jeudi 24 décembre 2020

LES SECRETS DE L'INTELLIGENCE (Partie III et Fin)

 Chapitre 3 : Le développement de l'intelligence

Depuis la naissance, comment se développe notre intelligence ?

Comment évaluer l'intelligence des tout-petits ? Notre intelligence  est-elle influencée par notre poids de naissance ? Zoom sur la genèse de notre matière grise.

A- Le développement de l'intelligence

L'intelligence est l'ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. C'est aussi l'aptitude de l'être vivant à s'adapter à des situations nouvelles, à découvrir des solutions aux difficultés qui se présentent.

Des tests d'intelligence ont été étudiés pour mesurer soit la capacité intellectuelle globale, soit l'état du développement mental chez un enfant, soit encore la forme de l'intelligence (à savoir verbale ou pratique).

Le test d'Alfred Binet a été mis au point en 1905 avec le Dr Simon afin de détecter dans les classes les élèves en difficulté relevant de classes spécialisées. Ces auteurs ont donc imaginé des épreuves très simples qui pouvaient être représentatives du comportement de la majorité des enfants d'un âge donné. 100 est considéré comme le quotient moyen.

 

1) Histoire de QI

Les épreuves du test Binet-Simon ont été modernisées (par Casselin, en 1959) et permettent de mesurer le développement de l'intelligence à partir de l'âge de 2 ans, de 6 mois en 6 mois jusqu'à 5 ans, puis d'année en année jusqu'à 14 ans. L'analyse statistique permet de situer le sujet dans différents groupes :

 

Valeur du QI

Analyse Valeur du QI Analyse

 

supérieur à 140

 

 

120 à 140

 

 

D’intelligence très supérieure, les cas sont surdoués ou d’une précocité exceptionnelle (0,4 à 0,8 % de la population)

 

 

Cas d’intelligence très supérieure ou supérieure - ou "mieux doués" (3,5 à 10 % de la population)

 

 

110 à 120

 

 

Cas d’intelligence légèrement supérieure ou "bien doués" (11 à 17 % de la population)

90 à 110

Intelligence normale ou moyenne (45 à 60 %)

80 à 90

Lenteur d'esprit, intelligence bornée (15,3 à 17 %)

70 à 80

 

Zone marginale d'insuffisance, lenteur, débilité, zone à la limite de

l'arriération mentale (6 à 7,4 %)

 

inférieur à 70

Véritable arriération mentale

 

2) Une notion réductrice

Cette notion de Q.I. est très discutée et ne doit pas résumer le bilan du développement psychologique d'un enfant. Il ne faut pas accorder à ce chiffre plus d'importance qu'il n'en a. C'est certes un indice intéressant mais qui doit être interprété en fonction du contexte et des autres observations.

"Si des esthéticiens avaient l'idée de calculer un quotient de beauté, le QB, en faisant de savants calculs en fonction de la largeur des hanches, de la longueur du nez, du velouté de la peau, et d'autant de mesures que l'on voudra, chacun s'esclafferait. La beauté est une qualité évidemment trop subtile pour être exprimée par un nombre.

Pourquoi ne s'esclaffe-t-on pas plus fort devant ceux qui présentent le I de QI comme initiale d'intelligence ?"

 

B- Les tests d'intelligence

Ils mesurent soit la capacité intellectuelle globale, soit l'état du développement mental chez un enfant, soit la forme de l'intelligence (verbale ou pratique).

Le test d'Alfred Binet date de 1905. Il a été mis au point avec le Docteur Simon afin de détecter dans les classes les élèves en difficulté relevant de classes spécialisées.

Ces auteurs ont donc imaginé des épreuves très simples qui pouvaient être représentatives du comportement de la majorité des enfants d'un âge donné.

Par exemple, ils ont démontré qu'un enfant de 4 ans devait être capable de :

§  Nommer 12 objets, personnes ou animaux sur 17 images présentées ;

§  Enfiler 7 perles en 2 minutes ;

§  Trouver 2 analogues opposés sur 5 présentés : "un père est un homme, une mère est une...?"

§  Identifier sur une image : ce qui peut voler, ce qui peut nager, ce qui se lit etc... (3 sur 6 au moins) ;

§  Compter deux perles ou deux tubes ;

§  Se souvenir de phrases simples : "J'aime partir en vacances, etc."

