qu’on connait de lui. Nous nous contentons de ce court hommage. Toutes nos condoléances à sa femme, ses enfants et à l’ensemble de la famille élargie. Repose en paix Alpha Diallo.

Dr. Ousmane WAGUE,

Maitre de conférences en Sociologie, Coordinateur du département Université de Nouakchott

lundi 17 août 2015

Mauritanie: Un expert des droits de l’homme exhorte le Parlement à rejeter une loi "qui menace" la société civile

Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, Maina Kiai, a appelé le Parlement mauritanien à rejeter le projet de loi sur les associations qui a été approuvé, sans consultations publiques, par le Conseil des Ministres le mois dernier. 


Maina Kiai dit "craindre que ce projet de loi, tel que présenté, menace l’exercice des libertés fondamentales dans le pays, en particulier le droit à la liberté d’association"

L’expert des droits de l’homme "s’est, en outre, déclaré vivement préoccupé par l’absence de consultation avec la société civile avant l’élaboration des amendements au projet de loi sur les associations les fondations et les réseaux d’associations, en contradiction avec les standards internationaux."

« Une loi qui met en place des procédures obligatoires ‘d’autorisation préalable’ des associations, au lieu d’un simple processus de ‘notification préalable’, risque d’entraver le travail de la société civile en Mauritanie », a-t-il estimé. 

M. Kiai a indiqué qu’ « une procédure de notification qui accorde automatiquement la personnalité juridique aux associations pour qu’elles puissent opérer est plus conforme au droit international des droits de l’homme et devrait être adoptée par tous les Etats, y compris la Mauritanie. » Le droit à la liberté d’association protège également les associations qui ne sont pas enregistrées, a également précisé l’expert. 

Le Rapporteur spécial a également averti que si elle venait à être adoptée, « cette loi instituerait des sanctions sévères basées sur des dispositions formulées en des termes vagues et limiterait le champ d’action des associations au seul domaine du développement. » 

M. Kiai a exhorté la Mauritanie à aligner sa législation sur les meilleures pratiques émanant des normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme, avant l’examen de la situation des droits de l’homme dans le pays par l’Examen Périodique Universel du Conseil des Droits de l’Homme en novembre 2015. 

« Dans cette optique, je suis prêt à offrir une assistance technique à la fois au gouvernement et aux législateurs », a noté l’expert. 
Source:ALAKHBAR (Nouakchott)

mardi 11 août 2015

Entretien avec le vice président des FLAM

Un entretien entre tenu avec le vice président des FLAM Ibrahima Mifo Sow dans le cadre des préparatifs de retour au pays après plusieurs années d’exile et de lutte pour trouver une solution sur la cohabitation et l’unité nationale entre toutes les composantes nationales.





Essirage.net : Pouvez- vous nous parler des FLAM ? Quel est votre position par rapport à la scène nationale, régionale et internationale ? Et comment il est structuré ?

I.M.S : Bon, d’abord, c’est les FLAM (Forces de Libération Africaine de Mauritanie), mais, le plus souvent, les gens considèrent que c’est un front, c’est pourquoi, ils disent le FLAM mais c’est les FLAM. Ceci dit, les FLAM ont été créées ici, en Mauritanie, en 1983. C’est une organisation issue d’une fusion de quatre autres organisations de tendance négro-africaine qui luttaient pour la même cause, à savoir la fin du racisme et les discriminations raciales ici, en Mauritanie. Donc, tout le monde sait ce qui s’est passé en 86 ; nous avons publié un document important qui recense toutes les discriminations raciale en Mauritanie, un document complet avec des statistiques irréfutables ; nous l’avons intitulé « le Manifeste du Négro-africain opprimé ». A vrai dire, c’est un manifeste qui signe un petit peu la naissance de la résistance africaine contre les discriminations érigées en système de gestion de l’Etat mauritanien. Donc après cela, il y a eu une répression terrible contre les membres de cette organisation, si bien que, par la force des choses, nous sommes obligés d’aller en exile. Ceux qui n’ont pas été mis en prison, on se rappelle que certains de nos militants ont été envoyés à Walata, notamment les dirigeants de cette organisation, et certains d’entre eux y sont restés, ont perdu la vie parce qu’on les y avait envoyés pour qu’ils ne reviennent pas, c’était pour les tuer et c’est ce qu’on leur dit quand ils sont arrivés. Donc, les autres sont allés en exile, ceux qui ont pu échapper à cette purge-là, à cette chasse aux sorcières, d’abord, au Sénégal, puis en France, puis en Côte d’Ivoire et un peu partout à travers le monde. Si bien qu’en exile, notre organisation est très dispersée. Nous avons des sections dans certains pays africains, nous avons des sections en Europe et en Amérique. Donc structurellement, les FLAM sont dispersées pratiquement sur les quatre coins du monde. Nous avons ici une représentation à l’intérieur de pays.

Dans nos actions, nous sommes une organisation politique ; l’objectif pour nous, c’est de changer la nature de cet Etat, notre Etat, la Mauritanie, la nature raciste et discriminatoire esclavagistes. Notre combat est tourné contre cela, contre les discriminations raciales et sociales ; il faut donc changer cet Etat, créer un Etat de droit qui respecte les identités nationales, qui respecte la justice, qui respecte légalité, qui respecte la liberté pour tout le monde. Pour y arriver maintenant, il y a une organisation, un appareil politique qui a été mis en œuvre. Cet appareil-là, nous l’avons appelé les « FLAM », nous avons une stratégie de combat, à l’intérieur et à l’extérieur. A l’extérieur, plus précisément, nous avons axé notre action sur la sensibilisation, la sensibilisation, l’information et la communication pour faire prendre conscience à l’opinion internationale du racisme qu’il y a eu ici en Mauritanie. En un moment donné, nous avons comparé ce qui se passé ici en Mauritanie avec l’Apartheid que subissait l’Afrique du Sud. Donc, dans cette communication, pour faire changer les choses pour mobiliser l’opinion internationale par rapport à ce qui se passe ici en Mauritanie, nous avons des actions envers les medias, envers la diplomatie, des organisations, des partis politiques et des chefs d’état etc. C’est une action globale de sensibilisation et de l’information pour mobiliser l’opinion internationale contre le racisme qui se passe ici en Mauritanie. Nous avons aussi une actions de sensibilisation de prise de conscience des populations mauritaniennes, d’abord les victimes elles-mêmes, sur les victimes de discrimination raciales, des victimes de l’esclavage pour qu’ils prennent conscience de leur marginalisation, de leur état de victimes, puisque c’est quand ces populations vont prendre conscience de cet état de discrimination, que ces populations seront en mesure de résister et de changer les choses. Nous avons ici une action de sensibilisation de l’opinion nationale, la classe politique nationale pour que les gens sachent que cet état de fait est dangereux pour notre pays, pour notre unité nationale ; donc, un combat politique tourné vers l’intérieur et l’extérieur. C’est essentiellement un combat dans le premier temps de sensibilisation et de mobilisation des opinions, c’est donc ça les FLAM, bien sûr qu’il y a des actions concrètes que l’ont fait par des marches, mais les marches, les manifestations et autres ; ça participe de la sensibilisation, c’est pour attirer l’attention, mais, en un moment donné aussi nous avons été obligés, par la force des choses, de mener des actions plus rigoureuses de résistance, parce que le régime de Maawiya ne nous laissait pas la chance de dialogue, la concertation pour que les problèmes soient réglé. Voilà un petit peu ce que nous faisons.

