dimanche 27 septembre 2015

Etats-Unis: polémique après que des policiers tuent un handicapé noir

Une polémique enflait samedi aux États-Unis après que des policiers ont ouvert le feu sur un Noir en fauteuil roulant, l'homme handicapé étant selon eux armé, une scène filmée sur une vidéo amateur qui suscitait de nombreuses réactions sur Internet.
Les autorités judiciaires de l'État du Delaware (est), où est décédée la victime âgée de 28 ans, ont annoncé dans un communiqué vendredi enquêter sur ces faits, "afin de déterminer si les policiers ont agi conformément à la loi".Des policiers américains devant le Capitole à Washington, le 12 février 2013
La vidéo tournée mercredi sur la voie publique dans la ville de Wilmington montre le Noir, nommé Jeremy McDole, à l'arrêt dans son fauteuil roulant, derrière une voiture sur la chaussée.
Plusieurs policiers accourent, le tenant en joue et criant à plusieurs reprises: "lâche ton arme!" ou "mains en l'air!". La vidéo ne permet pas de voir si l'homme tient effectivement une arme. Tout à coup, les policiers tirent et une douzaine de détonations retentissent. Le corps inanimé de Jeremy McDole bascule alors en dehors du fauteuil roulant.
La police a indiqué avoir répondu à un appel téléphonique faisant état d'un homme armé en fauteuil roulant, lui-même s'étant possiblement blessé par balle.
Dans une conférence de presse diffusée par les médias américains, le chef de la police locale, Bobby Cummings, a expliqué que McDole a refusé de répondre à l'injonction des agents qui lui demandaient de lever les mains et que l'homme a aussi refusé de déposer à terre son arme. Selon le responsable policier, McDole a été tué au moment où il allait sortir son arme.
La mère de la victime, Phyllis McDole, a elle démenti cette version, en affirmant que son fils hémiplégique n'était ni dangereux ni armé.
"La vidéo montre qu'il n'avait pas d'arme. Il avait les mains posées sur les genoux quand il lui ont tiré dessus", a déclaré la mère en dénonçant une "injustice".
Cité par la presse, le gouverneur du Delaware, Jack Markell, a de son côté qualifié la scène de "profondément perturbante".
La plus importante organisation de défense des droits des Noirs aux États-Unis, la NAACP, a pour sa part demandé que soit désigné un "procureur spécial" pour garantir une enquête indépendante sur les circonstances de la mort de Jeremy McDole.
Ces derniers mois, différents faits divers aux États-Unis ont montré des policiers américains faisant un usage abusif de la force contre des Noirs. Certaines de ces affaires, comme la mort de Michael Brown, 18 ans, tué l'été 2014 à Ferguson (Missouri), ont même dégénéré en émeutes.

Tombouctou: un Touareg remis à la CPI pour la destruction de mausolées

Tombouctou: un Touareg remis à la CPI pour la destruction de mausolées

 Un Touareg, leader d'un groupe islamiste malien lié à Al-Qaïda, a été remis samedi à la Cour pénale internationale (CPI) aux Pays-Bas,soupçonné d'avoir pris part à la destruction en 2012 de mausolées àTombouctou, la "cité des Saints" du nord du Mali.

Pour la première fois de son histoire, la Cour installée à La Haye va instruire un dossier concernant la destruction d'édifices religieux et de monuments historiques.

De même, Ahmad Al Faqi Al Mahdi est le premier suspect arrêté dans l'enquête ouverte début 2013 sur le Mali et portant sur les exactions présumées commises par les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda qui avaient pris le contrôlé du nord duMali en mars-avril 2012, après la déroute de l'armée face à une rébellion à dominante touareg.

M. Al Faqi, un Touareg également connu sous le nom d'Abou Tourab, a été remis à la CPI "par les autorités du Niger et est arrivé au quartier pénitentiaire de la Cour aux Pays-Bas" à 03H20 (01H20 GMT) selon le porte-parole de la CPI, Fadi El Abdallah.

Le mandat d'arrêt le concernant avait été émis le 18 septembre 2015. Aucune précision n'a toutefois été donnée sur la date ou les circonstances de son arrestation.

Il est soupçonné d'avoir délibérément participé à la destruction de neuf mausolées et d'une des trois plus importantes mosquées de Tombouctou (Sidi Yahia), des actes constitutifs de crimes de guerre.

Inscrite au patrimoine mondial de l'humanité, "la cité des 333 saints" était restée d'avril 2012 à janvier 2013 sous le contrôle de groupes islamistes armés qui l'avaient défigurée.

Ces groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, qui considèrent la vénération des saints comme de "l'idolâtrie", avaient entamé en juin 2012 la démolition de plusieurs mausolées de la ville, dont celui de sa principale mosquée. D'autres mausolées, témoignant de l'âge d'or de la ville au XVIe siècle, avaient été détruits.

Interrogé par l'AFP, le maire de TombouctouHaley Ousmane, a confirmé les soupçons pesant contre M. Al Faqi et s'est réjoui de son arrestation.

"Al Faqi m'a convoqué plusieurs fois. C'est lui qui dirigeait toutes les destructions de mausolées a Tombouctou (...) Détruire un mausolée, c'est comme assassiner quelqu'un, son histoire, son passé. Comme tous les Tombouctiens, je suis heureux", a-t-il déclaré.

- 'Brigade des moeurs'

- Selon la CPI, M. Al Faki était un des leaders d'Ansar Dine, un groupe islamiste radical associé à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

Originaire d'Agoune, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Tombouctou, il aurait joué un rôle actif "dans le contexte de l'occupation de la ville deTombouctou", selon le communiqué de la CPI.

"En étroite association avec les leaders des deux groupes armés" Ansar Dine et Aqmi, il "auraipris la tête d'une +Brigade des mœurs+ (+Hesbah+)" qui avait fonctionné entre mai et septembre 2012. La CPI le soupçonne également d'avoir participé à l'exécution de décisions prises par le Tribunal islamique deTombouctou.

La CPI enquête depuis début 2013 sur des crimes de guerre présumés commis depuis janvier 2012 au Mali par divers groupes armés "qui ont semé la terreur et infligé des souffrances à la population".

Les jihadistes qui contrôlaient le nord du Mali en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères. L'Unesco a lancé en 2014 un vaste programme de reconstruction deTombouctou et notamment de ses mausolées, confiée à un groupe de maçons locaux sous la supervision de l'imam de la grande mosquée de Djingareyber. En juillet, huit mausolées avaient ainsi été reconstruits.

Selon l'Unesco, tous les mausolées (Tombouctou en compte 16 au total) seront reconstruits d'ici la fin de l'année.

Le projet de réhabilitation concerne également les manuscrits anciens de la ville, dont plus de 4.000 ont été perdus, brûlés ou volés, 10.000 autres sont restés sur place mais dans des conditions de stockage inadaptées, et quelque 370.000 ont été "exfiltrés" clandestinement vers Bamako en 2012 pour les soustraire aux jihadistes.

Source : AFP via Courrier international

Bousculade en Arabie Saoudite : le bilan s’alourdit à 769 morts

Bousculade en Arabie Saoudite : le bilan s’alourdit à 769 morts

Le bilan de la bousculade en Arabie Saoudite, qui a accueilli, cette année, près de deux millions de pèlerins, s’alourdit. Alors que Ryad a décidé d’ouvrir une enquête pour situer les responsabilités, on apprend que le bilan, établi jeudi à 717 morts est passé à 769 personnes tuées.

Tout est parti lorsqu’un groupe de personnes qui quittait l’endroit où se fait le rituel de la lapidation de Satan qui consiste à jeter des cailloux sur trois stèles qui le représente, un autre groupe est arrivé en sens inverse. Ce qui avait provoqué une bousculade et un piétinement qui a causé la mort de 453 personnes dans un premier bilan puis 717 personnes dans un autre bilan. Alors que 863 blessés étaient à déplorer, jeudi. Ce samedi 26 septembre 2015, un nouveau bilan a été établi : 769 personnes ont péri dans cette bousculade.