En travaillant sur le test de Binet-Simon, les psychologues américains se sont rendus compte qu'on pouvait calculer mathématiquement le niveau de développement d'un enfant et même la capacité intellectuelle d'un adulte.

Exemple

Imaginons un enfant de 7 ans (84 mois).

Cet enfant soumis au test a réussi toutes les épreuves de 4, 5, 6 et 7 ans et en outre deux épreuves de 8 ans et une de 9 ans. Chaque épreuve réussie est cotée 2 mois.

On dit que cet enfant a un quotient* intellectuel (Q.I.) de :

7 ans ou 84 mois + (2x2) + (2) = 84+4+2 = 90

90/84 =1,07 1,07 x 100 : 107

100 est considéré comme le quotient moyen

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


C- Intelligence : un problème de poids ?

Vos performances intellectuelles seraient directement liées à votre poids de naissance. C’est du moins ce que soutien une étude anglaise. Selon elle, plus un bébé est gros, meilleurs seront ses résultats à des tests cognitifs et plus il poursuivra ses études longtemps. Cette influence serait indépendante de l’éducation et du statut social des parents. Ces différences s’atténueraient avec l’âge.

Les scientifiques sont continuellement à la recherche des secrets de l’intelligence.

Tantôt ils penchent pour une origine génétique, tantôt pour une origine environnementale. Sans faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre, des chercheurs anglais semblent avoir mis le doigt sur un critère de poids…

 

1) Des résultats lourds de conséquence

Selon une étude anglaise, les "capacités cognitives" sont directement liées au poids à la naissance. En effet, plus les enfants ne sont lourds, meilleurs sont leurs résultats à différents tests visant à évaluer leurs capacités intellectuelles.

De plus, les grammes supplémentaires seraient corrélés à des poursuites études plus longues. Ces résultats ne concernent pas les enfants nés avec des problèmes de poids faible tels les prématurés. En effet, les auteurs ont étudié la corrélation existant chez les enfants de poids "normal" à la naissance, c’est-à-dire supérieur à 2,5 kilos.

 

2) Des arguments de poids

Cette étude a été menée sur plus de 3 800 personnes nées en 1946. Leurs capacités cognitives ont été évaluées à différents âges : 8, 11, 15, 26 et 43 ans. De plus, les critères d’évaluation étaient différents selon les années : dans l’enfance, les capacités en lecture et en arithmétique et le raisonnement non verbal ont été mesurées. A l’âge adulte, les tests concernaient la mémoire, la rapidité et la concentration.

En éliminant d’autres facteurs tels que le sexe, le statut social du père, l’éducation de la mère ou l’ordre de naissance, les scientifiques ont donc trouvé une corrélation entre les performances intellectuelles et le poids à la naissance. Dans les faits, cette relation serait particulièrement forte à huit ans. Par la suite, elle baisserait avec les années, jusqu’à 43 ans, âge de la dernière évaluation !

 

3) Une étude à ne pas prendre à la légère

Les scientifiques ne proposent aucune explication à ce phénomène. Ils précisent d’ailleurs qu’ils ne connaissaient pas la durée de la grossesse à la naissance et ne pouvaient donc pas différencier les "gros prématurés" des bébés plus légers nés à terme.

Selon les auteurs, un faible poids à la naissance peut être lié à des problèmes de facteurs de croissance, qui interviennent également dans la formation du système nerveux et donc des capacités cognitives.

Une autre théorie avancée par les auteurs, beaucoup plus critiquable, est le fait qu’un poids plus faible soit directement lié à une boite crânienne plus petite et donc à une plus petite taille de cerveau… La phrénologie (théorie aujourd’hui complètement révolue reliant la forme du crane aux capacités intellectuelles) n’est plus très loin…

Dans tous les cas, les auteurs soulignent les effets néfastes que peuvent avoir un régime alimentaire déséquilibré et la consommation de cigarette ou d’alcool durant la grossesse sur le poids du bébé. Futures mamans, évitez les abus si vous souhaitez que votre enfant soit un futur Einstein

 

D- Dopez vos performances intellectuelles !

Si ce que nous mangeons a une influence sur notre humeur, cela a aussi un effet sur nos performances intellectuelles ! Mémoire, concentration ou apprentissage, les fonctions cognitives peuvent être dopées par le contenu de notre assiette. Du soja au pain, le point sur les aliments bons pour le cerveau !

