mardi 31 décembre 2019

Hommage au Professeur Cheikh Saad Bouh Kamara





Au moment où nous apprenions son décès, il était déjà mis à terre. Le passage de la vie à la mort, de ce bas monde à l’au-delà est tellement rapide, les frontières entre les des deux mondes sont tellement épaisses que cette vie valait finalement la peine d’être banalisée en tout lieu et en toute circonstance. Mais le Pr Chaikha Saad Bouh Kamara, notre cher professeur, ami et collègue qui vient de nous quitter ce mardi 31 décembre 2019 à 3 heure du matin, ne mérite pas d’être banalisé, ni oublié, ou ignoré un instant. Sa disparition nous attriste. Avec nous le monde scientifique et académique aussi. Pendant prés de quarante ans, il contribua à la formation de nombreux cadres et à la promotion de la recherche.
Pour rappel, le Pr Kamara était l’un des principaux fondateurs de l’Université de Nouakchott. Au sein de cette institution, il contribua à la formation, la recherche….Outre les enseignements universitaires, ses activités de consultation auprès des structures nationales et internationales, il était un fervent militant et défenseur des droits de l’Homme, de la Femme et des couches défavorisées. Témoignage de sa réussite dans ses nobles services, en 2011, trois générations de ses étudiants dont le Pr Bilal Ould Hamza et Moi-même s’étaient retrouvées dans l’amphithéâtre de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines pour lui rendre hommage. Un autre témoignage de la réussite de ses activités de militantisme, il a obtenu plusieurs consécrations internationales avant d’être propulsé à la tête de la CENI à deux reprises.
Objectivité oblige, le pr Kamara avait guidé nos premiers pas dans la recherche en sociologie. Ses enseignements en méthodologie des sciences sociales nous ont toujours été d’un apport pédagogique indéniable, d’abord, en tant qu’étudiant, puis enseignant-chercheur. Il était ce modèle d’enseignant à imiter et du mauritanien qui a fait de l’unité nationale l’épine dorsale de ses combats. Non il ne mourra jamais dans nos cœurs. Que le délice impérissable lui soit accordé.
Ousmane WAGUE,
enseignant-chercheur à l’Université de Nouakchott Al Assriya

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