samedi 27 novembre 2021

MA PATRIE ET LE CRÉPUSCULE DE L'INDÉPENDANCE.

 Pendant  plus de trois décennies en Mauritanie, les mémoires restent constamment  tendues à l’approche de cette date du 28 novembre, relatant  des souvenirs divers. Toutes les pensées vont vers ce socle de terreurs   sévissant le peuple noir pendant les années de braise  1987 à 1991.


Y a- t il une nécessité de remémorer les actes inhumains qui ont été commis  en ce temps la ? Non !  Les cœurs seront rouillés par des larmes d’amertumes. Nulle  aujourd’hui ne peut ignorer, ni effacer ces souffrances laissant derrière elles des orphelins des veuves qui, chaque jour, croisent les bourreaux et les tortionnaires. Quelle douleur sans fin ? Où est la justice dans tout ? Le choc demeure et il demeure jusqu’ici dans  cette république islamique.

Tant d’année passèrent,  les cœurs des citoyens mauritaniens restent plus que diviser en  cette période qui devait unir le peuple, manifestant de gauche à droite la joie de commémorer l’indépendance de la Mauritanie. Malgré cela, le 28 novembre prend deux tournures différentes : jour de l’indépendance pour certains et jour de deuil pour les autres.

Suite à toutes ces ignominies, la Mauritanie, une république cent pour cent musulmane, régissant les lois et les normes basées sur le saint coran et la charia islamique et dont la devise demeure  Honneur, fraternité et justice ; la peur dorlote, le mépris s’impose, l’indifférence jaillit au sein du peuple, une haine sourdine, une politique ségrégationniste consistante fleurit, bref tout à cause des séquelles des évènements 1989 et  le sacrifice à la veille de l’indépendance 1990 des  28 soldats négros mauritaniens. Des soldats tuant leurs propres frères d’armes, oubliant les paroles du saint coran qui dit : « Tu ne tueras point » et le Hadith du prophète : « Tous les musulmans ne sont que des frères ».

Aujourd’hui, ces souvenirs empêchent les Mauritaniens de vivre ensemble, de permettre  ce beau pays arc-en-ciel  la chance de démonter sa force fraternelle et unitaire ; car chaque année, ce plaie s’ouvre et bouleverse la cohésion sociale.

Pour résoudre cette situation, l’Etat doit prendre la responsabilité d’éradiquer ces sentiments sombres en appliquant la justice forte et équitable en vers les responsables connus aux yeux du monde entier, et, reconnaitre le tort pouvant favoriser le pardon. 

Il est évident que le peuple mauritanien aspire à un changement anodin de comportement, de mentalité,  de la manière de voir vis-à-vis de son prochain sans distinction de race ni de couleur. Alors donnez nous  cette opportunité et  Croyons à un changement positif et instaurons un climat de paix et de confiance dans notre pays. 

M’baye Oumar Moctar

dimanche 10 janvier 2021

SAUVONS UNE VIE : UNE ORGANISATION NATIONALE QUI SE BAT POUR LE BIEN-ETRE COMMUN.

SAUVONS UNE VIE (SV)  est une ONG d’aide humanitaire, Formation, assistance et Sensibilisation, réunissant des professionnels de santé  et d’autres catégories de différentes professions ayant des compétences spécifiques utiles dans le domaine social, humanitaire et  sanitaire. Elle inclue des  Chercheurs, Juristes, Economistes, Gestionnaires, Sociologues, Animateurs sociaux, Architectes, etc ; en relation  avec la population.


Mission et objectif de SV :

SV fixe ses objectifs  depuis sa création à promouvoir la santé en Mauritanie. Pour se faire, elle passe par plusieurs portes afin d’atteindre ses objectifs grâce à des Formations et assistance, Sensibilisation et Education, participer au développement socio-sanitaire, apporter une assistance humanitaire dans tout le pays. Par ailleurs, la nécessité de promouvoir un idéal commun à toutes les couches de la société Mauritanienne constitue l'un des principaux défis que l‘ONG SV doit relever dans ses efforts visant à améliorer la connaissance en matière des gestes de soins en urgence aux citoyens et d’indiquer comment préserver sa santé.