Jeudi, le roi Salman d’Arabie Saoudite a ténu une réunion avec les responsables du pèlerinage, promettant que les résultats de l’enquête seraient dévoilés le plus tôt possible tout en annonçant une révision des plans de l’organisation du pèlerinage.

L’Iran a accusé Ryad, de « mauvaise gestion », indiquant que L’Iran qui a perdu 90 de ses ressortissants dans la bousculade, par la voix de son guide suprême, l’Ayatollah Ali Khamenei, a accusé Ryad de « mauvaise gestion ». L’Arabie Saoudite a promis une enquête « rapide et transparente » après ce drame survenu à Mina, près de la Mecque, à l’occasion du grand pèlerinage.

Un regard dans le rétroviseur nous renvoie au 12 janvier 2006, alors que 360 personnes périssaient dans une bousculade meurtrière. En 1990, une panne du système de ventilation avait conduit à la mort par asphyxie de près de 1425 pèlerins. Ce qui était considéré comme le pire accident qui n’ait jamais eu lieu à l’occasion du pèlerinage.

sOURCE.Afrik.com 

Les habitants de Nouakchott sous le joug d’une terrible maladie

Les habitants de Nouakchott sous le joug d’une terrible maladie

 La fête de l’Aid El Kébir n’aura pas fait que des heureux à Nouakchott, une ville sinistrée où des centaines voire des milliers d’habitants sont aux prises depuis quelques semaines avec une fièvre d’une nature inconnue qui fait des ravages dans les différents coins de cette cité.

En effet, dans la plupart des familles des malades se manifestent quotidiennement et les hôpitaux et autres centres de santé refusent du monde. Le personnel médical débordé par l’ampleur de la catastrophe ne sait plus à quel saint se vouer.

Les salles d’hospitalisation sont partout pleines à craquer et le personnel soignant est dans certains cas obligé de fermer les portes au nez de malades désespérés et abandonnés à leur triste sort.

La situation sanitaire est tout à fait piteuse contrairement à la thèse défendue par les autorités apparemment complètement dépassées par les événements. C’est ainsi qu’au cours d’une récente visite dans certains centres de santé, le chef du gouvernement a catégoriquement nié l’existence d’une quelconque épidémie.

Et au cours de son dernier point de presse, le porte-parole du gouvernement a emboité le pas à son chef, assurant que tout est rose dans les centres de santé où dit-il toutes les maladies sont traités convenablement, une langue de bois ou je dirai une langue d’acier qui tranche nettement avec l’amère réalité qui crève les yeux.

Les populations de la capitale devraient donc se tourner ailleurs plutôt que de compter sur l’aide d’un gouvernement qui est incapable de diagnostiquer et identifier la terrible maladie qui continue à sévir et à faire de plus en plus de morts.

Bakari Guèye 



Source : Nouakchott Info

La fin tragique de Teen Yussouf Gueye et les contre-vérités de Boye Alassane Harouna

 La fin tragique de Teen Yussouf Gueye et les contre-vérités de Boye Alassane Harouna

 Tous ceux qui ont lu “j’étais à’Oualata du lieutenantBoye Alassane Harounaont été durablement marqués par un sentiment de vive émotion. En effet, le miraculé de Oualata(tous les détenus qui sont sortis vivants du fort de Oualata sont des miraculés) décrit avec un talent incontestable, ce que furent leurs conditions de détention et beaucoup se demandent encore comment de telles choses ont pu se passer dans cette Mauritanie et dans cette cité historique dont le fort désormais tristement célèbre, passera pour la postérité comme un symbole de l’injustice, de la haine, du racisme, du crime et de la bêtise. 

Cependant, évoquant la mort de Teen Toussouf Guèye l’auteur de ‘’j’étais àOualata’’ écrit des contre vérités manifestes. Pour quelles raisons ? A quelles fins ? Pourquoi, pourquoi et pourquoi ?

I - Le film des évènements :

Boye Alassane Harouna relatant l’évacuation de Oualata à Nema de Teen Youssouf Guèye écrit « malheureusement quant il arriva, le lieutenant Oumarétait en mission d’inspection dans la région de Néma. Le Wali était lui aussi absent de Néma. Par rapport au cas du détenu Teen Youssouf Guéye, Il y’avait une sorte de vacance de pouvoir.

Ces deux autorités semblaient être les seules habilitées à décider de l’hospitalisation de Teen Youssouf Guèye. Puisque tous les autres responsables (préfet et gouverneur adjoint) refusèrent de prendre la responsabilité de son hospitalisation : conséquence tragique d’une telle vacance de pouvoir et du refus des responsables administratifs sur place d’engager leur responsabilité : Teen Youssouf Guèye agonisant, évacué du fort –mouroir pour être hospitalisé, se retrouva, malgré son état, dans la prison des détenus de droit commun de Néma

C’est dans cette prison qu’il expira dans la nuit du 02 septembre 1988. Sans sépulture, il serait enterré dans une tombe anonyme dans un cimetière de Néma. Telle fut la fin de l’un des plus prestigieux écrivain et homme de culture de laMauritanie »
 Page 130 – 132.

Ce qui s’est réellement passé

Dans la deuxième quinzaine du mois d’aout 1988, j’arrive à Néma pour prendre service en tant qu’adjoint gouverneur chargé des affaires économiques et sociales. A peine une semaine plus tard, par un mouvement au Ministère de l’Intérieur, le gouverneur titulaire qui était à Nouakchott est remplacé.

Par ce même mouvement, l’adjoint administratif est affecté comme préfet à Aleget il rejoint sans tarder son poste. Le nouveau gouverneur n’ayant pas encore pris service, je me suis retrouvé seul à la tête de la région.

J’étais dans mon bureau le matin du 30 septembre 1988 quand le lieutenantOumar Ould Beibacar, que je connaissais à peine puisqu’il venait juste de prendre le commandement du GR1 arrive. Après m’avoir salué, il s’assoit et me fait le compte rendu de sa visite au fort de Oualata

La gravité de la situation qu’il décrivait se dégageait à travers le poids des mots qu’il prononçait mais se lisait également sur son visage. Il insistait particulièrement sur le cas du détenu Teen Youssouf Guèye.
A la fin il me dit «monsieur le gouverneur, je ferai le compte rendu à ma hiérarchie mais je pense que vous devez agir rapidement. » Je lui ai dit « lieutenant Oumar je vais agir, mais pour cela il faut me faire sans tarder un rapport écrit sur la situation des détenus du fort de Oualata. » Une heure plus tard il revient et me remet son rapport. Il était 10 heures environs. 

Je fais un chiffré (un message codé) sur la base du contenu du rapport du commandant du GR1 avec la mention PARI. Un message chiffré signifie qu’il s’agit d’une affaire sérieuse et avec la mention PARI, il signifie qu’il présente un très haut degré de gravité et que le destinataire, le Ministre de l’Intérieur en l’occurrence, doit prendre connaissance de son contenu toute affaire cessante. C’est un peu comme dans la circulation où toutes les voitures doivent céder le passage à une ambulance. 

Avant 11 heures, je reçois un chiffré du Ministre de l’Intérieur qui demande entre autres si un avion pouvait atterrir à Oualata. Après une concertation avec le préfet de Oualata, ce dernier me confirme qu’un avion ne pouvait pas atterrir à Oualatapuisqu’on était en hivernage et que le terrain qui servait de piste d’atterrissage était marécageux à cette époque. 

J’envoie un autre chiffré qui livre les informations demandées par le Ministre et avant midi je reçois un dernier message qui contenait des directives précises relatives à l’évacuation de Téen Youssouf Gueye de Oualata à Néma et son placement à la prison civile de Néma en attendant l’arrivée de l’avion médicalisé qui était prévue dans les heures qui devraient suivre. 

