dimanche 20 décembre 2015

Formation Artwatch Africa : pour la promotion et la défense des droits des acteurs culturels

Formation Artwatch Africa : pour la promotion et la défense des droits des acteurs culturels  Nouakchott a abrité, du 14 au 17 décembre dernier, une formation au profit des acteurs culturels pour la défense et la promotion de leurs droits. Cette formation est assurée par Artwatch Africa qui dépend d’Arterial Network.

Ce regroupement d’artistes et d’acteurs culturels met en lumière les projets à travers la réflexion pour dynamiser la culture à traves le continent africain. En marge de cet atelier, les formateurs ont rencontré la presse pour expliquer davantage le projet et les différents ateliers de formations qu’organise Artwatch Africa.


D’abord, c’est Malik Chaoui, un activisme culturel algérien, formateur d’indiquer que ce projet est initié par Arterial Network pour développer la culture en tant que vecteur. « Le projet a démarré avec les formations sur la liberté d’expression artistique et la créativité » a-t-il dit.

Mr Malik a aussi souligné que «le projet vise en outre à outiller les artistes, les journalistes et tous les acteurs culturels » en vue de défendre leurs droits et jouer un rôle dans la société africaine. Laquelle société, selon notre interlocuteur ou Artwatch Africa, ne connaît pas les droits des acteurs culturels.

D’où l’important du projet, selon lui, « d’avoir une approche basée sur les droits humains en mettant l’accent sur les pouvoirs d’instincts et de développement ». Concernant la formation, il a indiqué que « c’est une pédagogie interactive » qui se fait à l’aide des « instruments légaux ».

Toutefois, des efforts doivent se faire à tous les niveaux, mais la société également doit faire preuve d’une volonté manifeste d’adhérer au projet et d’œuvrer pour une prise de conscience effective afin d’atteindre les objectifs escomptés.

Car « ces formations pourront déclencher une réflexion en vue de changer les choses ou les mentalités par rapport aux droits des acteurs culturels », soutient-il. « La volonté des acteurs peuvent aider à consolider les capacités des individus ».

Mais faudrait-il faire appel à une collaboration de tous pour créer un réseau efficace d’activistes culturels. En Mauritanie, cette formation, la première du genre, va créer un véritable déclin afin d’outiller les participants pour engager des plaidoyers forts à même d’amener les décideurs et les défenseurs des droits de l’homme à une prise de conscience généralisée sur les droits des acteurs culturels vraisemblablement bafoués, de l’avis des artistes.

Pour sa part, Kane Elimane dit Monza, représentant d’Arterial Network pour l’Afrique du Nord, il a d’abord fait la genèse de cette organisation qui a mis en place un réseau d’acteurs culturels dynamiques.

Cette organisation «met également en lumière les projets à travers une réflexion pour dynamiser la culture en Afrique et ce, par le canal des formations, des plaidoyers et la mise en place d’activités pratiques afin de valoriser la culture africaine » a-t-il souligné.

Revenant sur sa corporation, Monza a soutenu que « les artistes mauritaniens doivent s’organiser pour mettre en place des structures et avoir une société collective qui doit prendre en charge la défense des droits des activistes culturels ». Car, selon lui, « l’Etat mauritanien a déjà mis en place une loi sur la propriété intellectuelle, les droits d’auteurs … » qui a été promulguée en mars 2015.

Un pas important à son avis, imprimé par le ministère de la Culture dans le souci de protéger la créativité artistique. Mais, « l’artiste mauritanien a tendance à se victimiser et cela doit cesser » a-t-il dit, soulignant que le ministère a un rôle d’accompagnement et d’assistance loin de jouer celui de l’artiste.

« La Mauritanie a beaucoup de chance de réussite dans ce projet » a-t-il soutenu. Pour Monza, le Ministère doit «créer des espaces culturels, mettre en place des infrastructures nécessaires et il revient aux artistes de proposer des programmes ou des projets ».
Toutefois, le «président 2la rupublik » déplorant le manque d’informations des artistes, pense que ce projet de formation Artwatch Africa « peut aider à la prise de conscience des activistes culturels » par rapport à leurs droits. « En Mauritanie, soutient-il, il s’agit juste de poser des actes concrets pour un développement équitable de la créativité artistiques ».