Dans son livre, le Pr Jean-Marie Bourre souligne qu’une quarantaine de substances est indispensable au cerveau :

13 vitamines, 15 minéraux, et oligo-éléments, 8 acides aminés et 2 à 4 acides gras, selon l’âge. Or cela correspond à une centaine d’aliments différents à consommer en une dizaine de jours ! Tour d’horizon de quelques-unes des principales substances pour booster vos méninges.

 

Du sucre, encore du sucre !

Le cerveau est un très grand consommateur d’énergie. Or son principal carburant, c’est le sucre. Il ne doit surtout pas en manquer. Les sucres lents (pâtes, riz…) sont préférables aux sucres rapides : ils permettent un apport constant de glucides au cerveau, assurant des performances au top ! Avant un examen ou un effort intellectuel, n’hésitez pas à avaler un plat spaghetti ! Lors de l’épreuve, une barre céréalière ou des fruits secs peuvent s’avérer utiles. Mais bien sûr il ne faut pas non plus négliger les apports en protéines, essentielles pour fabriquer les hormones, et les lipides, constituant essentiel des parois cellulaires.

 

Pensez vitamine B !

En ce qui concerne les vitamines, celles qui sont essentielles pour booster vos capacités appartiennent notamment groupe B. La vitamine B9 (acide folique) en particulier, permet d’éviter la fatigue intellectuelle. On en trouve dans les noix, le cresson, le brie ou le jaune d’œuf. La vitamine B1 semble également jouer un rôle prépondérant pour l’attention. Selon une étude1, il serait essentiel d’en prendre au petit déjeuner, afin de rester concentré tout au long de la journée. Mettez au menu de votre petit déjeuner des céréales ou du pain complet. La vitamine B12, quant à elle, serait essentielle lors de l’adolescence pour un développement intellectuel harmonieux.

 

Gare aux carences…

Les minéraux ne sont pas à négliger : ils sont essentiels au fonctionnement de l’organisme en général et à celui du cerveau en particulier. Le fer notamment, entretien la mémoire et permet un bon apprentissage chez l’enfant. Il faut donc absolument éviter les carences. Vous trouverez ce métal principalement dans les

viandes. L’iode joue également un rôle dans les capacités cognitives, lors de la croissance et chez l’adulte. On en trouve dans les algues bien sûr, le poisson, les crustacés, mais aussi dans le soja, les haricots verts et les laitages. Par contre, la réputation du phosphore pour fortifier la mémoire n’a jamais été prouvée…

 

Buvez !!!

Les pertes en eau sont plus ou moins importantes selon les activités, la température, etc… Or la déshydratation, si elle atteint un certain niveau, tend à réduire le volume sanguin, et peut même réduire le volume d’eau à l’intérieur des cellules. Or les cellules du cerveau sont tout particulièrement sensibles à ces problèmes. Ainsi, une perte d’eau de plus de 2 % de la masse corporelle (soit plus de 1,4 litres pour une personne de 70 kilos) entraîne une baisse des performances physiques et peut affecter les processus mentaux tels que les capacités de concentrations. Il est au donc essentiel de boire au moins 1,5 litres d’eau par jour, même si l’on n’a pas soif.

 

Petit noir pour matière grise…

Pour exciter vos méninges, vous pensez café ou thé ? Vous avez raison, la caféine augmente légèrement les capacités cognitives. Cette substance accélèrerait ainsi d'environ 10 la vitesse de traitement des informations par le cerveau. De nombreux compléments alimentaires "spécial examens" contiennent d'ailleurs des vitamines… et de la caféine. Mais ce composé doit être consommé avec modération ! Par contre, bannissez les excitants alcoolisés : même si une consommation modérée de vin semble avoir des effets positifs, ce sont en général de véritables ennemis de la mémoire !

 

 

Pas d’Alzheimer dans votre assiette !

Le contenu de votre assiette peut même empêcher certaines maladies, comme Alzheimer, de s’attaquer à votre matière grise ! Ainsi, la consommation de soja aurait un effet protecteur chez les femmes. Ce phénomène serait lié à la présence d’isoflavones, sortes d’hormones féminines végétales. Un manque de certaines

vitamines du groupe B, notamment B9 et B12, aurait également un lien direct avec le développement de cette maladie. A l’inverse, un excès d’aluminium pourrait être à l’origine des symptômes. D’une manière générale, l’équilibre alimentaire durant l’enfance et l’adolescence pourrait jouer un rôle prépondérant dans l’apparition de cette affection.

COACH M’BAYE

 

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