L’arrivée de Teen Youssouf Gueye à Nema et sa mort quelque temps après : 

En application des directives reçues, je convoque le médecin chef de l’hôpital deNéma, l’informe de la situation et lui notifie qu’il doit effectuer la mission de l’évacuation du détenu Teen Youssouf Gueye de Oualata avec les éléments de la Garde Nationale et qu’ils doivent partir le plus rapidement possible. La mission quitte Néma vers15 heures et le lendemain vers les coups de 10 heures, ils étaient de retour à Néma et à bord de la Land Rover qui le transportait il y’avait le détenu Teen Youssouf Guèye. 

A leur arrivée à la prison civile de Néma, j’étais sur les lieux et aidé par les gardes nous l’avons porté (il ne pouvait pas marcher) dans la chambre qui avait été préparée pour l’accueillir. 

J’ai presque la quasi certitude d’être la dernière personne avec qui il a parlé. Seul le désir de rétablir la vérité sur la fin tragique de Teen Youssouf Guèye me pousse à répéter ses dernières paroles que ses propres enfants entendront pour la première fois. Quand on le fit coucher dans sa chambre il m’a dit « Où est mon sac ? » je lui réponds « votre sac est là ».

C’était un sac de couleur marron. Il m’a dit aussi « où sont mes chaussures ?» je lui réponds « vos chaussures sont là également » c’étaient des babouches blanches. Ensuite il a dit Alhamdoulillahi Rabil Allamina et il a fermé les yeux. Sa santé s’était considérablement dégradée déjà à Oualata mais le voyage extrêmement pénible de Oualata à Néma l’avait beaucoup épuisé. 

Le médecin chef demanda qu’on lui prépare une bouillie à base de produits lyophilisés qu’on avait fait venir du CSA et qu’en attendant, il devait récupérer. Je savais qu’un avion médicalisé était en préparation à Nouakchott et je priais Dieu pour qu’il arrive rapidement. Il était midi environ, et je me rends à mon domicile qui était distant d’environ 100 mètres pour me préparer pour la prière de vendredi.

Je sortais de la douche quand j’ai aperçu un garde qui se dirigeait vers moi à pas de course. Mon sang s’était glacé car j’ai compris aussitôt que quelque chose de grave s’était passé. Effectivement quand le garde arrive il me dit « monsieur le gouverneur il faut venir je crois que c’est grave ». Quand je pénètre dans la chambre, l’un des garde m’a dit « la volonté de Dieu s’est réalisé Teen Youssouf Guèye avait rendu l’âme. » 

Il devait être au maximum12 h 45. J’avais les jambes en coton et l’esprit complètement embrouillé. Quelques instants après je me ressaisis, je vais au bureau et j’envoie un chiffré qui informe le ministre de l’intérieur et qui demande la conduite à tenir. 

Ce vendredi 02 septembre 1988, il se passe au Ministère de l’intérieur quelque chose de vraiment inhabituel : il n’y a pas de permanence au service du RAC. Jusqu’à 16 heures je n’arrive pas à faire passer mon message. La grande canicule qui sévissait à Néma à cette période commandait de prendre une décision. Dans la solitude de mon bureau, je décide de convoquer l’Imam de la grande mosquée de Néma (La vieille ville).

Quand cet homme de Dieu arrive, je le mets rapidement au courant et je lui demande s’il accepte de superviser le rite mortuaire et ensuite de diriger la prière sur le défunt. Sans l’ombre d’une hésitation il me donne son accord.

Il se rend à la prison civile et avec les gardes qui d’ailleurs étaient pour la plus part des négros africains, ils aménagent un endroit de fortune mais fonctionnel pour le besoin ponctuel. Après la préparation, l’Imam de la grande mosquée deNéma accompagné d’une douzaine de gardes se rendent au cimetière, prient sur l’homme de culture et l’enterrent. 

Ce n’est que vers 21 heures que j’ai réussi à passer mon message par le canal de la police nationale et à 06 heures du matin le monde entier apprendra sur les ondes de la RFI que Teen Youssouf Guèye n’est plus. 

Les contre-vérités du lieutenant Boye Alassane Harouna : 

La version que je donne de la fin tragique de l’auteur des exilés de GOUMEL est authentique. Quand les archives du Ministère de l’Intérieur seront ouvertes un jour sur ces événements, les mauritaniens auront la confirmation de ce que j’ai dit. Le Colonel E/R Oumar Ould Beibacar ne manquera pas de dire sa part de vérité. 

A propos de la vacance du pouvoir 

Les textes organisant l’administration territoriale en Mauritanie sont conçus de telle sorte qu’il n’y a jamais de vacance de pouvoir. A l’époque déjà les gouverneurs étaient assistés d’au moins 02 adjoints. Le plus ancien dans le poste assure l’intérim et quand ils avaient la même ancienneté dans le poste l’intérim revenait au plus gradé et à grade égal, le plus âgé est l’intérimaire.

Par rapport au cas de Teen Youssouf Guèye, il est clair maintenant qu’il n’y avait pas du tout de vacance de pouvoir et que ni le gouverneur titulaire, ni le commandant du GR1 n’étaient habilités à décider de l’hospitalisation de Teen Youssouf Guèye pour la simple raison qu’il n’était pas évacué pour être hospitalisé à Néma mais transporté à Nouakchott par un avion médicalisé.

En plus, comme je l’ai déjà signalé, les instructions sur cette affaire étaient claires et le gouverneur titulaire et le commandant du GR1 n’y pouvaient rien changer.

Teen Youssouf Gueye n’a pas été enterré sans sépulture et dans une tombe anonyme : 

L’auteur de ‘’j’étais à Oualata’’ n’a pas été juste avec un homme de Dieu. Dieu m’est témoin que c’est l’imam de la grande mosquée de Néma qui a non seulement supervisé le rite mortuaire (toilette, Linceul) mais c’est lui même en personne qui a dirigé la prière au cimetière. Cet homme comme je l’ai déjà dit a accepté sans l’ombre d’une hésitation de sacrifier son temps pour toute la durée de l’opération. 

Dans le récit de la mort de Teen Youssouf Guèye la seule fois où on remarque une petite prudence de l’auteur de ‘’j’étais à Oualata’’ c’est quand il écrit « il serait enterré dans une tombe anonyme ». Non il n’est pas enterré dans une tombe anonyme, sa tombe a été matérialisée, ses enfants et tous ceux qui le souhaitent peuvent aller se recueillir sur cette tombe.

Du refus du préfet et du gouverneur adjoint de prendre leur responsabilité 

Cette partie du récit du fils de Ceenel-Halayɓe pose véritablement problème par ce qu’elle peut induire sur ses véritables intentions puisqu’il n’y a pas l’ombre d’un doute qu’il mettait bien des visages sur les deux autorités car il les connaissait très bien. 

Le préfet n’était autre que Monsieur Sarr Demba Hamady que j’appelais affectueusement Doyen. C’était une personnalité très connue puisque faisant partie des premiers cadres de la police. 

Il a occupé les fonctions de Commissaire dans plusieurs localités et plus tard il deviendra Préfet dans beaucoup de Moughataas du pays. Quand au gouverneur adjoint, c’est un homme avec qui il s’est réuni dans des cellules du MND pour des séances d’études et de contrôle de tâches jusqu’au jour où il a décidé d’aller servir sous les drapeaux.

Ce qui est absolument incompréhensible c’est le fait même d’évoquer le DoyenSarr dans cette affaire. Il était préfet à Néma et il s’agit d’une affaire qui relevait du département de Oualata et de la Région. Il n’avait aucune compétence pour intervenir et à quelque titre que ce soit dans ce dossier. Il n’avait aucune responsabilité à prendre.

Le gouverneur adjoint était le seul concerné. Le jeudi 01 septembre 1988, et la folle journée du vendredi 02 septembre 1988 il a pleinement assumé ses responsabilités et fait ce qu’il fallait faire.

Je pense qu’un homme peut être placé dans des circonstances telles, que la forme de courage la plus achevée consiste simplement à faire son devoir, à prendre ses responsabilités.