De son côté, la portugaise Simone Andrade, est revenue sur le projet pour dire que « ces formations constituent un processus pour connaître les droits des artistes ». Par rapport aux attentes, elle soutient qu’il y a déjà « une volonté générale manifeste des acteurs qui fait que ce processus d’autonomisation est en marche ».

Revenant sur l’atelier en question, Simone s’est réjouie de son bon déroulement car « les participants ont manifesté une envie de connaître et d’être outillés pour prendre en charge la question des droits des artistes ».

Rappelons qu’Artwatch Africa entend «constituer une société civile des artistes qui pourra accompagner les Etats à remplir leurs obligations ». Mais, «le chemin est fastidieux et beaucoup restent à faire sur le continent où l’artiste n’est pas reconnu en tant que profession » selon Artwatch Africa.

I.Badiane 
Source: journal Tahalil


samedi 19 décembre 2015

AS Rome : Mourinho aurait dit non

AS Rome : Mourinho aurait dit non
.Selon Sky Sports, José Mourinho, démis de ses fonctions à Chelsea, aurait refusé d'entamer des discussions pour remplacer Rudi Garcia sur le banc de l'AS Rome.
Où José Mourinho va rebondir ? Ejecté de Chelsea jeudi après un début de saison catastrophique en Premier League, le Portugais est désormais libre de tout contrat alors que son indemnité de licenciement est estimée entre 13 et 15 M€. Mais le Special One n’est pas prêt à profiter de son argent tout de suite. « Il ne prendra pas de congé sabbatique, il n'est pas fatigué, il n'en a pas besoin, a annoncé l’agence CAA qui défend ses intérêts. Il est très positif et regarde déjà devant lui. En raison de son amour pour le football, vous verrez Jose sur des terrains pour soutenir des amis, mais il ne se rendra pas sur des matchs de prestige parce qu'il tient à décourager toute spéculation sur son avenir. »

C’est pour cette raison que l’ancien technicien du Real Madrid a été aperçu samedi après-midi dans les tribunes d’une rencontre de Championship entre Brighton & Hove Albion et Middlesbrough. Les spéculations sur son nouveau club ont d’ailleurs d’ores et déjà débuté. Alors Guus Hiddink a été intronisé pour lui succéder, Mourinho aurait été approché par les dirigeants de l’AS Rome. Mais, selon Sky Sports, il aurait rejeté les avances des Giallorossi. Rudi Gardia est en effet dans une situation très délicate du côté du club de la Louve. Vendredi, le bus des coéquipiers de Lucas Digne aurait été l’objet de jets d’oeufs…

Mauritanie : le jihad, c’est de l’histoire ancienne ?


Mauritanie : le jihad, c’est de l’histoire ancienne ? Oubliés, les attentats des années 2007-2011 ? L'État semble être parvenu à bouter le terrorisme hors de ses frontières.
S’il est un domaine qui fait l’unanimité en Mauritanie, c’est la politique sécuritaire. En quatre ans et demi, il n’y a pas eu le moindre attentat sur le sol national. Alors que de 2007 à 2011 les sinistres épisodes s’enchaînaient et faisaient les gros titres des médias locaux et internationaux – assassinat de quatre Français près d’Aleg (250 km à l’est de la capitale
), bataille rangée, attentat-suicide et assassinat d’un Américain à Nouakchott, enlèvement de trois membres d’une ONG espagnole sur la route de Nouadhibou, attaque d’une patrouille dans l’Adrar (quinze morts)… -, depuis février 2011, le calme règne au « pays des mille poètes ».
Dans une région où le terrorisme ensanglante presque tous les territoires, cela mérite d’être souligné. Et l’on comprend la fierté que ressentent les Mauritaniens devant cette pacification réussie. Pour l’instant.