Essirage.net : Pourquoi actuellement le redéploiement des FLAM en Mauritanie ? Est-ce que vous jugez  le terrain est devenu propice ou pire qu’avant ?

I.M.S : Non ! Non ! A vrai dire, bon les FLAM, pour reprendre ce que vous venez de dire, sont entrain de se redéployer, sont entrain de revenir ici en Mauritanie. C’est un processus qui est engagé, qui est long, qui est délicat, qui demande la mise en œuvre de beaucoup de choses à la fois. C’est pourquoi, ça prend du temps. D’abord, nous avons des structures à l’intérieur qui ont été redynamisées, qui existaient, nous avons notre section du Sénégal qui a été la première à se redéployer ici sur le terrain. Cette section conduite par notre camarade Mamadou Wane qui est membre de notre bureau exécutif national, puis moi-même, je suis là depuis quelques mois pour mettre la dernière main sur les préparatifs de ce retour effectif de notre organisation, et notamment le retour du président SAMBA THIAM qui va venir incessamment avec les camarades qui sont ici sur le terrain. Nous sommes entrain d’abattre un travail important de sensibilisation, de mise en place des structures d’accueil, de contact politique avec toute les classe politique, et tout cela pour que le retour soit effectif. Est-ce le terrain est plus propice actuellement ? Eh ! En tout cas nous avons décidé de revenir, nous avons décidé de revenir parce que nous avons des préalables que nous avions posés. Nous pensons que parmi ses préalables-là, il y en a certains qui ont plus ou moins été satisfaits ou en tout cas sont des préalables qui participent un peu à décrisper le climat social, le climat politique national. Parmi ses préalables-là, il y avait le retour des déportés. Nous, c’est nous qui sommes restés avec ces déportés pendant tout ce temps qu’ils étaient à l’extérieur. Nous les avons encadrés, nous les avons soutenus et beaucoup de nos militants eux-mêmes sont des déportés, nous avions estimé que nous ne pouvions pas revenir, l’organisation ne pouvait pas revenir tant que ces déportés restaient encore à l’extérieur. Donc, les déportés ont été ramenés. L’autre préalable également, il y avait le passif humanitaire, nous pensons que ce problème là devrait être abordé sinon, à defaut d’être complètement réglé, au moins que l’Etat, les autorités montrent une bonne volonté de le régler. En ce moment, le climat à un dialogue serein pouvait s’instaurer. C’est pourquoi ces deux préalables-là remplis, nous avons estimé que c’es normal que nous revenions. Ce n’est pas que tous les problèmes sont réglé, non ; aucun de ces problèmes de fond n’a été réglé, c’est là justement le combat des FLAM, que des problèmes de fond, des problèmes de cohabitation entre les populations mauritaniennes, entre les composantes nationale. C’est cela notre combat pour qu’il y ait une cohabitation harmonieuse, une cohabitation qui respecte les libertés des gens, qui respecte les identités nationales, qui respecte l’égalité entre les citoyens et entre les composantes. Ca, c’est un problème qui n’a pas été réglé. Nous revenons pour participer au règlement de ce problème ; mais le climat, nous pensons maintenant qu’il est favorable à ce dialogue. En tout cas, le tour que nous avons fait de tous les partis politiques, des autorités nationales montrent que actuellement les gens sont disposés du moins à se parler, c’est ce que nous avions demandé en 86 en écrivant « le manifeste du negro africain opprimé », que les Mauritaniens se parlent entre eux pour régler le problème de leur unité nationale.


Essirage.net : Pensez-vous que les événements actuels, qui ont secoué la ville de Kaédi dénotent d’une connotation raciste où d’un problème ethnique ?