Deux poids deux mesures : 

Le lieutenant Boye Alassane Harouna a rendu récemment un hommage appuyé et absolument mérité au Colonel E/R Oumar Ould Beibacar. Dans ‘’j’étais àOualata’ déjà, il avait évoqué le sens du devoir et de responsabilités du Commandant GR1 et la profonde sympathie que les détenus du fort de Oualatalui vouaient. Tout cela est vrai. Par contre , il n’a pas été équitable avec le DoyenSarr Demba Hamady (Paix à son âme) pour l’avoir mêlé à une affaire qui ne le concerne en rien. 

Il a été franchement injuste aussi avec l’adjoint gouverneur que j’étais et qui pourtant, comme le lieutenant Oumar a fait son devoir de bout en bout et dans des conditions morales et psychologiques extrêmement difficiles.

Qu’est ce qui peut expliquer une telle différence dans le traitement de la part d’un homme calme, posé, réfléchi et qui mesure tout le préjudice morale et l’étendue des dégâts qu’une certaine lecture de ces faits peut avoir sur les intéressés eux même, leurs familles, leurs amis etc… 

Les raisons non avouées puisque non avouables :

Tous ceux qui liront ces lignes comprendront que sur la fin tragique de Teen Youssouf Guèye, l’auteur ‘’j’étais à Oualata’’ a eu une relation difficile avec la vérité (vacance de pouvoir, hospitalisation, enterrement etc…) mais personne ne comprendra la motivation de l’auteur quand il écrit : « les deux responsables administratifs n’ont pas voulu engager leur responsabilité. Était-il dans l’ignorance de ce qui s’était vraiment passé ? Cet argument n’est pas recevable pour la simple raison que l’ignorance n’est pas une justification.

L’explication d’un tel acharnement à vouer aux gémonies les deux autorités administratives est à rechercher ailleurs.

Dans le contexte de l’époque, beaucoup de nationalistes négro-africains étaient mentalement encalminés dans l’idée que les autres négro-africains qui ne partageaient pas leurs convictions étaient ‘’des traitres vendus’’ aux maures et que ceux qui occupaient encore des fonctions importantes étaient de misérables collabos.

Ce n’est que par ce biais qu’on peut entrevoir les raisons qui ont pu pousserBoye Alassane Harouna à nous présenter comme il l’a fait, c'est-à-dire des autorités pusillanimes au point de ne pas oser engager leur responsabilité pour hospitaliser Teen Youssouf Guèye. 

Boye Alassane Harouna est un fuutanke. Quand on traque le dernier repli de sa pensée dans cette affaire, on peut découvrir un message : 

Parmi les choses que Teen Youssouf Guèye adorait le plus et qui faisait l’objet de sa fierté c’est justement le titre de Ten qu’il portait dans le Fuuta ce titre est porté au moins dans trois endroits : à Kaédi où le Teen est un Guèye, à Duungeloù le Teen est un Gaye et à Ɓokki Sarankoɓe où le Teen est un Sarr. Les deux autorités administratives Gaye et Sarr ont laissé Teen Youssouf Guèye mourir à la prison civile de Néma, sans oser engager leur responsabilité pour son hospitalisation. Une telle présentation des choses est absolument atroce. 

Un mauvais procès :

Ceux qui ont connu Sarr Demba Hamady ont certainement apprécié ses grandes qualités morales. Dans ses fonctions de commissaire de police, il a servi son pays avec dévouement et comme préfet il s’est distingué par sa compétence et son efficacité qui ont marqué tous ceux qui ont travaillé avec lui. 

Dans les différentes positions il a été constamment au service de tous les mauritaniens sans distinction. Il n’était pas un opposant. Sa profonde connaissance de ce pays et de ses hommes ont ancré chez lui la conviction qu’il était plus utile dedans que dehors. Il aimait me rappeler un adage marocain qui dit.

Le bras long sert à prendre; le pouvoir peut prendre ce qu’il veut là où il le veut. Le bras court sert à donner et il ne peut atteindre que ceux qui sont à coté de lui». Quand il a servi sous les différents régimes qui se sont succédé dans le pays, il a toujours su allier intelligence et efficacité. Impliquer cet homme dans une affaire qui ne le concerne pas, lui donner des responsabilités qu’il n’avait pas et qu’il ne pouvait pas avoir est franchement injustifiable mais je suis sûr que cela n’entamera en rien le profond respect et la très haute considération que les mauritaniens ont pour lui.

Il faut s’arrêter plus longuement sur le cas du gouverneur adjoint puisque les circonstances avaient fait de lui le principal acteur au niveau de la région dans la gestion de l’affaire Teen Youssouf Guèye dans la mesure où il était la seule autorité habilitée à engager sa responsabilité. 

En août 1988, j’étais un jeune administrateur civil dont la carrière avait commencé à suivre une trajectoire relativement correcte. Sorti de l’ENA en 1985, j’ai été successivement chef d’arrondissement puis adjoint gouverneur.

A cette époque j’avais décidé de mettre une sourdine sur mes positions politiques qui pouvaient s’avérer d’un coût élevé pour la poursuite de cette carrière. A la vérité j’avais revu mes ambitions à la baisse et au lieu de chercher à transformer la Mauritanie, je me contentais désormais du rôle plus modeste de serviteur de l’Etat. Dans l’affaire du dossier Teen Youssouf Guèye, j’ai fait tout ce qui était humainement possible. 

Je suis même tenté de répéter les mots de Guillaumet quand, retrouvé vivant dans la cordelière des Andes, ressemblant à un boxeur vainqueur mais marqué de coups, a dit à son camarade Antoine de Saint-Exupéry « je t’assure que ce que j’ai fait aucune bête ne l’aurait fait »Gaye El Hadj, carriériste au point de ne pas oser engager sa responsabilité, non ce n’est pas vrai. D’ailleurs, quelques 08 mois plus tard l’histoire se chargera de démolir définitivement cette thèse.

Quand les événements de 89 ont éclaté, j’étais en congé à Nouakchott. A la fin de mon congé je me rends au Ministère de l’Intérieur pour récupérer le courrier de la Région et un collègue, directeur de quelque chose à l’époque m’invite avec insistance à prendre un thé avec lui. J’avais seulement pris le premier verre, qu’un commissaire de police se présente à moi et me notifie qu’il avait l’ordre de m’arrêter. 

Il me conduit dans une villa quelque part à Nouakchott et à mon arrivée je constate la présence de quelques autres collègues négro-africains qui étaient dans le commandement. Nous avons été libérés moins de 02 mois plus tard. J’avais perdu mon poste et j’entamais une traversée du désert qui durera 13 ans. A un certain moment j’ai été éligible au poste de ‘’chef de garage’’ au Ministère de l’Intérieur. 

Ce n’est qu’en avril 2003 que j’ai retrouvé une fonction grâce à l’appui précieux du Général N’Diaga Dieng à l’époque Directeur Général des Douanes, de l’ancien Ministre de l’intérieur Feu Lemrabott Ould Sidi Mahmoud Ould Cheikh Ahmed(Paix à son âme) et de mon ami de toujours l’ambassadeur Hamady Ould Meimou. Quand je me remémore nos conditions de détention j’ai toujours une pensée pour un homme qui été lui aussi un homme de devoir. 

Il s’agit du commissaire Mohamed Abdou (Paix à son âme). Durant toute la durée de notre détention il nous a traités avec beaucoup de respect et de dignité. Il a été emporté par la maladie. Il a eu une courte vie (c’était son destin). A chaque fois que je pense à lui ce poème me revient « les montagnes éternelles ne surpassent en rien les roses qui se fanent si vite ». 

A vrai dire, Boye Alassane Harouna a été injuste avec nous (O toonyii min haa e yeeso Allah). Je dois faire cependant un aveu. Jusqu’à la parution de ‘’j’étais àOualata’’ où l’auteur confirme que la tentative du coup d’Etat des officiers négro africain était un fait avéré, j’étais absolument sûr qu’il s’agissait d’un montage un peu comme à la Sékou Touré avec ses éternels complots des Peuls. 