Pacification réussie

Plusieurs ingrédients ont contribué à ce succès. Le gouvernement et l’armée ont joué sur l’ensemble du clavier. Sagement, ils ont pratiqué la prévention en mobilisant savants et oulémas pour aller démontrer aux jeunes nomades des zones oubliées, à la frontière avec le Mali, que l’islam malékite prône la tolérance et non la violence. Ces hommes de la Loi ont aussi pris le chemin des prisons pour y convaincre les terroristes capturés qu’ils n’avaient rien compris au Coran. Le repentir de ces fidèles dévoyés leur vaut liberté contre promesse de ne plus recommencer.

Cette approche religieuse et psychologique ne suffisant pas, l’armée a été rénovée, des postes-frontières ont été créés, des forces spéciales instituées. « Nous en avons fini avec l’armée de minables qui nous faisait honte ! » explique un haut responsable. Les patrouilles, qui avaient à peine assez de carburant pour surveiller les chèvres et les moutons de leurs supérieurs, ont reçu l’essence et les armements nécessaires.

On a misé sur la formation de spécialistes, par exemple pour la maîtrise des matériels et des techniques indispensables à l’appui aérien, avec le concours des militaires français (infanterie de marine et Légion) de la base d’Atar, dans l’Adrar. Les bombardements par les Super Tucano de l’armée de l’air y ont gagné en efficacité.

L’offensive étant la meilleure des défenses, des commandos ont été formés sur le modèle de ceux des salafistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ou des Touaregs d’Ansar Eddine, c’est à-dire qu’ils ont été dotés de véhicules tout-terrain modifiés pour gagner en autonomie et pourvus d’un équipage de quatre hommes disposant d’un armement lourd, ce qui leur a permis de poursuivre victorieusement leurs adversaires loin en territoire malien.

Les services de renseignements ont eux aussi gagné en efficacité grâce à un réseau d’informateurs entretenu en Mauritanie comme dans les pays voisins, où leurs agents recueillent des informations précieuses aux portes des mosquées et sur les marchés.

Mieux encore, pendant deux ans, la Sûreté nationale a obtenu beaucoup d’informations de Senda Ould Boumama, l’ancien porte-parole d’Ansar Eddine au Mali. Celui-ci s’était rendu célèbre en justifiant haut et fort les innombrables exactions commises à Tombouctou et à Gao par les fanatiques. Il s’était livré aux autorités mauritaniennes en mai 2013 après la déroute infligée aux jihadistes par l’armée française. Il vient d’être remis en liberté le 3 août sans jugement. En remerciement de sa collaboration ?

Le pays modifie sa stratégie

Fort de cette combativité retrouvée, le pays a modifié peu à peu sa stratégie. D’abord associés à l’armée malienne pour ratisser leur frontière commune, les Mauritaniens ont mal vécu le jeu trouble de leur allié lors d’une opération conjointe contre des bases d’Aqmi dans la forêt de Ouagadou, au Mali, en 2011.

Ils ont pris langue par la suite avec les chefs terroristes, qu’ils connaissent parfaitement, et leur ont fait passer le message : « Si vous nous laissez en paix, nous ne vous attaquerons plus. En revanche, si vous nous agressez sur notre territoire, gare à vous ! » Apparemment, cette proposition très officieuse a été reçue cinq sur cinq. La trêve est respectée de part et d’autre.

Toutefois, après les menaces d’Ansar Eddine proférées début juillet contre la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, mais aussi la Mauritanie, tous coupables de faire le jeu des « mécréants », la question se pose de savoir si ce statu quo est toujours d’actualité.

Par Alain Faujas - envoyé spécial
Source : Jeune Afrique

Lamine Kane, entre ciment et belle étoile.