I.M.S : C’est tout cela à la fois. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a eu un événement, l’événement c’est qu’un jeune maure qui a giflé une femme âgée, c’est une femme negro africaine, ça c’est l’événement. Maintenant cela a dégénéré parce que ça été une mauvaise gestion des autorités, des autorités qui étaient chargées de régler un problème, c’est un problème de fait divers, n’est-ce pas ! Cela aurait dû régler comme tous les faits divers. Si ces problèmes avait été pris en charge de façon efficace, il n’y aurait pas eu des débordements qu’il y a eu. Mais, là encore la gestion a été discriminatoire parce que le coupable n’a pas été sanctionné à la mesure du forfait qu’il a commis. Pourquoi ? Parce que ceux qui étaient chargés de régler ce problème- là, peut-être, ils ont estimés qu’il y a eu, pour nous en tout cas, «  vision personnel », une gestion solidaire parce que les autorités elles-mêmes relèvent de la même ethnie que le coupable lui-même. Par négligence ou par complicité, ils n’ont pas fait ce qu’il devait y avoir maintenant il y a eu des débordements. Pourquoi y a-t-il eu des débordements de cette ampleur ? Parce qu’il y a une accumulation de frustrations, de ressentiments. Ces frustrations et ces ressentiments se sont ressentis comme étant du fait de discriminations raciales donc cela a créé des problèmes que nous connaissons tous. C’est que Kaédi et tout le sud de la Mauritanie sont gérés de sorte que les populations se sentent un petit peu en état de siège, et ceux qui assiègent ce sud là, généralement une administration qui relève d’une composante nationale et que les populations locales, n’est ce pas, sentent cela comme un état de siège. Il faut dire les choses telles qu’elles sont. Donc c’est à la fois un fait divers qui a été géré comme tous les autres crimes politiques et ethniques qui ont été commis ici, c'est-à-dire certaines populations ont le droit de tout faire sur d’autres populations. On sait ce qui s’est passé dans les années 89-90, où on déportait les gens, où on tuait impunément les populations, et ceux qui ont commis ces forfaits- là n’ont pas été sanctionnés, n’ont pas été jugés. C’est donc l’impunité, et puisque ces populations se sentent impunies en commettant ces genres de crimes-là, c’est cela qui continue et les populations qui ont été victimes maintenant par l’incident de Kaédi. C’est que si l’Etat ne règle pas les problèmes que l’état devrait régler, les victimes elles-mêmes auront tendance à se faire justice. C’est ce que nous dénonçons depuis toujours, l’impunité, c’est quelque chose de dangereux pour un état, dans un état tout à fait normal. C’est cette impunité que nous avons dénoncée devant le président de la république quand nous eu la chance, l’occasion de le rencontrer. Pour lui dire que les crimes, ce qu’on appelle le passif humanitaire ne doit pas rester impuni. Sinon c’est l’impunité qui va se perpétuer et un jour ou l’autre, les populations victimes elles-mêmes vont prendre en charge, n’est- ce pas, leurs s problèmes et ça sera une vengeance, une spirale sans fin, et c’est dangereux pour notre pays. Donc c’est un fait divers qui a débordé parce qu’il y avait un soubassement de frustrations et d’injustices accumulées.

Essirage.net : Votre mouvement FLAM, a rencontré en France, le président Mohamed Ould Abdel Aziz, quel était l’objectif de cette rencontre ?

I.M.S : Ce n’était pas en France ; j’ai rencontré le président de la république, notre camarade Mamadou Wane et moi, nous avons rencontré le président ici à Nouakchott, le 28 avril 2013. C’est une rencontre politique qui s’inscrit dans le cadre des préparatifs de notre retour ici au pays. Une rencontre politique, des autorités, toute la classe politique, les organisations de la société civile, des personnalités, des associations des villages etc. C’est donc des rencontres tous azimuts pour informer les Mauritaniens de la décision des FLAM de revenir ici en Mauritanie. C’est cela donc l’objet de cette rencontre avec le président. C’est ce même message que nous avons eu avec tous les acteurs politiques que nous avons rencontrés par la suite. Donc c’est ça l’objet, informer le président du retour des FLAM en Mauritanie, informer tous les Mauritaniens de façon générale de la décision des FLAM de revenir. Et là, ce n’est pas seulement informer mais de leur dire également quel est notre agenda, notre agenda c’est que si nous revenons ici dans ce pays, ça devrait être une occasion pour tous les Mauritaniens de prendre en charge la question, ce que nous appelons la question nationale et sociale. C’est-à-dire le problème de la cohabitation entre nos ethnies, entre les différentes composantes nationales. C’est pourquoi nous revenons, c’est ce combat là que nous allons mener et nous voulons que tout le monde prenne ses responsabilités pour que ce problème là soit réglé.


Essirage.net : Depuis votre retour au terroir, avez-vous rencontré d’autres personnalités, partis politiques, organisations, et population dans le cadre de votre mission ?

I.M.S : Oui, oui bien sûr, nous avons rencontré beaucoup des gens comme je le disais. Bon, je viens juste de jeter un coup d’œil dans mon agenda, tous partis politiques confondus, ONG, tout cela nous avons eu qu’a même une centaine, une grosse centaine de rencontres. A peu prés 40, 45, 46 partis politiques, organisation de droit de l’homme, des associations des villages que nous avons rencontré, individuellement nous avons rencontré des personnalités importantes ici, des leaders d’opinions, des dignitaires religieux, des notables politiques environs une cinquantaine des personnes. Et, la liste continue, puisque nous allons continuer à rencontrer les Mauritaniens dans leur diversités ethniques, politiques et d’opinions. Donc des rencontres tous azimuts parce que les FLAM c’est tout cela. Nous voulons que tous les Mauritaniens se parlent, c’est en se parlant qu’on pourrait régler notre problème tout simplement.

Essirage.net : Allez-vous participer aux prochaines élections (municipale, législative et présidentielle), et sous quel angle?

I.M.S : D’abord nous ne savons pas s’il y aura élection, et ensuite, ce n’est à vrai dire notre priorité. Dans notre ordre des priorités, les élections ce n’est pas encore cela, notre problème d’abord, dans l’état actuel des choses, c’est de revenir et rester dans ce pays là. C’est de restructurer ; de réimplanter ici en Mauritanie et donc c’est ça notre priorité. Les élections on verra, pour le moment ce qui nous préoccupe c’est réussir le retour de notre président, le retour de notre organisation et ensuite, la priorité pour nous, la priorité politique, pour nous c’est que des Mauritaniens se parlent pour régler leurs problèmes. Parce que les élections ça ne règle pas les problèmes de fond. C’est une erreur que la classe politique pense qu’on peut se contenter de faire des élections et le plus souvent d’ailleurs en Afrique c’est parce qu’il y  a des problèmes de fond qu’on ne règle pas et on se contente d’organiser des élections, Ce qui fait qu’au lendemain des élections il y a toujours des violences parce que des problèmes de démocratie ne sont pas encore réglés. Les élections, c’est la consécration de la démocratie. Mais ce n’est pas cela seulement la démocratie ; la démocratie c’est quand il y a liberté, la justice et la liberté en un mot la démocratie c’est un état de droit. Les élections c’est juste pour confirmer qu’il y a un état de droit, et pour nous en Mauritanie il n’y a pas d’état de droit. Parce que il y a des gens qui sont encore dans l’esclavage, il y a des discriminations raciales. Ça c’est la grande majorité de la population qui est laissée comme cela en rade. Donc dans ces conditions-là les élections c’est n’est pas notre priorité.

Essirage.net : Quel est votre lien avec la Coordination de l’Opposition Démocratique (COD)?