Pour moi, les arguments qui étaient donnés à l’époque sur la préparation du coup d’état ne pouvaient convaincre que ceux qui tenaient absolument à être convaincus c'est-à-dire ceux qu’on n’avait pas besoin de convaincre. Avec la confirmation de la véracité de la tentative de coup d’état, n’y a-t-il pas un problème d’une responsabilité écrasante ? 

Qui peut contester aujourd’hui que cette tentative à été « une divine surprise » et une aubaine inespérée pour les tenants de la politique chauvine de l’époque en ce qu’elle leur a permis de mettre en œuvre leur programme avec un rythme accéléré à travers la rupture des équilibres certes déjà fragilisés, mais dissuasifs malgré tout (purges dans l’armée, la police, l’administration etc…).

Un avenir pour la Mauritanie : 

Cela fera bientôt 30 ans que les événements dont nous avons parlé ont eu lieu. 

Les articles publiés récemment par le colonel E/R Oumar Ould Beibacar ont suscité des réactions parfois passionnées. C’est la preuve que les questions soulevées sont très importantes et intéressent beaucoup de mauritaniens mais du fait même de leur importance et de leur intérêt nous avons le devoir d’en discuter sans passion et avec beaucoup de sang froid. 

Bénéficiant de recul, nous ne pouvons que constater l’ampleur des dégâts causés par la mise en œuvre d’une politique chauvine qui n’a fait que fragiliser notre pays. Les chantres de cette politique avaient tout fait pour détruire ce que notre histoire et notre religion avaient pu fédérer, agréger, mêler et féconder. Dans la Mauritanie d’aujourd’hui, toutes les questions d’intérêt politique majeur ne sont pas réglées dans le fond.

La fragilité de l’unité nationale, la parcellisation des conflits et leurs émiettements qui n’ont jamais été aussi prononcés ni aussi ethniquement connotés, la prégnance des solidarités « primordiales » (ethniques et tribales) constituent une véritable menace. La question de l’esclavage dont le cadavre, aux dires du sociologue mauritanien Abdel Weddoud Ould Cheikh bouge toujours, continue de déchaîner les passions et d’alimenter d’âpres polémiques et de vives controverses.

Le passif humanitaire interpelle tous les mauritaniens et exige d’eux d’avoir le courage de faire face à leur histoire comme d’autres pays l’on fait avec parfois des contentieux plus lourds. L’ensemble de ces questions constituent un véritable défi pour la classe politique mauritanienne (majorité, opposition, personnalités indépendantes, société civile etc…). 

Ce défi peut être une formidable occasion pour que cette classe politique s’emploie dans toute la mesure de sa force et de son intelligence à former une coalescence en un même mouvement en vue de parvenir à un compromis historique dont la finalité sera de tout mettre en œuvre pour trouver des solutions décisives maintenant et définitives dans un proche avenir aux grands problèmes du pays.

Les reformes de structure s’imposent aujourd’hui face aux grandes questions (unité nationale, cohésion sociale, éducation nationale, reforme agraire etc…) mais elles ne pourront réussir que si elles sont portées par la grande majorité des mauritaniens. 

En tout cas, par rapport au passif humanitaire, je voudrais inviter tous les mauritaniens à méditer ces paroles d’un homme sage et qui sait de quoi il parle. Il s’agit de Mgr Desmont Tutu, Président de la commission Vérité/Réconciliation en Afrique du Sud « la justice réparatrice, contrairement à la justice punitive, n’est pas axée sur la sanction. Elle vise avant tout à guérir et est porteuse d’espoir. La réconciliation nationale ne passe pas nécessairement par le châtiment des coupables. » 
Gaye El Hadj
Administrateur civil
gayelhadj@yahoo.fr 


Source: la tribune

mardi 1 septembre 2015

Rideaux sur la paix mondiale



Si les pays du monde continu toujours sur ce  même lancé c'est-à-dire un lancé qui n’arrange pas les pays du monde entier. Des guerres qui règnent sans merci si non encore, massacré des pauvres citoyens qui n’ont rien fait et qui n’ont rien dit de mal. Les empêchant de vivre en paix dans leur propre patrie ; je sais que personnes ne pourra m’expliquer de quoi il s’agit  rien que  du charabia.

Ce qui nous étonne de plus que tous les continents du monde embrassent ce fléau dévastateur des produits humains innocents en leur part. Après la deuxième guerre mondiale, une guerre qui a duré et une guerre ou les pays développés en ce temps étaient tous ruinés humainement que matériellement. Ce la étaient dû seulement à la recherche d’une domination du pouvoir en vers les  autres.
Aujourd’hui c’est plus pire qu’avant ; bien vrai qu’il ne s’agit pas d’une troisième guerre mondiale  mais une période qui ne dit pas son nom, une période multipliée par des terrorismes, des guerres ethniques, des guerres tribales et religieuse.
En observant la Syrie ou une guerre qui oppose Bachar Al Assad au pouvoir et les rebelles qui veulent déloger le pouvoir en place. Cela a permis de voir des plusieurs morts, un nombre inestimable et des milliers de déplacé. Des propres citoyens de la Syrie qui fuient les dangers de la guerre nulle ne sait la destination de ces réfugies Syriens a la recherche d’une meilleure condition de vie et de sécurité ; est ce  que c’est vraiment l’objectif principal de ce que la majeure partie des personnes intellectuelles et journalistes appellent « le printemps arabe » et moi que j’appellerai aujourd’hui « la saison du sang sans pitié ». Dommage pour les pauvres gens qui rencontre cette situation purement inhumaine et qui ne peuvent rien faire que de combattre ou fuir.
Il n’y a pas que la Syrie, observons l’Irak et les autres pays  du moyen orient des kamikas et des attentats suicides qui multiplient peut on aujourd’hui donner un pourcentage du bien fait sur ces genres d’acte néfaste et condamnable a perpétuité ? Non ! Personne n’est en mesure d’évaluer une telle  vallée de sang qui coule en grande vitesse solide.
Mêmes les  pays pauvres n’échapperont pas à une telle  décadence des tueries et des massacres, causés souvent par bandes terroristes ou des mécontents.   Des désaccords sociopolitiques et religieux  peuvent engendrer à des soupçons et une  manque de confiance en soit et en vers les autres collaborateurs les plus proches. Cette situation ne laissent pas indifférente à la Centre Afrique ; au Mali  en République Démocratique du Congo et le Sud soudan nouvellement indépendant.
En centre Afrique aujourd’hui le pays se bouscule vers une période des tensions ethniques et religieuses des chrétiens qui tuent les musulmans et l’armée française et la MISCA  mandaté par la Nation Unie pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays rencontre a des critiques horribles et abominables car ces derniers et jugés seulement de désarmés les musulmans et laissant les Anti- Balaka. Dans cette situation inexplicable la population Centre Africaine rencontre  à une  saison jugée dévastatrice sur le coté Humain que matériels, des enfants qui soufrent des dangers des obis et des machettes, et en d’autre terme des maladies difficiles a expliqué.
Le sud soudan comme je viens de dire nouvellement indépendant se voit plonger vers une guerre incontrôlable. Malgré des négociations qui se multiplient pour un cessé le feu immédiat, cela n’empêche pas des obis et des tires a l’arme lourde de sillonner le pays.
L’ONU qui avait une mission de résolution de paix et de sécurité dans le monde, confronte à une époque qu’elle ne pourra jamais gérer comme prévu. Bien vrai qu’elle  n’arrête pas à appeler les pays belligérant à revoir leur source des problèmes pour pouvoir enfin les résoudre, mais pas du tout rien ne va bien tout va très mal. On demande donc a cette époque est ce l’ONU n’a pas failli à sa mission de résolution de paix et  de sécurité dans le monde ? Espérons que cette perspective trouve une réponse fiable et solide avant l’arrivé de la génération future.
Oumar Moctar M’BAYE                                                                                                                             mbayeoumar@yahoo.fr

l’AMSME reçoit la visite premier conseillé politique de l’Ambassade des Etats Unies en Mauritanie