Pour l’accomplissement de cette noble mission auprès de la population dans les zones rurales et urbaines, elle s’engage dans  la création  des projets locaux pour assurer des formations de premiers secours partout et pour tous les soins de santé essentiels, avec une attention particulière sur la mère et l’enfant. Dans ce  sens, SV cherche à :

Susciter et pérenniser une pleine participation communautaire ;

Développer l’opérationnalité et les compétences des agents de santé communautaire par la conception et la mise en œuvre de modules de formation professionnelle adaptés ;

Contribuer à la recherche des solutions adaptées aux problèmes de santé grâce à la recherche appliquée ;

 Rendre opérationnelles des équipes d’urgences mobilisables compétentes et équipées en vue  d’apporter une assistance humanitaire, sur tout en cas d’épidémies, catastrophes ou conflits ;

Fédérer les compétences Mauritanienne en matière de santé et d’activités connexes pour une véritable implication et responsabilisation de certain Mauritaniens tels que les DIABETIQUES et L’HYPERTENDUS dans la prise en main de leur destin.

 Vision de SV :

La vision de SAUVONS UNE VIE  se caractérise par des formations, d’innovations et la promotion de la santé par excellence pour toutes les couches de la société Mauritanienne qui sont dans les besoin. Tout en   se démarquant par l’aide de ses partenaires, la compétence des citoyens, et le réseau local de son territoire. Sa vision du « citoyen partenaire » se reflète dans la qualité et l’accessibilité des premiers soins en urgence et des services offerts.

Par conséquent, elle tient à être reconnue dans l’ensemble du réseau dû   à la  capacité d’innovation et  le développement des savoirs faire en santé et en services sociaux reliés à ses réalités urbaines.

 

Activités réalisées de l’année 2020 par SV :

 Sous le signe de partage,  SV a mené des actions  humanitaires et d’aides sociales car l’action sociale est un levier fondamental pour la motivation, l’épanouissement et l’intégration de l’ONG SAUVONSUNEVIE et favorise le développement d’esprit de groupe et d’équipe. Certains œuvres de charités, redonner le sourire à un enfant, implication à la santé des individus en leurs réactualisant   un nouveau goût à la vie; sont toutes fois des archives de témoignages.

Riposte post COVID

L’ONG SAUVONS UNE VIE est porteuse de valeurs d’assistance sociale et d’aide humanitaire en Mauritanie. Nous réalisons des missions humanitaires dans le pays et des programmes pour des peuples dont la vie et la santé sont menacées

La crise liée à la pandémie du Covid-19, a un impact direct sur les moyens de subsistance de millions de personnes dans le monde qui a impacté la vulnérabilité beaucoup de familles en Mauritanie. En effet, les plus pauvres sont encore plus touchées, sans possibilité de travailler, elles se retrouvent sans aucunes ressources en proie à la faim et à la malnutrition.

Les activités effectuées durant le COVID

- Mobilisation plus de 560 volontaires  pour sensibiliser 6619 ménages sur les gestes de barrières

- Distributions des kits alimentaires pour les familles nécessiteuses dans les quartiers périphériques de Nouakchott et des produits antiseptiques (savons, eau de javel, gels hydro alcooliques).

- Sensibilisation et formation des personnels médicaux sur les techniques de lavages de main et des gestes barrières et prise en charge médicale et sociale pour les malades durant 4 mois.

 

Chalenge Don de Sang

Dimanche 28 juin 2020, l’ONG SAUVONS UNE VIE avec l’appui de FEEDE SUKABBE RENNDUBE MIJJO, ont organisé une journée de don du sang au CENTRE NATIONAL DE TRANSFISION SANGUINE (CNTS). Cette initiative mise en place par SAUVONS UNE VIE est intitulée « AMBASSADEUR DON DE SANG ».

LE DON DE SANG a toujours été un geste fort et hautement symbolique en MAURITANIE, sur les principes de volontariat, de bénévolat, d’anonymat et de gratuité, il incarne la générosité et la solidarité. Il est à l’origine d’une formidable chaine humaine reliant les donneurs aux receveurs, qui a pour unique dessein de sauver des vies. Il illustre ainsi à merveille ce que notre époque nomme l’économie du partage, au sens le plus noble

Le peuple Mauritanien nous a prouvé que le don de sang est un acte de partage citoyen, gratuit et solidaire fondé sur un modèle éthique qui a démontré son efficacité et sa solidité.

 Dans les mois et années à venir l’ambition des ambassadeurs de don de sang est simple: renforcer la place du don de sang dans la société.                                                                                                                                                        En renforçant cet acte fort de solidarité auprès des jeunes, créant une relation plus constructive et plus durable.

125 poches de sang ont été réalisés.

