Pendant plus de trois décennies en Mauritanie, les mémoires restent constamment tendues à l’approche de cette date du 28 novembre, relatant des souvenirs divers. Toutes les pensées vont vers ce socle de terreurs sévissant le peuple noir pendant les années de braise 1987 à 1991.
Y a- t il une
nécessité de remémorer les actes inhumains qui ont été commis en ce temps la ? Non ! Les cœurs seront rouillés par des larmes
d’amertumes. Nulle aujourd’hui ne peut
ignorer, ni effacer ces souffrances laissant derrière elles des orphelins des
veuves qui, chaque jour, croisent les bourreaux et les tortionnaires. Quelle
douleur sans fin ? Où est la justice dans tout ? Le choc demeure et
il demeure jusqu’ici dans cette république
islamique.
Tant d’année
passèrent, les cœurs des citoyens
mauritaniens restent plus que diviser en cette période qui devait unir le peuple,
manifestant de gauche à droite la joie de commémorer l’indépendance de la
Mauritanie. Malgré cela, le 28 novembre prend deux tournures différentes :
jour de l’indépendance pour certains et jour de deuil pour les autres.
Suite à toutes
ces ignominies, la Mauritanie, une république cent pour cent musulmane,
régissant les lois et les normes basées sur le saint coran et la charia
islamique et dont la devise demeure
Honneur, fraternité et justice ; la peur dorlote, le mépris
s’impose, l’indifférence jaillit au sein du peuple, une haine sourdine, une politique
ségrégationniste consistante fleurit, bref tout à cause des séquelles des évènements
1989 et le sacrifice à la veille de
l’indépendance 1990 des 28 soldats
négros mauritaniens. Des soldats tuant leurs propres frères d’armes, oubliant les
paroles du saint coran qui dit : « Tu ne tueras point » et le
Hadith du prophète : « Tous les musulmans ne sont que des
frères ».
Aujourd’hui,
ces souvenirs empêchent les Mauritaniens de vivre ensemble, de permettre ce beau pays arc-en-ciel la chance de démonter sa force fraternelle et
unitaire ; car chaque année, ce plaie s’ouvre et bouleverse la cohésion
sociale.
Pour résoudre cette situation, l’Etat doit prendre la responsabilité d’éradiquer ces sentiments sombres en appliquant la justice forte et équitable en vers les responsables connus aux yeux du monde entier, et, reconnaitre le tort pouvant favoriser le pardon.
Il est évident que le peuple mauritanien aspire à un changement anodin de comportement, de mentalité, de la manière de voir vis-à-vis de son prochain sans distinction de race ni de couleur. Alors donnez nous cette opportunité et Croyons à un changement positif et instaurons un climat de paix et de confiance dans notre pays.
M’baye Oumar
Moctar