Le centre de l'Association Mauritanienne pour la santé Mère et enfant AMSME a reçu, lundi  11 mai 2015,  la visite de Mr Ousmane Cissé, premier conseillé politique de l’Ambassade des Etats Unies en  Mauritanie accompagné de son secrétaire.
A cette occasion, la délégation a été accueillie par  la présidente de l’ONG Mme Zeinabou Taleb Moussa  et le superviseur du centre ELWAVA  Ba Samba, qui ont profité de cette occasion pour effectuer une visite aussi bien du siège central de l’association que tu centre.
Créé en 2000, l’AMSME  a pour objectif de lutter contre toutes formes de violences faites aux femmes et enfants en Mauritanie. Depuis cette date, elle  a enregistré plus de 1825 cas de viol dont 63 cas à partir de  janvier 2015.
Mme Zeinabou Taleb Moussa, qui s’exprimait devant le Conseil de l’Ambassade a expliqué les problèmes que rencontre son Ong face au différents cas de viol et d’agression  sur les victimes dont des fillettes.  Elle a ajouté que les responsables sont souvent des délinquants, chauffeurs de taxi, professeurs d’écoles et d’université, des voisins, amis de la famille, protégée de sénateurs etc.
Par ailleurs, Madame la présidente a sollicité que le partenariat puisse continuer entre l’ONG AMSME et l’ambassade des Etats Unie en Mauritanie.
Oumar Moctar  M’baye
mbayeoumar@yahoo.fr
/222 41 93 10 74

Au-delà de la polémique: contribution à un débat pour la Mauritanie

Libre Expression. Au-delà de la polémique: contribution à un débat pour la Mauritanie   J'ai suivi avec intérêt le débat suscité par les récents articles du colonel Oumar Ould Beibacar. Tout en appréciant d'aisance de liberté intellectuelle avec laquelle il aborde subtilement ses sujets avec un certain révisionnisme discutable du reste, je me méfie plutôt des insinuations qui parsèment notamment son dernier article, en voulant faire croire aux ethnies négro-africaines mauritaniennes que le pays est dirigé depuis le coup d'état du 10 Juillet 1978 par des nationalistes arabes qui seraient responsables des évènements de 1989 et d'autres violences interethniques intervenues en Mauritanie.

Il ne peut s'agir là que d'allégations très différentes de la réalité des faits solides. Ces écrits ont voulu en bonne ou mauvaise foi faire passer des messages sur la nature de la coexistence entre les différentes composantes de notre pays ainsi que l'histoire commune liant celles-ci depuis la nuit des temps mais le plus important.

Loin de vouloir rebondir sur cette affaire pour stigmatiser ni les uns ni les autres, je ne vois pas dans ce débat une confrontation entre les Baathistes et les Militaires, comme peuvent le penser certains et, encore moins un clivage de démarcation entre nationalistes arabes et nationalistes négro-africains de Mauritanie, dont la jonction politique et intellectuelle tant attendue apportera certainement la Mauritanie encore plus de stabilité et de cohésion et, améliorera indiscutablement ses capacités de résilience face aux multiples défis auxquels est confronté ce pays.

Au-delà de la profusion des discours autour des articles du colonel Ould Beibacar, qui réveillent malheureusement d'autres procès fervents, la toile de fond de ce débat bute sur l’incontournable problématique de la pertinence et de la cohérence de la conception et de la mise en œuvre des politiques publiques d'un Etat qui a été à la recherche de lui-même, pendant plus d'un demi-siècle d’indépendance.

L’ambivalence caractéristique de l’exercice pratique de ces politiques, ainsi que leurs rapports historiques, incidents et dissidents, font resurgir inéluctablement les mêmes interrogations.

Paradoxalement, c'est l'instrumentalisation des faits politiques et historiques en particulier, selon une certaine grille de lecture, qui fait la différence d'appréciation des phénomènes, pouvant favoriser et/ou défavoriser, selon le cas, l'œuvre commune de construction nationale d'une Mauritanie juste, démocratique et égalitaire. Cette démarche qui ne peut alors être que participative et collégiale.

Les tergiversations de ce débat annoncé, témoignent de la sensibilité des enjeux inhérents à tous effort de refondation durable de la nation mauritanienne sur un socle solide de désethnicisation, de détribalisation, de pacification et de démocratisation des rapports sociopolitiques et, préviennent plutôt, un réflexe de réarmement identitaire des ensembles ethniques, claniques et tribaux, qui se profile malheureusement en filigrane dans notre pays.

Plus d'un demi siècle après l'indépendance de la Mauritanie, qui a été créée par les autorités coloniales françaises en 1899 pour "administrer le vide" selon la tristement célèbre expression d'Ernest Psichari, en contrôlant les zones intermédiaires entre l’Afrique du Nord et l’Afrique occidentale, force est de reconnaître, que si le projet politique initial de la Mauritanie était bien de bâtir une nation par-delà les clivages ethniques, régionalistes et tribaux, il est indiscutable aujourd’hui que l’absence d’une vision claire, les innombrables difficultés de parcours et les mutations de l’ordre interne et externe en particulier, ont fini par conduire ce projet d’Etat-nation vers une crise impénétrable.

Pour expliquer un tel résultat, les approches réductionnistes, comme celle du colonel Ould Beibacar, se contentent souvent de l'économie des faits et des procès invectifs au détriment de l'effort de compréhension objective et utile des phénomènes.

Dès sa création, le modèle d’Etat mauritanien tronqué, crée à la française et, ne répond pas à une allégeance citoyenne intériorisée par les populations elles-mêmes, a été instrumentalisé et récupéré à travers de subtiles schémas réductionnistes, clientélistes et sectaires, s’identifiant en somme, à des interminables pratiques de coups de force et de coups de sang, qui se succèdent et se ressemblent dans un malheureux retour éternel.

Hésitante et déchirée entre deux choix, qui paraissaient difficilement conciliables à l’époque de son indépendance. Entre faire la politique de son histoire ou la politique de sa géographie, la Mauritanie avait perdu beaucoup de temps pour asseoir sa propre identité nationale consensuelle.

Une vision claire des modalités pratiques d’une valorisation durable de cette identité nationale, devant jeter les bases des politiques publiques pérennes, avait longtemps manqué au rendez-vous.

La légèreté avec la quelle a été traitée la prépondérance de la donne étrangère et ses incidences sur la politique intérieure du pays, avait finit par l'assimiler à l’ombrage des jeux de lutte partisane tout venant, pour la conquête du pouvoir et le partage vulgaire de ses privilèges.

Certes, en matière de politique, la bonne voie n’est pas toujours facile à trouver. La démarche peut être coûteuse, en temps, en efforts et en sacrifices, mais une chose est incontestable. La conception et la mise en œuvre des politiques publiques s’accommodent très mal avec l’improvisation et la distorsion.

La vie d’une nation ne s’arrête pas à une situation figée. Ses rapports internes ainsi qu'avec les autres se poursuivent, s’étendent et se modifient perpétuellement. Il en résulte une série indéfinie de donnes, d’actions et de réactions qui, certaines causées, d’autres voulues, doivent toutes être ordonnées, coordonnées et reformulées pour servir l'intérêt général de la nation en toute honnêteté intellectuelle et loin de tout amalgame politicien.

Il ne s’agit pas de nourrir des illusions. Dans la compétition internationale, que la globalisation des phénomènes trans-étatiques (crime organisé, extrémisme violent, terrorisme, trafics illicites, migration, etc…) ne cesse d’alimenter, la nation qui n'arrive pas à manœuvrer habilement, est aussitôt dominée par la manœuvre d’une autre plus habile ou par le nant, comme phase intermédiaire.