La 2éme édition Octobre rose 2020 : Le cancer du sein est une réalité. Parlons un en partenariat avec le collectif des associations

 La deuxième édition de l’activité phare de l’ONG Sauvons Une Vie « Octobre Rose 2020 ». Cette année L’ONG SV mène cette activé en partenariat avec un collectif des associations composé de: (Sauvons une Vie, OKOTA, CRACS, CLUB VIVI, APFE, ABEPAD, AMVCG, FESEF, AMAM, NISSA AL MOUNFIGHAT). Cette  caravane avait pour objectif de sensibiliser et de former les femmes dans les neufs communes de Nouakchott plus le conseil régional. Durant 10 jours,  le collectif des associations a sillonné la capitale à bord d’un bus mis à la disposition par la présidente du conseil régional, brandissant des banderoles de sensibilisation sur le cancer du sein.

La Mauritanie reste un pays ou  le cancer du sein est méconnu au yeux de la population  et un  taux  très élevé lié à cette  maladie.

En  plus de ces jours de sensibilisation, le collectif poursuit son parcours du combattant en organisant une journée porte ouverte  accompagnée d’un don de sang piloté par les AMBASSADEURS DON DE SANG EN MAURITANIE le 24 Octobre au parc OMVS.

Comme nous le savons également, le nombre de demandeur de sang est plus élevé par rapport au donneur. Cette pénurie de sang dans la banque de CNTS oblige un engagement citoyen pour sauver des vies. 100 Poches de sang ont pu être récoltées  par les jeunes volontaires

Cette journée parrainée par Madame la présidente du conseil régional était riche en débat animé par Mme AICHA FALL professeure renommée est ancienne victime du cancer du sein. Une formatrice et une pièce maitresse pour la lutte contre le cancer en Mauritanie,  et DR AISSATA DIA Généraliste à l’hôpital National.

.

Par la suite, une journée de dépistage sur le cancer  du sein (autopalpation) et la glycémie  a été organisée par Sauvons Une vie, SOS DIABETE, AMID, JEUNES AMBASSADEURS,AGD au centre de santé AGD de KOUVA le 01 Novembre  en guise de clôturer la campagne en beauté.

Sauvons une vie au cœur de la durabilité

Dans la mission de l’ONG Sauvons une vie, l’assistance socio sanitaire figure comme l’un des points  principaux. C’est dans ce cadre, l’équipe sociale dirigée par Aissata Sy, Cheikh kane, Yaye Bakayoko,  Hawa Dia, Faty Sarr et Fatimata M’bodj mène un combat acharné  jour et nuit pour venir en aide les personnes qui sont dans le besoins. Uniquement dans cette année 2020 Plus de 120 cas sont identifiés depuis janvier dont 50 d’entres eux sont prises en charge par l’ONG SV.

Ces cas assistés et prise en charge par Sauvons une vie sont variés. Elle rencontre des enfants abandonnés des leurs naissances, des tuberculeux, des jeunes filles violées qui se retrouvent avec des grossesses in désirées, des enfants malnutries venant des villages reculés à l’intérieur du pays, des problèmes cardiaques, des mal formations etc.

Il arrive également d’intervenir dans des cas urgents surtout ceux qui nécessitent une intervention chirurgicale rapide.

En revanche, les autres cas non prise en charge sont couteux et l’ONG n’a pas les moyens essentiels pour venir en aide ces personnes. Mais SV apporte son soutien moral et quelque besoin tel que les médicaments.

Ce que nous pourrons préciser aussi, ces actions de bonne volonté demande parfois beaucoup de moyens et que l’ONG elle-même ne trouve pas des financements ailleurs à part des collectes au près de la population mauritanienne dont l’unique but est de sauver des vies.

Pourquoi l’intégration du  projet « la jeunesse d’abord » ?

En juillet 2020, L’ONG Sauvons une vie a mis en place une initiative de formation intitulée « La JEUNESSE D’ABORD ».

 Ce projet à pour objectif de venir en aide les jeunes souvent porteurs de diplômes universitaires ou autres domaines ou également certains qui sont en déperdition scolaire, qui se retrouvent dans le chômage.

Ce plan est un moyen d’éducation et de renforcement des capacités personnelles et professionnelles qui les permettrons de sortir dans leurs « zones de confort »  vers un monde créatifs.

Depuis sa mise en exécution jusqu’ nos jours, plus de 660 Jeunes ont pu bénéficier de cette opportunité en trois phases de formation (développement personnel, Anglais et l’informatique. Ces  jeunes bénéficiaires reçoivent des  attestations.  Certains d’entre eux bénéficient une  orientation vers d’autres structures partenaires  pour poursuivre leurs aventures.