I.M.S : Lien formel, non, mais nous avons rencontré tous les partis politiques. Nous n’avons pas rencontré ce qu’on appelle COD en tant que telle la Coordination de l’Opposition Démocratique. Mais nous avons rencontré les partis qui composent la COD individuellement. Donc nous avons des rencontres bilatérales avec les partis politiques, nous ne les avons pas rencontrés en tant qu’entité. Nous en sommes là par rapport à ces partis politiques, nous avons échangé avec ces partis, nous partageons certaines choses. Comme je l’ai dit, tout de suite, nous ne partageons pas l’ordre des priorités. Ils sont occupés par un agenda électoraliste, nous, nous sommes préoccupés par un règlement de la question nationale de cohabitation de nos populations.

Essirage.net : Comment comptez-vous continuer votre lutte ? Allez-vous garder votre mouvement tel qu’il est ou créer un parti politique ou s’allier avec d’autres pour continuer votre lutte ?

I.M.S : Les FLAM vont revenir en tant que FLAM, en tant que organisation politique dénommée Forces de Libérations Africaines de Mauritanie. Nous sommes entrain de faire le terrain, nous sommes entrain d’organiser des rencontres avec nos militants, avec des populations Mauritaniennes de façon générale. Nous sommes entrain de rencontrer les acteurs politiques. Nous allons à l’issue de ces rencontres- là, avec notre redéploiement, nous ferons le point et nous allons convoquer un congrès de notre organisation pour décider l’avenir de notre organisation. En tout cas, le combat va continuer ici sur le terrain.

Essirage.net : Votre organisation parle actuellement de l’autonomie, pouvez vous être plus claire sur cette question  et comment comptez vous faire sachant que les negro-mauritaniens sont dispersés un peu partout sur le territoire mauritanien?

I.M.S : Bon, nous constatons dans ce pays là qu’il y a un problème de cohabitation entre les composantes nationales de ce pays. Nous ne sommes pas le seul pays au monde où il y a diverses populations qui cohabitent. Nous nous inspirons aussi de ce qui se passe ailleurs, quand des pays ou des entités ont été confrontés aux mêmes problèmes que nous avons ici, ils ont envisagé des solutions pour le régler. Nous, nous avons dit, il faut régler le problème de cohabitation dans notre pays. C’est un problème réel, un problème qui a conduit à des drames extrêmement graves, que l’on connait. Nous ne pouvons pas rester là à faire semblant que tout va bien alors qu’à tout moment il peut y avoir encore des débordements, il peut y avoir des événements douloureux. Et les hommes politiques sont appelés à prévenir des problèmes, à anticiper pour éviter les drames. Nous proposons des solutions. Jusqu’à présent tout le monde parle de l’unité nationale mais il n’y a pas de contenu dans cette unité nationale. Nous nous proposons de donner un contenu à cette unité nationale pour régler le problème de cohabitation. Nous pouvons, dans l’état actuel des choses, après avoir constaté que l’Etat unitaire tel que nous l’avons ici, tel que nous l’avons hérité de la colonisation, à savoir le « jacobinisme » qui centralise tout ; nous pensons qu’il y a un échec, que ça ne marche pas, que ça n’a pas réglé le problème de l’unité nationale. Et puisque quelque chose ne marche pas, ou on l’améliore ou on le change. Les hommes sont, les hommes politiques, en particulier, doivent être suffisamment intelligents et courageux pour envisager des solutions audacieuses. Nous proposons comme solution l’autonomie, ce que nous appelons une autonomie régionale. En Mauritanie, il est normal, il est possible que l’on crée deux entités autonomes. A l‘intérieur de ces entités autonomes, il y aura des provinces, il y aura des provinces qui seront chargées de gérer les différences ethniques, les différences d’identités nationales. Parce que l’autonomie contrairement à ce que l’on pense, quand on parle de l’autonomie les gens pensent à la sécession, c’est une grave erreur. L’autonomie n’est pas antinomique avec l’unité nationale, au contraire. L’autonomie permet de consolider l’unité nationale parce qu’il gère les identités et permet de régler des différences, des conflits qu’il y avait à l’intérieur d’un Etat unitaire. Donc, nous avons dit qu’il y aura deux entités autonomes, à l’intérieur de ces entités-là on va aménager des régions qui vont régler le problème des spécificités, et donc la dispersion des populations à l’intérieur des entités autonomes. Non, l’autonomie n’est pas antinomique avec la libre circulation des populations à l’intérieur des entités autonomes. Il y aura forcément donc des minorités qui seront gérées dans le cadre de ces régions, de ces provinces qu’on va créer à l’intérieur de ces régions autonomes. L’autonomie en un mot règle deux problèmes : le problème d’unité, il y aura un seul pays que les gens vont partager, il y aura une autorité centrale qui va s’arroger des fonctions de souveraineté, comme par exemple la diplomatie, comme la défense nationale, la monnaie, ça sera géré par le pouvoir central. Maintenant, il y aura des délégations de pouvoir au niveau des régions, au niveau des provinces parce que c’est au niveau des provinces, qu’il y a des diversités et que ces diversités là seront gérées. Les populations locales vont prendre en charge leurs affaires économiques, culturelles et promouvoir leurs langues à l’intérieur de ces provinces, à l’intérieur de la région. Donc ça règle en même temps le problème de l’unité nationale et ça règle aussi ce qu’on a inscrit dans la Constitution, à savoir le droit à la Différence. C’est l’affirmation et la concrétisation du droit à la différence, et en même temps en consolidant l’unité nationale parce qu’il y a quand même quelque chose que nous partageons. Nous partageons le même territoire et le même désir de vivre ensemble. Voilà donc, l’autonomie ne devrait pas faire peur, il y a des détails importants. C’est ce que nous allons proposer comme projet de société. Ce projet de société sera mis à l’appréciation des populations et de la classe politique. Au moins, nous, nous avons le courage de proposer quelque chose pour régler le problème de l’unité, contrairement à la plupart des acteurs politiques qui jouent ce qu’on appelle « la politique de l’Autriche », faire semblant que tout va bien alors tout le monde sait que ce problème d’unité nationale là il est réel et il doit être réglé.

Essirage.net : Certaines personnes pensent que votre organisation n’est constituée que des féodaux, d’une seule communauté, particulièrement Haalpular, et surtout de la région de Grogol, que répondez- vous à ces gens ?