Certes, l'heure n'est pas aux querelles intellectuelles et aux disputes politiciennes inter-élites. La Mauritanie ne doit pas être malade de son élite. Le seul espoir, raisonnable aujourd’hui, est que la rationalité des politiques dans notre pays tende à la conciliation des rivalités plutôt qu’à l’aggravation des antagonismes.

La conception et la mise en œuvre des politiques publiques en Mauritanie sont appelées à changer de perspective et à rénover. Une véritable réforme/refonte de l'Etat, touchant aussi bien le fond que la forme, ne peut plus tarder. C'est là, à mon humble avis, le vrai débat auquel tout un chacun est appelé à contribuer positivement.

Cheikh Mansour
Nouakchott, le 1er Septembre 2015

Questions à l’homme d’affaires El Alemi Ould Moulaye Ely sur les rapports politiques entre Ould Abdel Aziz et Ould Bouamatou, le dialogue, l’IRA, Ely Ould Mohamed Vall, l’accident de Touiela



Questions à l’homme d’affaires El Alemi Ould Moulaye Ely sur les rapports politiques entre Ould Abdel Aziz et Ould Bouamatou, le dialogue, l’IRA, Ely Ould Mohamed Vall, l’accident de TouielaQuestion : Qu’elle est votre vision du dialogue ?

El Alemi Ould Moulaye Ely : Nous sommes avec le dialogue. D’ailleurs nous lançons un appel à tous, opposants et partisans, pour répondre favorable aux concertations proposées par les autorités, afin de tirer le pays de l’impasse et de mener laMauritanie vers la berge du salut. 

Il est temps pour le pays de prendre conscience des énormes dangers qui le guettent et de travailler ensemble pour le bien de la Mauritanie, en faisant de part et d’autre les concessions nécessaires et en dépassant les positions figées et préétablies Le fauteuil présidentiel ne doit pas avoir plus de retombées positives sur le pays que les intérêts communs à tous les mauritaniens. 

Ould Abdel Aziz et ses opposants doivent comprendre cet état de fait. Autrement dit, diriger ne doit pas être un objectif en soi mais c’est plutôt l’intérêt du peuple, c’est-à-dire général qui doit primer sur tous, pour déployer les mauritaniens toutes catégories confondues sur les priorités de développement, de l’unité nationale, de la sécurité, de la paix, du bien-être…etc.

Sur un autre plan, j’appelle le Président Ould Abdel Aziz à dissoudre le parlement et les conseillers municipaux, si l’opposition en fait une condition pour aller au dialogue et de préparer de nouvelles élections qui bénéficient d’un consensus. Même avis pour les élections présidentielles, si l’opposition tient également à leur réorganisation anticipée.

Pour ce qui est du BASEP, dont l’opposition réclame la dissolution, le Chef de l’Etat peut l’intégrer à l’un des autres corps des forces armées et de sécurité, notamment en le remplaçant par des unités de la garde nationale à titre d’exemple.

Question : Qu’elle est votre position par rapport à l’IRA ?

EAOME : Nous sommes avec l’IRA dans la revendication de ses droits légitimes ainsi que la criminalisation de toutes les pratiques esclavagistes en Mauritanie. Nous sommes toutefois contre l’IRA dans sa méthode d’action axée sur la division et la discorde. Je veux dire aux maures et aux haratines qu’ils sont les fils d’une même communauté, qu’il n'y a pas un citoyen qui n’a pas une mère haratine, sinon, il n’est pas noble. Diviser ces frères est une chose impossible.

Ceci dit, j’appelle Aziz à libérer Biram et ses codétenus, dés lors où ils ne constituent pas un danger pour la Mauritanie. C’est regrettable que ce sujet ait bénéficié plus d’importance que nécessaire jusqu’à faire l’objet de médiatisation abusive et excessive.

Question : Quel est votre point de vue du présumé différend entre Ould Abdel Aziz et Mohamed Ould Bouamatou ?

EAOME : Il y a des différences de points de vue mais c’est tout. Le reste, c’est de la propagande faite par la majorité et l’opposition pour ternir, sans succès les rapports familiaux et amicaux entre les deux hommes. Ce sont ces politiciens qui ont cherché à tout prix à diaboliser ces liens solides, à faire de Ould Abdel Aziz un ennemi farouche à Mohamed Ould Bouamatou et vice-versa.

Mais c’est peine perdue pour ceux qui connaissent la solidité des rapports entre les deux hommes envenimées par les politiciens qui devraient plutôt œuvrer dans les questions de développement, d’unité, de construction au lieu de s’investir dans la création de querelles impossibles.

Par ailleurs, il faut reconnaître qu’en sa qualité d’homme instruit et cultivé,Bouamatou a beaucoup investi dans le pays, embaucher de nombreux citoyens, soignant des milliers de malades, réalisant d’importants chantiers.

Tout le contraire de nos autres hommes d’affaires qui ne cherchent qu’entretenir leurs propres fortunes ainsi qu’à investir dans les projets qui favorisent leurs intérêts égoïstes et personnels.

En effet, les hommes d’affaires cultivés soutiennent l’Etat, attirent les investisseurs étrangers, créent les opportunités de travail, "redynamisent" l’économie, accroissent les activités à caractère socioéconomique.

Tout le contraire des hommes d’affaires ignorants qui ne sont pas rentables pour le pays d’où le devoir de l’Etat de protéger les investisseurs utiles et efficaces. SiOuld Abdel Aziz veut l’intérêt de la Mauritanie, il doit revoir ses liens avec Ould Bouamatou, lequel reste égal à lui-même, attaché au pays et non bousculé par son actuel séjour à l’étranger.

Question : Des rumeurs évoquent l’implication d’Ely Ould Mohamed et de Ould Bouamatou dans le tir ami de Toueila ?

EAOME : C’est archi faux. Les deux hommes n’ont aucune relation avec ce qui s’est passé. Mon patron (Ely) n’est pas un homme qui peut faire du mal à quoi que ce soit, à fortiori à attenter à une vie humaine.

L’incident de Toueila a été capitalisé par certains politiciens pour des objectifs non avoués dont en premier celui de nuire à la bonne image de mon patron et deBouamatou. Ces deux hommes croient plutôt à la version officielle du tir ami annoncée par les autorités pour lever le coin du voile sur cet incident.

Question : Ely ne créera-t-il pas un parti politique ?

EAOME : Mon patron jouit d’une grande réputation nationale et internationale. Il est très écouté et son conseil vaut son pesant d'or. Il milite pour l’intérêt général de la Mauritanie, d’où son rôle à faire bénéficier son expérience et son savoir-faire à tous les mauritaniens opposants et partisans, sans distinction aucune, en donnant la primauté à l’intérêt général.

Une telle conviction ne rime pas avec la création d’un parti politique qui est pour le cas mauritanien actuel, de critiquer pour critiquer suivant un prisme plutôt mercantiliste et non citoyen.

Ely n’œuvre donc pas à devenir le président d’un parti, d’un mouvement ou d’un groupe. Il se mobilise uniquement pour l’intérêt de la Mauritanie.

Md O Md Lemine 



Source : Taqadoum (Mauritanie)via Cridem

La position de la France face aux touaregs de Kidal : Le premier pas d’une recolonisation programmée du Sahara malien


La position de la France face aux touaregs de Kidal : Le premier pas d’une recolonisation programmée du Sahara malienMaliweb - Les derniers événements survenus àAnefis, dans la région deKidal, ont levé toute équivoque quant au soutien de la France aux touaregs de la Coordination des Mouvements de l’Azawad. 

Ils ont non seulement permis au citoyen lambda de découvrir que la MINUSMA, ce gros machin des Nations-Unies, n’est en réalité qu’une marionnette à la solde de laFrance colonialiste et impériale. Mais pour quelle fin la France voudrait-elle couper Kidal du reste du Mali ? Qu’est-ce que la France peut bien négocier avec la CMA qu’elle ne le peut avec l’Etat souverain du Mali ?