En particulier, ce projet vise à réduire l’exploit des jeunes qui tentent de s ‘aventurer  vers la méditerranée ou  d’éradiquer la  délinquance et d’autres actions néfastes.

Oumar Moctar M'baye 

vendredi 8 janvier 2021

Entreprendre à domicile, une nouvelle stratégie pour les femmes

 Par Oumar M’baye

Malgré les réalités actuelles des progrès, les femmes confrontent permanemment  à un déficit de pouvoir marquer leur emprunte dans le milieu entrepreneuriale. Créer son entreprise devient alors un défit lourd que les femmes doivent combattre chaque jour. A cet effet, nous sommes partis à la découverte d’une femme qui entreprend à domicile et une aventure qui marche favorablement.


Voici le récit de Halima :

Halima est une jeune maman  née le 26 juin 1983 à Nouakchott (Mauritanie). Grandi à Kaédi d’où elle a effectué ses études primaires. Mariée et Mère de trois enfants (une fille et deux garçons).

Bien Vrai qu’elle n’a pas fait des études poussées mais elle arrive aujourd’hui à créer sa marque grâce à la production de Karité chantilly à base d’huile d’olive, huile  coco, vitamine E et d’autres ingrédients  et des savons de curcuma dont elle utilise les produits naturels locaux tels que le lait gloria, des œufs et le mélange des savons. Un métier qu’elle exerce depuis deux ans avec un rendement bénéfique.

« Grace à ce métier que je mène, j’ai non seulement des bénéfices mais aussi je gagne la confiance des mes clientes qui n’hésitent pas à m’appeler et manifester leurs joies de satisfaction ». Halima  


La vente de son  produit ne se limite pas uniquement à Nouakchott mais partout « aujourd’hui, ma marque Halima karité chantilly et Savon curcuma Halima, connaissent une grande envergure  au niveau de Nouakchott, à l’intérieur du pays ainsi qu’à l’international ».Halima

Halima n’est pas seulement productrice de karité mais aussi une talentueuse teinturière. Un métier que sa mère Mame Aicha  lui a apprise depuis sa tendre enfance à kaédi comme  témoigne t- elle : « Halima a appris la teinture et la couture  grâce à moi sa maman il y’a  de cela 18 ans à kaédi avec sa sœur. Je me suis formée   moi-même au près de mes amies soninkés et mauresque ».

Actuellement, elles résident  à Nouakchott  dans le quartier de bassra,  près de l’épicerie 44, tout en continuant d’exercer ce métier.

« Nous produisons  un model de teinture appelé « Hajar » qui est très apprécié  et nous avons des clientes qui passent leur commande depuis la France et ailleurs».  Mame Aicha


Cette jeune maman ne  tient son commerce qu’à la maison dont elle attire ses clientes via les réseaux sociaux (watsapp, facebook etc).

En revanche, lorsque les femmes veulent entreprendre, elles se retrouvent confronter à un univers d’hommes parfois peu désireux  de leur accordé la confiance mais quand elles le font,  s’en sortent indemnes.  Du coup, entreprendre peut s’avérer difficile pour une femme, qui devra  lutter contre toute sorte de préjugé afin de pouvoir s’affirmer davantage.

Nous pouvons dire, à travers toutes ces difficultés qu’elle rencontre en tant que femme et en tant que mère qui doit s’occuper  l’éducation de ses  enfants et accomplir son devoir d’épouse,  Halima a pu se procurer d’un terrain et en cours  de construction, tout en bénéficiant le soutien de Cheikh son mari.




 

 

 

 

mercredi 6 janvier 2021

Babagallé Kidé, un jeune penseur philosophe le plus suivi dans la toile virtuelle

 Natif de Kaédi en 1990, dans la famille d’un  magistrat et procureur général à la retraire et actuellement l’imam de la mosquée  connu sous le nom d’Oustaz Amadou Kidé. Babagallé Amadou Kidé a fait toutes ses études primaires, secondaires et universitaires en Mauritanie, puis, à l’université de Nantes en France.


Diplômé en sociologie philosophie à Nantes et aujourd’hui enseignant contractuel en philosophie.

Ce jeune homme marié à une française et père de trois enfants, est devenu populaire dans l’espace virtuel grâce à ses pensées lourdes dénonçant  le système de castes au sein de la société mauritanienne et la vie  politique malsaine  en Mauritanie.