I.M.S : Mais, je dis tout simplement qu’ils ne connaissent pas les FLAM. C’est la réponse la plus simple. Alors composé de féodaux, qu’est ce que vous appelez féodaux ? Nous nous ne sommes jamais demandé à quelqu’un c’est-à-dire que nous ne faisons pas d’enquête pour savoir qui est qui. D’ailleurs, par rapport à cette question, nous avons l’habitude de dire : Ne nous demandez pas combien nous sommes ou qui sommes nous ! Le plus important, c’est de savoir pour quelle cause nous nous battons. Si cette cause, elle est juste tout le monde devrait la prendre en charge. Si elle est juste et que les gens savent que c’est une cause juste, ceux qui n’adhérent pas à la lutte pour cette cause là, c’est à eux qu’on devrait poser la question pourquoi vous n’y venez pas ? Mais au contraire, on devrait féliciter tous ceux qui combattent pour une cause juste. Et la cause pour laquelle les FLAM se mobilisent, c’est la cause juste ; à savoir qu’il y a des discriminations raciales en Mauritanie, c’est indéniable, il y a de l’esclavage dans ce pays. Ce sont des problèmes qui devraient être réglés et les FLAM ont dédié leur combat au règlement de ces problèmes. Pour le reste, ce sont des spéculations qui ne sont pas importantes pour nous. L’important, c’est qu’il y a une cause et il y a des Mauritaniens, des patriotes mauritaniens qui s’organisent pour lutter, pour que cette cause là triomphe, à savoir une cause de justice , d’égalité et de liberté pour tous les Mauritaniens.

Essirage.net : Quel est votre position par rapport à l’esclavage en Mauritanie ? Considérez-vous les harratins comme une communauté différente des Maures blancs (Bidhan) ?

I.M.S : Ce n’est pas nous qui devons considérer ; vous savez. Il y a des populations qu’on constate, qu’il y a diversité ethnique dans ce pays, il y a diversité raciale. Ce sont les Harratines eux-mêmes qui doivent s’assumer. Je pense que de plus en plus ils s’assument comme une identité à part entière. Et nous les soutenons dans cette revendication pour la reconnaissance de leur identité pleine et entière. Et je pense que ça ne fait de mal à personne de reconnaitre les gens dans ce qu’ils sont. Ce serait dangereux de vouloir réduire les gens aux autres, d’étouffer la diversité culturelle, d’étouffer la diversité raciale ; ce sont des faits indéniables. Ce n’est pas parce que nous constatons que vous êtes peulhs, ou Soninké, ou Harratines, ou Arabes que vous ne pouvez pas vivre ensemble ; non, nous pouvons vivre ensemble si chacun est reconnu dans ce qu’il est, dans ce qu’il apporte à cette unité. Une unité dans la diversité, c’est ce que nous soutenons. Les Harratins, les leaders politiques harratines ont des revendications, d’abord, une revendication nationale qui devrait être assumée par tous les mauritaniens, c’est que les esclaves soient libérés, que l’esclavage soit complètement éradiqué dans ce pays. Il existe encore des milliers de populations harratines qui vivent sous le joug de l’esclavage brutal. Donc nier, maintenant, en parlant des séquelles, il y a toujours des séquelles bien sûr, mais, il y a des réalités dures de l’esclavage. Les esclaves doivent être libérés et que si les Harratines estiment que c’est une identité entière, et bien ils sont une identité à part, puisque c’est indéniable.

Essirage.net : Selon, certaines sources, vous venez d’effectuer un voyage à l’intérieur du pays. Est-ce que ce voyage rentre dans le cadre du redéploiement de votre mouvement ou c’est un voyage personnel ?

I.M.S : Non, non ! Bon je suis ici en mission. Mes déplacements rentrent dans le cadre des préparatifs du retour de notre organisation. Nous avons organisé effectivement une tournée à l’intérieur du pays, notamment nous sommes allés dans le Trarza. Nous avons visité onze villages composés pour la plupart de Mauritaniens qui ont été ramenés de la déportation. Nous sommes allés à leur contact, voir de prés les réalités difficiles qu’ils vivent. Des réalités qui sont qu’ils ne peuvent pas encore retrouver leurs villages, récupérer leurs terres de culture, ils ont le problème d’état civil, de papiers alors que avant qu’ils reviennent leur problème de nationalité avait été réglé puisqu’il y a eu des enquêtes pour prouver que c’est des Mauritaniens. Et pour eux, l’enrôlement devrait juste être une formalité, mais, malheureusement, ce n’est pas le cas. Il y a des agents zélés, idéologisés qui refusent carrément de leur octroyer des papiers mauritaniens. Ils sont confrontés à ces genres de problèmes-là. Donc nous sommes allés même plus loin, nous sommes allés à Kaédi et à Sélibabi, nous allons continuer à aller à la rencontre des Mauritaniens, d’abord pour les informer de la décision de notre organisation de revenir, et aussi pour reprendre en main le discours des FLAM. Parce que pendant notre absence, ou même avant qu’on parte en exile, notre discours était récupéré par le système, Maawiya en premier pour le manipuler, pour le falsifier et pour le dénaturer. Le discours des FLAM est un discours patriotique. Ce discours-là, nous allons le reprendre en main, nous allons expliquer aux Mauritaniens ce que c’est que les FLAM, expliquer aux Mauritaniens notre projet de société et nous allons leur expliquer elles sont nos motivations, nous allons surtout expliquer aux Mauritaniens que nous avons intérêt à nous parler entre nous pour régler nos problèmes, parce que nous sommes condamnés à vivre ensemble dans ce pays qui nous appartient à nous tous. Donc nous allons continuer à rencontrer les Mauritaniens pour leur parler, pour leur expliquer à savoir que nous avons l’unité nationale à préserver et que cette unité ne peut pas se faire si nous nous ignorons les uns des autres, si nous essayons de réduire certaines identités, si nous continuons à privilégier le diktat d’une composante nationale sur les autres, ça pas d’avenir. Les Mauritaniens, ils sont intelligents, ils aiment leur pays, et ils peuvent se parler et s’ils se parlent, ils peuvent se comprendre, s’ils se comprennent, ce pays-là, ils le construiront ensemble pour le bénéfice des populations mauritaniennes. C’est donc l’objet de notre tournée à l’intérieur, c’est l’objet de nos rencontres intérieur même de Nouakchott. Nous avons même été à Nouadhibou tout au début de notre arrivée, nous avons rencontré des Mauritaniens, nous leur avons dit le message que nous portons à l’intention de tout le monde.

Essirage.net : votre dernier mot ?