Né en 1974 à Nouakchott, Lamine part vivre à l'âge de 6 mois au Sénégal où il passe une enfance heureuse parmi ses frères. En 1992, il délaisse les études et quelques jours après l'ouverture des frontières, il revient aux sources, en Mauritanie. Les événements de 1989 l’encouragent à découvrir et mieux comprendre le pays d'où il vient. Métis, de père Al Poular et d'une maman Maure, il s'immerge dans la culture de ses deux familles et découvre les multiples facettes de son pays d'origine, tout en s'accrochant à sa liberté de penser et d'être. Il reprend des études de comptabilité de 1993 à 1994. Ses premiers amis mauritaniens sont les frères Athié, qui l'initient à la musique et il «tombe dedans». Ainsi il apprend à jouer de différents instruments, remplace les musiciens dans les groupes lorsque c'est nécessaire. Il apprend également l'organisation, la production et la mise en scène. Lorsque la fratrie Athié se dissout à travers le monde, Lamine poursuit son parcours musical avec Dandé Jam, Rippo, ngatamaré rippo, Kodé Pinal, Malouma, Howl blues, Mbeuguel Africa, Noura Mint, Walfadjiri.... En 2004, lors d'un atelier à Boston avec Malouma, il apprend la théorie de la musique et son écriture grâce à des ateliers organisés par des partenaires français et décide à son tour d'enseigner pour parler le même langage que les musiciens internationaux et le transmettre aux jeunes de son pays. Avec Walfadjiri, pour parer au manque d'instrumentistes en Mauritanie, il créé un centre de formation car ce sont toujours les mêmes musiciens qui jouent dans les différents groupes de la place. L'idée est de renouveler ce milieu culturel qui tourne sur lui même. On compte actuellement plus de 200 élèves inscrits dont une majorité d’élèves réguliers qui travaillent à devenir professionnels grâce aux cours du centre de formation de musique et de gestion des techniques du spectacle. Lamine regrette que l'industrie musicale soit quasi inexistante en Mauritanie. Il manque toujours des musiciens, peu de groupes sont ouverts aux musiques actuelles, chacun joue sa musique communautaire, exceptés quelques groupes qui jouent tous les types. Il faut brasser, métisser, mais pas sans l'accompagnement des institutions et les structures, le manque de salles de spectacles, de studios, de centres de formation pour les musiciens et les techniciens qui sont pour la plupart autodidactes. Le terrain est méconnu et les investisseurs sont frileux. Le peuple ne demande rien et les institutions doivent proposer des solutions. Les besoins sont nombreux en matériels, en ressources et en formation. Selon lui, en Mauritanie, «Notre problème il est culturel et il faut absolument le régler pour dépasser cette question d’unité nationale, du vivre ensemble, du faire ensemble. La rencontre n'a pas eu lieu, il y a une plaie qu'il faut soigner. Je n'ai jamais su ce qui s'est passé exactement après les indépendances, on en a jamais parlé dans ma famille, pourtant, le besoin de reconnaissance, de vérité et de pardon est nécessaire pour assainir la conscience collective du peuple mauritanien, nous aurions pu tirer les leçons et surtout tirer un modèle avec l'Afrique du Sud pour aboutir à une vraie réconciliation nationale. Tant que les vérités ne sont pas dites et reconnues, la Mauritanie restera divisée au sein même de ses groupes ethniques et entre ses groupes. Chacun doit reconnaître ses responsabilités et demander pardon, tant que justice ne sera pas faite c'est peine perdue. Il faut que nous lavions notre linge sale entre nous d'abord et entre communautés ensuite. Et aussi arrêter avec les histoires de «casting» celui là est forgeron, celui là est noble, celui là est pêcheur... Les étiquettes nous empêchent d'évoluer, nous sommes en 2015, il faut que ça s'arrête ! Nous devons devenir constructifs, tolérants et ouverts, cela manque d'Humanité, nous souffrons d'un «mal-dit» que l'on appelle «hypocrisie». Ces clivages meurtrissent notre pays et entretiennent les plaies douloureuses du passé. Lamine a construit sa liberté, profondément humaniste, il est déçu par les relations dans lesquelles il a évolué. Des projets démarrés à zéro et à chaque fois que les portes étaient prêtes à s'ouvrir, tout s'est effondré en raison d'égoïsme. Aujourd'hui, ses projets s'articulent autour du festival des «musiques métisses» dont il est l'initiateur, et le groupe l'Harmatthan qu'il suit depuis 4 ans. Le groupe prépare actuellement l'enregistrement de son premier album et concourra au prix RFI 2016. Lamine reste engagé, actif et malgré les épreuves, continue de travailler pour le devenir d'une Mauritanie unie et solidaire à l'aide du langage universel de la musique. Les valeurs qui le portent font de lui un homme droit et sincère qui aspire à vivre dans un pays en paix et plus juste. Humblement, il poursuit son combat avec à ses nobles aspirations, ce qui inspire beaucoup de respect à l'égard de ce musicien qui transmet sa passion. Nous lui souhaitons pour lui même d'abord et pour ses projets, le meilleur pour l'avenir.
Magali Boivert

Birame serait il devenu encombrant ?