 Babagallé Kidé est aussi un auteur, chroniqueur et activiste par ses pensées qui reflètent des aspirations évolutives  dans le domaine politique, éducatives sociales et entre autres  en Mauritanie.

Voici l’un de ses extraits :

« ...Eduquer à s’accepter c'est créer les conditions d'une volonté de puissance qui agit et qui permet la réalisation de nos ambitions les plus divines.

Puisqu’elle est l’arme la plus puissante que nous possédons, utilisons  là pour changer et changer notre monde, pour paraphraser Nelson Mandela.

Eduquer c’est aussi imaginer ; savoir distinguer le visible et l’invisible, l’utile et l’accessoire, le vrai du faux, le juste et l’injuste. En éduquant nos sociétés à se voir comme des enfants qui apprennent à marcher, à parler, à infléchir, à connaitre le sens des choses et des êtres, nous aurions compris que toute éducation est une éducation sur nous et sur les autres, un devoir de bâtir des sentiers de réconciliation entre nos philosophies d’autrefois et nos réalités présentes.

La première éducation est celle de la découverte du sens de nos sens, de ce que nous sommes et de ce que nous renvoyons comme enseignement à ceux qui nous découvrent et nous rencontrent.

Le symbolisme culturel et le Panthéon des croyances s'affirment ici!

Eveiller les sens de nos enfants c’est leur montrer la source et l’essence de ce que nous croyons être juste ou bon à réformer et non leur imposer l’image de ce que nous pensons qu’ils devraient être, prêchait Jiddu Krishmanurti.

Eduquer c’est éveiller le sens de l’enfant, en nommant explicitement et pédagogiquement les choses et les êtres sans chercher à dénaturer pernicieusement le sens qu’ils renvoient et la substance qu’ils renferment.

La doctrine que l’on transmet est importante mais ce qui donne une force déracinable à nos éducations, c’est l’essence de l’éveil que nous cherchons à pérenniser, pour reprendre Ernest Renan.

Quand un enfant aura saisi la substance des choses et des êtres, il saura les définir, les comprendre, les faire comprendre et les transmettre. Il saura quelle vie il est sensé vivre et quel comportement adopté pour vivre et faire vivre – le sens de l’existence.

Toutes les éducations n’ont pas les mêmes finalités. Certaines sont faites pour soumettre et, d’autres, sont construites pour libérer. Les premières sont celles qui créent un univers de méfiance entre les peuples et des barrières entre les hommes. Ce sont elles qui créent des différences entre les hommes et qui opposent des limites à nos capacités. Ce sont elles qui emprisonnent la femme et qui enferment les intelligences. Celles qui libèrent sont celles qui tracent des cheminements vers « la justice et la liberté. Il n’y a pas de justice sans égalité et il n’ait point de liberté sans justice ». Les éducations qui enferment et qui nient l’existence de certains peuples sont celles qui opposent la justice à la liberté, l’égalité à la fraternité et qui combattent les pensées qui tendent vers l’humanisme et la tolérance.

Cependant, quand une éducation se fixe pour finalité d’exploiter les individus, elle instaure un climat de violence et d’ignorance ou tout devient ambigu, flou et "improductif". La culture de la peur s’installe et fait le lit de l’ignorance. C’est dans ces circonstances que les hommes deviennent des loups pour d’autres et que des conflits surgissent pour opposer les consciences, hiérarchiser les intelligences, les imaginaires et, finalement, les peuples.

Une éducation qui restera dans les consciences avec une tranquillité sereine est celle qui éduque à ne pas haïr et à ne pas s’haïr, à construire et à ne pas détruire, à ne pas faire souffrir, à com - prendre et à faire com - prendre, à éveiller et à transmettre les valeurs de tolérance et d’égalité.

 

Une telle éducation est un idéal qui n’est point le rêve d’un penseur qui dort mais d’un père qui rêve que ses enfants ne soient jugés ni sur leurs origines ni sur leurs conditions sociales.

Notre actualité nous exhorte de revoir le sens que nous donnons à ce que nous croyons et à les comprendre pour découvrir la raison de notre présence et la signification de ce qui existe ici et ailleurs. Pour qu’une telle société émerge dans ce brouillard qui ne laisse apparaitre que des horizons flous et des visions à demi teintées, apprenons à réapprendre à nous faire confiance ».

Oumar M’baye

Partie 3 : L'Éducation et la connaissance

  En fait, il s'agit de compléter et, pour beaucoup, de refaire même notre éducation. Il ne faut pas que cela vous effraie. C'est ...