I.M.S : Juste vous remercier, je viens juste de découvrir votre site et j’en avais entendu parler. Je sais que les organes de presse sont souvent appelés le « 4éme pouvoir ». Vous avez un rôle important à jouer dans l’enracinement de la démocratie en Mauritanie, dans la consolidation de notre unité nationale. Donc ce rôle important que vous avez à jouer, vous devez l’assumer en ouvrant la parole à tout le monde. Nous voyons, par exemple, qu’il y a une diversité d’organes de presse. Malheureusement, là encore, nous devons regretter que l’Etat mauritanien ait choisi encore d’éliminer certaines composantes nationales dans l’attribution des licences de radio et de télévision, comme si les autres ethnies n’avaient pas le droit à la parole. Nous constatons que toutes les radios privées ici sont détenues par une seule composante nationale. A longueur de journée à la télé, aux radios on entend qu’une seule langue, une seule diversité. Nous dénonçons cela avec beaucoup de fermeté parce que cela ne facilite pas l’unité nationale. Ce sont des frustrations, là des frustrations de droit à la parole ajoutées aux frustrations économiques, ajoutées aux multiples autres frustrations que les populations noires de Mauritanie continuent tout simplement à vivre. Vous faites et vous jouez un rôle important en accordant la parole à ceux qui ont besoin de dire des choses aux Mauritaniens. Nous encourageons cette diversité-là et le rôle que vous jouez. Continuez à l’assumer, à assumer votre liberté d’informer. Mais ce que vous avez fait est extrêmement important, c’est aller à la source, aller au contact des gens pour que vous ayez l’information tout simplement vraie. Donc si l’information, elle est vraie, elle n’est pas manipulée, elle participe tout simplement à créer cet Etat de droit que nous voulons pour notre pays. Donc nous vous félicitons, nous félicitons vos lecteurs et les gens qui visitent votre site. Et c’est bien pour notre pays qu’il y en ait beaucoup plus.
Essirage.net : Merci beaucoup

Entretien réalisé par Oumar Moctar M’baye 


lundi 10 août 2015

Communiqué de presse/ Mauritanie: Un expert des droits de l’homme exhorte le Parlement à rejeter le projet de loi relatif aux ONGs qui menace la société civile

Communiqué de presse/ Mauritanie: Un expert des droits de l’homme exhorte le Parlement à rejeter le projet de loi relatif aux ONGs qui menace la société civile
IRA-Mauritanie - Le Rapporteur spécial desNations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association, Maina Kiai, a appelé aujourd’hui le Parlement mauritanien à rejeter le projet de loi sur les associations qui a été approuvé, sans consultations publiques, par le Conseil des Ministres le mois dernier.

« Bien que je soutienne les efforts de la Mauritanie pour réformer et améliorer les lois qui régissent le travail de la société civile, je crains que ce projet de loi, tel que présenté, menace l’exercice des libertés fondamentales dans le pays, en particulier le droit à la liberté d’association », a souligné M. Kiai


L’expert des droits de l’homme s’est, en outre, déclaré vivement préoccupé par l’absence de consultation avec la société civile avant l’élaboration des amendements au projet de loi sur les associations les fondations et les réseaux d’associations, en contradiction avec les standards internationaux. « Le Gouvernement mauritanien devrait considérer la société civile comme un partenaire clé dans le processus de réforme. »

« Une loi qui met en place des procédures obligatoires ‘d’autorisation préalable’ des associations, au lieu d’un simple processus de ‘notification préalable’, risque d’entraver le travail de la société civile en Mauritanie », a-t-il estimé. 

M. Kiai a indiqué qu’« une procédure de notification qui accorde automatiquement la personnalité juridique aux associations pour qu’elles puissent opérer est plus conforme au droit international des droits de l’homme et devrait être adoptée par tous les Etats, y compris la Mauritanie. » Le droit à la liberté d’association protège également les associations qui ne sont pas enregistrées, a également précisé l’expert. 

Le Rapporteur spécial a également averti que si elle venait à être adoptée, « cette loi instituerait des sanctions sévères basées sur des dispositions formulées en des termes vagues et limiterait le champ d’action des associations au seul domaine du développement. »

M. Kiai a exhorté la Mauritanie à aligner sa législation sur les meilleures pratiques émanant des normes et standards internationaux en matière de droits de l’homme, avant l’examen de la situation des droits de l’homme dans le pays par l’Examen Périodique Universel du Conseil des Droits de l’Homme en novembre 2015. 

« Dans cette optique, je suis prêt à offrir une assistance technique à la fois au gouvernement et aux législateurs », a noté l’expert. 

Cette déclaration a été endossée par deux autres experts indépendants, notamment le Rapporteur spécial sur la liberté d'opinion et d'expression, M. David Kaye, et le Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l’homme, M. Michel Forst.

M. Maina Kiai (Kenya) est entré en fonction en tant que premier Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association en mai 2011. M. Kiai a été le Directeur exécutif du Conseil international sur les politiques des droits humains, Directeur du programmeAfrique d’Amnesty International et directeur Afrique du International Human Rights Law Group (aujourd’hui Global Rights).

Les rapporteurs spéciaux font partie de ce qui est désigné sous le nom des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales, l’organe le plus important d’experts indépendants du système des droits de l’homme de l’ONU, est le terme général appliqué aux mécanismes d’enquête et de suivi indépendants du Conseil qui s’adressent aux situations spécifiques des pays ou aux questions thématiques partout dans le monde. 