Pourquoi la France accepte-t-elle de faire pour les touaregs de la CMA ce qu’elle n’a pas fait pour les corses, les basques et les bretons ? L’ONU est-elle encore universelle ? Comment peut-elle accepter sans coups férir la violation ouverte du droit international au Mali, fondement de la paix mondiale ?

Le plus difficile à consommer par un malien dans cette guerre de positionnement entre les puissances occidentales pour l’exploitation des ressources minières auMali est qu’elles éclatent à l’année du centenaire de la naissance du présidentModibo Keita. On se rappelle que le père de la Nation, président de la Fédération du Mali s’était détourné de la France en se tournant résolument vers le bloc de l’Est dont il avait pressenti la toute-puissance montante de la Chine.

Ce choix politique du père de la Nation malienne pour le marxisme-léninisme de l’Union Soviétique avait été considéré par la France comme un désaveu de taille et un affront qu’il fallait à tout prix laver, un jour ou l’autre. La première réaction ne s’est pas fait attendre. Celui devant lequel De Gaulle reconnaissait qu’il n’avait pas besoin de baisser la tête pour lui parler au sens propre comme au sens figuré dont le panafricanisme tranchait avec les intérêts français sera renversé par le coup d’Etat rétrograde du Comité Militaire de Libération Nationale le 19 Novembre 1968 et dont le colonel Moussa Traoré n’était qu’un pur pion de l’impérialisme français.

Ce coup d’Etat a été commandité, planifié et exécuté par les services secrets de laFrance-Afrique de Jacques Focard en complicité avec quelques militaires félons de l’époque. Tous les acquis du régime socialiste de Modibo seront ainsi détruits par les nouveaux maîtres du jour et le Mali ramené à sa case de départ. Les sociétés et entreprises d’Etat seront systématiquement pillées. Le franc-malien, symbole de la toute nouvelle souveraineté du Mali qui remplaça par le franc des colonies françaises d’Afrique (CFA) sera à son tour liquidé.

La voie pour l’asservissement moral, intellectuel, politique et économique du Malisera ainsi ouverte par la gestion catastrophique et amateuriste du CMLN. La gouvernance dans la médiocrité des militaires continuera ainsi jusqu’en mars 91, date de la chute du régime totalitaire et dictatorial de Moussa Traoré, après les journées sanglantes du jeudi et vendredi noirs. Là également la France jouera un rôle prépondérant, surtout après le discours de la Baule de François Mitterrandoù Moussa Traoré oublia comment il était venu et osa s’opposer à la volonté d’ouverture démocratique voulu par les socialistes français, plus humains et plus proches des idéaux de la France de 1789. De la dictature à la démocratie, le chemin a été long et plein d’embûches.

Les régimes se sont succédé, d’Alpha Oumar Konaré à IBK en passant par ATT. Les évènements de mars 2012 auront finalement confirmé la pensée de De Gaulle qui disait que la France n’a pas d’amis rien que des intérêts à défendre. Et l’intervention Serval nous prouve que la France, qu’elle soit socialiste ou de droite n’a d’amis en Afrique que là où il y a ses intérêts. Jamais la France n’a eu autant d’influence qu’elle a aujourd’hui au Mali. Et le soutien aux touaregs de la CMA pour le contrôle de Kidal n’a d’autres buts que d’assurer ses arrières dans l’exploitation future des immenses potentialités énergétiques d’une région aux ressources jusqu’ici insoupçonnées. Tout ce qui nous arrive aujourd’hui semble avoir été planifié depuis les indépendances comme en atteste cette loi encore en vigueur de la République française qui créa l’OCRS.

Partout la stratégie reste la même, créer la chienlit pour ensuite jouer aux sapeurs-pompiers par un retour en « back-door » pour l’exploitation à souhait les ressources économiques du pays. Le projet de déstabilisation du Mali via sa partie septentrionale est un vieux projet de la France, qui n’attendait qu’une opportunité pour faire le larron. En effet, la crise Libyenne en est un élément clef. Tout à commencer après le bombardement par l’OTAN des troupes régaliennes de Mouammar Kadhafi. 

ATT, le président malien qui avait pris ses distances en refusant de condamner le Guide de la Révolution, qualifié pour l’occasion par la France et l’Occident de diable qui terrorise son peuple, en aura pour son compte. Pour avoir refusé de condamner Kadhafi il donnera l’occasion idoine au plus négrophobe des présidents français Nicolas Sarkozy de mettre en pratique son plan de reconquête du Mali après que ATT eût refusé de signer l’Accord de rapatriement des maliens en situation irrégulière en France.

Sinon, dites-nous comment de longues colonnes lourdement armées ont pu traverser la Libye, le Niger pour se retrouver au Mali sans en être inquiétées en dépit des immenses moyens sophistiqués de surveillance spatiale dont disposent les forces de l’Otan ? Connaissant la faible capacité des armées africaines, pourquoi l’OTAN n’a-t-elle pas stoppé ces engins de dernière génération qui ont été extorqués des garnisons de la Libye ?

Les réponses à ces questions nous édifient suffisamment sur le plan machiavélique de la politique de recolonisation programmée de ses anciennes colonies par la France qui en a ainsi décidé d’en découdre avec le régime d’ATTet de mettre en marche son vaste projet d’exploitation des ressources minières énergétiques, militaires et phréatiques du Mali. Le plan de la France a bien marché avec le MNLA, composé d’une infime minorité parmi la minorité des touaregs et arabes du Mali.

La CMA, ce machin qui n’existe que grâce aux médias de propagande occidentaux, a pris en otage tout un peuple vieux de 1000 ans d’histoire, juste pour sauvegarder les intérêts de la France. Sinon comment comprendre qu’après l’acte salvateur de libération du Mali du joug Jihadiste par les forces Servalfrançaises dont nous saluons toujours le sacrifice, que l’armée malienne ne soit pas autorisée à franchir les portes de la capitale de l’Adrar des Ifoghas ? Que cache réellement la France ?

Comment comprendre que même, après la reprise par un autre groupe armé composé également de touaregs et arabes des localités de Ménaka et tout récemment d’Anefis, considérées par tous les observateurs avertis de la crise malienne comme le bastion de la drogue, la France continue de passer par la MINUSMA pour créer des zones de sécurité tantôt autour de Ménaka tantôt autour de Kidal en totale exclusion de l’Armée républicaine du Mali.

Quelle aberration ! Tout se passe comme si Kidal était entrain d’échapper au contrôle de l’Etat. Pire la CMA, la nouvelle coalition rebelle demande le retrait sans condition du GATIA des zones occupées. Et l’information, de sources concordantes, relayée par plusieurs médias nationaux et étrangers fait état de don de la France à la CMA d’armes et de véhicules de combat en vue de pallier à une éventuelle attaque du GATIA ou de l’Armée malienne. Notre source indique également que la France aurait commencé l’exploitation de certaines ressources en complicité avec certains pays voisins qui ont ouvert leur espace aérien à laFrance. Si ces informations se confirmaient, elles seraient porteuses de graves conséquences pour l’avenir des relations diplomatiques entre la France et le Mali.

Vivement le réveil de la Diplomatie malienne pour non seulement démonter avec pièces et convictions aux Nations-Unies que la supercherie française n’a d’autres fondements que l’exploitation forcée des ressources d’un pays indépendant sous le prétexte fallacieux du souci de préserver les droits de minorité à vivre dignement. Mais que la France n’oublie pas que dans ce pays, « à chaque fois que tout semblait perdu, un homme s’est levé et a bâti un Empire. Un Soundiatapar ici, un Samory, Un Babemba, un El Hadj Oumar, un Firhoun, par là. Il n’est pas possible que cet héritage n’ait pas laissé sur cette terre et dans le sang des Hommes les germes d’un renouveau. »
Youssouf Sissoko 

Partie 3 : L'Éducation et la connaissance

  En fait, il s'agit de compléter et, pour beaucoup, de refaire même notre éducation. Il ne faut pas que cela vous effraie. C'est ...