mercredi 28 novembre 2018

28 novembre : jour de l’indépendance nationale ou de deuil national.

             Le 28 novembre 1960 marque une époque de souvenir, jour et l’année  ou la Mauritanie obtenait son indépendance,  ainsi que la plus part des pays Africains. La joie était trop grande, l’espoir de se retrouver enfin libre  l’était  également. La Mauritanie décida de prendre son destin en main, en se battant pour son évolution tout en admettant le partage de mémoire  dans sa composition ethnique et raciale de vivre en paix et dans l’harmonie démocratique. Tout allait bien jusqu’au  jour où tout bascule à l’envers.

Qu’est ce qui s’était passé ?
Il était la veille du 28 Novembre 1990 à Inal, la nuit  de la commémoration du  30éme anniversaire de l’indépendance nationale, des braves soldats qui  étaient prêt  à offrir leurs âmes  pour la patrie, ils étaient 28 choisis par loterie, sont tous pendus comme des chiens sauvages. Bien que je ne suis pas témoin oculaire de cette fameuse histoire,  mais l’histoire des rescapés me donne le courage de la relater. Donc voilà comment :
Le 28 Novembre est un évènement marquant  dans les esprits des victimes de ces atrocités commises par les confrères de l’armée  Mauritanienne, en tuant leurs propres frères d’armes. Quel dommage !
Depuis ce jour- là, les pensées des négros Mauritaniens   vont à Inal, lieu  de détour mortel.  Les victimes versent des larmes d’amertumes, ils ont perdu leurs parents, frères, cousins et j’en passe, même le sens de la vie. Aujourd’hui  nous pouvons lire dans leurs visages cette  triste sort très amère sans l'être racontée  par qui que ce soit. Tandis que les bourreaux fêtent la joie du sang qu’ils ont fait couler et refusent de voir dans la réalité pour en finir et que  justice soit faite.
Sensation personnelle à ce jour :
« A l’aube de mon réveil, je me sentis affreux, un cœur rempli de tristesse, c’est comme j’entends les cris des orphelins réclamant leurs pères, un instant précis je me suis dit non ! Impossible ce n’est que des illusions ou un cauchemar en ouvrant clairement les yeux. Au fait, ces cris sont bien réels, les douleurs des victimes resurgissent en regardant le soleil se lever et en voyant un vide dans la famille, en se sentant obligé de vivre avec car   même dans    la  maison du voisin  les visages sont pales et en disant  Dieu est grand et il nous rendra  un jour la justice. Que faire ? Est-ce un simple pardon ne pourrait changer grand-chose ? »
On peut dire que ces atrocités ont durement divisé les fils mauritaniens. Le peuple vit actuellement dans la méfiance, le mépris et l’indifférence socio- raciale. Bien vrai que nous sommes condamnés à vivre ensemble, nos ingrats dirigeant ferment leurs yeux. Ce qu’ils ne comprennent pas, ceci est  un volcan en état de pause, il peut y’avoir éruption  à n’importe quel moment.

Oumar Moctar M’baye

Journaliste bloggeur

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