Les experts des procédures spéciales travaillent à titre bénévole; ils ne font pas partie du personnel de l’ONU et ils ne reçoivent pas de salaire pour leur travail. Ils sont indépendants des gouvernements et des organisations et ils exercent leurs fonctions à titre indépendant. Pour en savoir plus :

Liberté de réunion pacifique et d’association: http://www.ohchr.org/FR/Issues
/AssociationReunionPacifique/Pages/SRFreedomAssemblyAssociationIndex.aspx
Défenseurs des droits de l’homme: http://www.ohchr.org/FR/Issues/SRHRDefenders
/Pages/SRHRDefendersIndex.aspx
Liberté d'opinion et d'expression: http://www.ohchr.org/FR/Issues/FreedomOpinion/Pages/OpinionIndex.aspx

ONU Droits de l’Homme, Page de pays – Mauritanie: http://www.ohchr.org
/FR/countries/MENARegion/Pages/MRIndex.aspx

Pour des informations additionnelles et des demandes des médias, prière de contacter Mme. Karen Blanc (+41 22 917 94 00 / kblanc@ohchr.org et freeassembly@ohchr.org)

Pour les demandes des médias relatives à d’autres experts indépendants des Nations Unies :

Xabier Celaya – Unité média (+ 41 22 917 9383 / xcelaya@ohchr.org) 

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Association pour le Développement de Thidé/PESCC : « Journée de Vulgarisation du Patrimoine Culturel Immatériel de Thidé »


« Inventaire et Promotion du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI) de Thidé » c’est l’intitulé du projet exécuté par l’Association pour le Développement de Thidé (ADT), dans le cadre du financement du Programme de l’Union Européenne pour la Société Civile et la Culture (PESCC). Ce projet exécuté par l’ADT, s’étale pour une période de 3 mois et intervient dans la localité de Thidé, Commune de Boghé (région du Brakna).
La forte mobilisation des Thidéens  de tous âges confondus ce dimanche 26 juillet 2015, journée du lancement officiel du projet sur l’inventaire et de la promotion du Patrimoine Culturel Immatériel est la manifestation éclatante (éloquente) de leur totale adhésion à ce projet novateur premier du genre.
Cette journée était ponctuée de discours de personnalités de premier plan en l’occurrence le Maire de la Commune de Boghé, Hamed Hachimiyou DIA, le chef du village de Thidé, Ngaidé Bocar Saidou, les représentants du Programme de l’Union Européenne pour la Société Civile et la Culture, Ba Djibril et de Ba Amadou (animateurs culturels), le président de l’ADT, Bocar Hamidou SALL et les témoignages des fondateurs de cette association (Ndongo hamath et Ndongo Dahirou).
Tour à tour, les intervenants ont apprécié voire encouragé les jeunes à toujours œuvrer pour des actions fédératrices au bénéfice de la collectivité. Car seule une action commune concertée est le gage de la réussite.
Comme le jour, à la tombée de la nuit, la même ferveur s’est maintenue :
Des jeunes acteurs culturels talentueux ont maintenu en éveil toute la nuit la population grâce à leur belle prestation (soirée culturelle).
 « Créée depuis 1968 au nom de l’ASCAT et en cours de reconnaissance depuis 2014, l’ADT a son siège à Thidé et dispose des sections à Nouakchott, Zouerate, Nouadhibou, en France, aux USA, au Congo,…. Elle intervient dans le domaine du Sport, de la culture et de l'art, la lutte contre l'ignorance et l'analphabétisme, la protection de l'environnement, le développement économique et social et le raffermissement  de l’unité et de la fraternité entre les jeunes ».
L’ADT remercie encore une fois l’UE à travers son programme PESCC, et toutes les personnes qui se sont mobilisées pour la réussite de l’évènement.
Enfin, l’Association invite toute la jeunesse mauritanienne, à s’impliquer davantage dans les actions de développement à travers les activités de volontariat pour contribuer efficacement au bien être de la communauté.
Mohamed LO

D’accord ou pas d’accord avec le FPC une injustice de cette taille doit être dénoncée par tout démocrate.


