Le 28 novembre 1960 marque une époque de souvenir, jour et l’année ou la Mauritanie obtenait son indépendance, ainsi que la plus part des pays Africains. La joie était trop grande, l’espoir de se retrouver enfin libre l’était également. La Mauritanie décida de prendre son destin en main, en se battant pour son évolution tout en admettant le partage de mémoire dans sa composition ethnique et raciale de vivre en paix et dans l’harmonie démocratique. Tout allait bien jusqu’au jour où tout bascule à l’envers.
Qu’est ce qui s’était passé ?
Il
était la veille du 28 Novembre 1990 à Inal, la nuit de la commémoration du 30éme anniversaire de
l’indépendance nationale, des braves soldats qui étaient prêt
à offrir leurs âmes pour la
patrie, ils étaient 28 choisis par loterie, sont tous pendus comme des chiens
sauvages. Bien que je ne suis pas témoin oculaire de cette fameuse
histoire, mais l’histoire des rescapés
me donne le courage de la relater. Donc voilà comment :
Le
28 Novembre est un évènement marquant
dans les esprits des victimes de ces atrocités commises par les confrères
de l’armée Mauritanienne, en tuant leurs
propres frères d’armes. Quel dommage !
Depuis
ce jour- là, les pensées des négros Mauritaniens vont à Inal, lieu de détour mortel. Les victimes versent des larmes d’amertumes,
ils ont perdu leurs parents, frères, cousins et j’en passe, même le sens de la
vie. Aujourd’hui nous pouvons lire dans
leurs visages cette triste sort très amère
sans l'être racontée par qui que ce
soit. Tandis que les bourreaux fêtent la joie du sang qu’ils ont fait couler et
refusent de voir dans la réalité pour en finir et que justice soit faite.
Sensation personnelle à ce
jour :
« A
l’aube de mon réveil, je me sentis affreux, un cœur rempli de tristesse, c’est
comme j’entends les cris des orphelins réclamant leurs pères, un instant précis
je me suis dit non ! Impossible ce n’est que des illusions ou un cauchemar
en ouvrant clairement les yeux. Au fait, ces cris sont bien réels, les douleurs
des victimes resurgissent en regardant le soleil se lever et en voyant un vide
dans la famille, en se sentant obligé de vivre avec car même dans
la maison du voisin les visages sont pales et en disant Dieu est grand et il nous rendra un jour la justice. Que faire ? Est-ce
un simple pardon ne pourrait changer grand-chose ? »
On
peut dire que ces atrocités ont durement divisé les fils mauritaniens. Le
peuple vit actuellement dans la méfiance, le mépris et l’indifférence socio-
raciale. Bien vrai que nous sommes condamnés à vivre ensemble, nos ingrats
dirigeant ferment leurs yeux. Ce qu’ils ne comprennent pas, ceci est un volcan en
état de pause, il peut y’avoir éruption
à n’importe quel moment.
Oumar Moctar M’baye
Journaliste bloggeur