Tout le monde se rappelle encore de ce nom :Les FLAM, un mouvement diabolisé , traité de raciste, traité  de valet de l’état sioniste ,Israël. Les militants ou simples sympathisants de ce mouvement crée en Mars 1983 par  les intellectuels Négro-Mauritaniens avec à la clef un manifeste paru en septembre 1986  faisant l’état des lieux  de l’exclusion, du racisme et d’autres pratiques  dont souffraient les composantes Noires de Mauritanie  depuis son accession à l’indépendance  avec les statistiques à l’appui du dit  document.
Ce manifeste assez révélateur  de la grossièreté et de l’ampleur de ces  injustices  a été une occasion rêvée par le colonel Maouya Ould Sid’Ahmed Taya pour  régler ces comptes , le nettoyage dans  l’administration, les corps d’armées  et paramilitaire ,dont étaient en fonction, l’ensemble de ces composantes nationales qui sont les halpular, les soninko  , les wolofs et les Bamabana ont été assasinés ou balayés à grande échelle .Il s’en est suivi les déportations de 1989  puis les tueries extrajudiciaires de 1990-1991,sans oublier le fallacieux prétexte de coup d’état  et  l’exécution de trois officiers Négro-Mauritaniens  le 06 Décembre 1987 à l’aube à jreida près de Nouakchott  ,des Lieutenants, Sarr , Ba et Sy  tout cela sous le sceau et l’habillage de la haine et de la crainte de l’autre en instrumentalisant  l’ administration ,l’armée ,la police, la gendarmerie, la garde nationale et encore plus grave en politisant l’éducation nationale le socle de l’unité des enfants de la Mauritanie ,de l’apprentissage  et du savoir. Après avoir décapité l’écrasante majorité des cadres de ces composantes nationales, il ne restait plus qu’aux autres  non résignés et volontaristes, d’organiser la résistance depuis l’étranger, pour une  Mauritanie Plurielle débarrassée  du racisme de l’exclusion , de la féoadalité  et de l’esclavage  devenus un système de règne et de domination « institutionnalisée » dans toute les instances de gestion et de décisions  du pays. Alors après de longues années d’exil, de  dénonciations dans la souffrance et le manque du pays,  à l’avènement  de l’élection du premier président élu démocratiquement ,Sidi Ould Cheikh Abdallahi en 2008 ,pour ne pas faire un rappel de la transition calamiteuse des officiers putschistes entre 2005 et 2008   et  le  tout  cirque des généraux  actuels à la tête de l'état , qui n’avaient apparemment quitté le pouvoir que pour la consommation d’une certaine communication à l’échelle internationale, Les FLAM dont l’actuel président de FPC était son président  rencontra  le nouveau président élu aux Etats unis  ,certainement  cela fut le début du déclic du retour au pays natal j’avoue que je serai incapable de donner les raisons ni les motifs  et les conditions  ,ceux-ci étant  une sauce interne d’un parti ou d' un mouvement  que j’ignore  ,le seul rappel des faits qui anime mon assertion  et la dénonciation sans réserve d’une injustice qui est celle de vouloir se constituer en parti politique garanti pourtant par la constitution et par les lois de ce pays à mille poètes.
Dans mon analyse personnelle, ce que je dénonce en tant qu’esprit libre c’est  le refus de reconnaissance  d’un parti politique et pourquoi deux poids deux  mesures ? Faisons un bref  aperçu de quelques évennements récents et le sentiment d'injuste apparait net aux yeux.
N’avions pas vu dans ce pays ,mes propres amis avec lesquels, j’ai partagé beaucoup de choses, il s’agit des ex cavaliers du changement   Hanana, Mohamed Cheikhna ,Ould Mini  et tous les autres ,créer leur parti politique après un coup d’état sanglant du 0 8 juin 2003, puis revenir à plusieurs reprises pour la même opération et d’ailleurs un fils valeureux de notre pays, il s’agit du colonel Dayane succombait  à l’issue de  l'un  de ces coups d’état répétés sans que la lumière ne soit encore faite sur les conditions de sa mort . Si nous devons chercher une logique pourquoi  alors  deux poids deux mesures ? L’acceptation de HATEM, de TAWASSOUL, de ELWIYAM etc…. et non le FPC  de Samba Thiam et le RAG de Biram Ould Dah ould Abeid. Nous donnons l’image d’être dans un  pays normal mais certaines décisions donnent froid au dos  et risqueront l’effritement du peu qui reste pour un pays et de son unité nationale si réellement il en reste...
A travers cette grosse entorse à  la démocratie et  à la liberté  de s’unir,  je réitère en tant  citoyen ordinaire de ce pays  un appel  à tous les     démocrates, les esprits libres, intellectuels, patriotes et les justes pour uniformiser nos langages de  vérités, une vertu que nous pouvons capitaliser pendant les périodes difficiles dans notre pays  sans  calcul ni référence épidermique ,qui  en soit ,n’est point un programme politique ni une réponse  au défi  que nous devons relever ensemble . Je ne demanderai à personne   d’être d’accord  ou non sur la ligne politique  du FPC dont je ne suis pas membre  et ignore tout de ce nouveau-né des partis politiques , mais je resterai  très sensible à cette injustice  que chacun doit intégrer dans son combat, pour que ,tous nous vivions  dans ce pays les mêmes droits et les mêmes devoirs et sans entrave aux libertés individuelles et collectives.
Je n’ignore pas que les FLAM existent à travers les camarades que je vois entends et rencontre dans  le combat de tous les jours ce n’est absolument pas dans mon intention de parler de FPC ou des FLAM ou des difficultés passagères  engendrées  ou même d'offenser une quelqueconque sensibilité , mais la dénonciation  d’une  triste réalité,  d’une injustice quand il s’agit  de la reconnaissance officielle d’un parti issu du milieu Négro-Africain Ou Haratine ,les motifs du rejet fusent et ses partis sont immédiatement taxés de racistes, d’incitation à la haine et autres qualificatifs ,pas d’ailleurs les moindres. Par ce cri du cœur, j’appelle tous mes compatriotes notamment les partis politiques de ce pays  d’être assez clairvoyants, honnêtes  et d’éviter à  travers leur engagement   , la division, le régionalisme , le communautarisme et d’autres souffrances incalculables car la non reconnaissance engendre les  frustrations, les humiliations et  la clandestinité  finira par s’enraciner et peut être préjudiciable à notre démocratie et à sa stabilité
Les déportations, les tueries extrajudiciaires, l’esclavage , la féodalité  et le racisme sont autant de maux qu’ils faut tous ensemble combattre au lieu d’en rajouter par le silence complice des partis politiques, des mouvements et associations des droits de l’homme et société civile. Serieusement àtravers notre inaction  et passivité assez  inquiétantes nous donnons l'impression de cautionner un abus, une injustice, nous nous faisons nous mêmes mal,ce n'est point  le tant pis pour leurs gueules qui est adaptée à cette situation c'est le refus d'une contagion de ce mal qui pourra toucher n'importe quel parti ou individu qui est à contrecarrer pour baliser merveilleusement le futur.
FPC, FLAM, RAG, ou toute autre demande  de reconnaissance  dans les règles, rejetée   de manière  injustifiée  doit être l’affaire de tous dans ce pays, ne disons guère c’est bien fait pour leurs gueules, c’est  plutôt une entorse à notre embryon de démocratie  et c’est bien celle-ci  qui en prend un coup.
Ne nous immisçons  pas non plus dans les problèmes internes  de ces partis et mouvements à l’intérieur et à l’extérieur du pays ,  en précipitant et prédisant  leur décadence et leur échec pour essayer de tirer les marrons  d’un jeu politique moribond qu’il faut  consciencieusement et énergiquement combattre et parfaire par des actions concertées et uniformisées de tous les fils et  démocrates de ce pays.
L’échec de la démocratie c’est l’échec de tous  et les problèmes, on en trouve dans tous les partis politiques y compris le parti état l’UPR qui, pourtant se nourrit et s’entretient de l’argent du contribuable mais ces cadres se déchirent et se regardent en chiens de faïence  en attendant une opportunité  pour chacun ,de prouver son existence  ou de nuire à tel adversaire encombrant malheureusement c’est le triste sort de nos cadres  loin des réalités du pays.
Je lance un appel solennel   à tous les partis politiques du pays, APP, RFD,PLEJ, ARC EN CIEL, TAWASSOUL, UFP,ELWIAM,UNDD,SURSAUT,AJD-MR , HATEM …..ETC…. et aux ONG , FONADH et syndicats  de s’unir pour une dénonciation  forte et coordonnée  car la démocratie  y gagnerait très certainement en crédibilité  et en perspectives d’avenir . Laissons nos égos et nos positionnements tactiques qui, en réalité nous éloignent de l’intérêt de notre pays et de son avenir. Il ne s’agit point de prendre acte mais de condamner vigoureusement une flagrante injustice.
Si ce combat n’est  pas mené, demain ça sera le tour d’un autre parti y compris, une dissolution pour x ou y  raison farfelue, alors, ne dites pas cela :« Fontaine  je ne boirai  jamais  dans tes eaux » demain c'est peut être votre tour  et à chacun son tour chez le coiffeur.
Ibnou Youssouf Diagana
Militant des Droits de l’homme
Esprit Libre.

Partie 3 : L'Éducation et la connaissance

  En fait, il s'agit de compléter et, pour beaucoup, de refaire même notre éducation. Il ne faut pas que cela vous effraie. C'est ...