Birame serait il devenu encombrant ?   C’est depuis maintenant trente deux jours que les deux premiers responsables d’IRA, Birame Ould Dah et Brahim Ould Abeid ont été transférés de la prison d’Aleg vers la prison de Nouakchott. Une mesure que d’aucuns pensaient être prise pour préparer à une libération imminente de deux emblématiques militants des droits humains.

Mais, visiblement, ça ne semble pas être le cas puisque Birame et Brahim dorment encore à la prison centrale de Nouakchott en attendant de finir en novembre 2016 les deux ans de peine que les assises de la cour d’appel ont confirmé il y a quelques mois à Aleg.

Or, même du fonds de la prison, Birame Ould Dah continue son combat. La preuve, il vient de recevoir le prestigieux prix Tilupe doté de 100.000 euros. Son action continue à porter gravement préjudice à celle du gouvernement dont l’image s’assombrit de plus en plus sur le plan international sur les questions des droits de l’homme en général et sur la problématique de l’esclavage en particulier.

Le président Mohamed Ould Abdel Aziz aurait convoqué toutes les organisations nationales des droits de l’homme inféodées au système auxquelles il aurait exprimé tout son mécontentement de façon musclée.

En haut en haut, le pouvoir de l’ancien général recyclé en démocrate ne rate pas une occasion de diaboliser le président d’IRA. Les derniers propos tenus en son encontre par Ould Abdel Aziz au cours d’une conférence de presse procèdent de cette animosité.

Mais en bas en bas, Ould Abdel Aziz et son pouvoir font des pieds et des mains à travers des émissaires de tous les poids et de toutes les catégories pour convaincre Birame et Brahim de bien vouloir accepter de se faire libérer.

Chaque fois, Birame reformule aux « négociateurs » informels ses conditions dont la reconnaissance de son organisation, la reconnaissance officielle de l’existence de l’esclavage, la reconnaissance du parti RAG et l’application formelle des lois à l’encontre des esclavagistes.

Les régulières manifestations des militants d’IRA réclamant la libération de leurs deux responsables, les pressions internationales et les réclamations des formations politiques et associations des droits de l’homme nationales rendent la détention de Birame et de son adjoint encombrante.

L’éventuelle confirmation de sa peine par la cour suprême a le désavantage de rendre le dossier de Birame recevable devant les juridictions internationales. Or, en aucun cas l’internationalisation de cette affaire ne peut servir Ould Abdel Aziz et son gouvernement. Mais elle permet plutôt des ingérences incontrôlées qui peuvent ouvrir sur toutes les éventualités.
Source: Le calame


Société / La grande marche [PhotoReportage]


Société / La grande marche [PhotoReportage]La marche citoyenne de Nouakchott du vendredi 18 décembre 2015, a vécu sous une belle harmonie. Par sa composition hétéroclite, elle a rassemblé les forces politiques de tout bord, la société civile, les syndicats, les parlementaires, et les élèves du supérieur et du secondaire, pour une rupture.
De son départ de la mosquée marocaine jusqu’à son point de chute devant la bibliothèque nationale, la marche fût sobre et pleine d’émotion pour les nombreuses victimes de l’insécurité ambiante que connait Nouakchott.


Les banderoles à elles seules suffisent pour attester d’un raz le bol de toute la capitale face au laxisme des autorités à faire face à la menace qui pèse sur les citoyens. Ce vendredi 18 décembre, toute la république et ses représentants les plus éminents qui se sont retrouvés pour un message fort à la nation.

Le forum fera savoir « que c’est la grande mobilisation du défi républicain face à un régime qui a échoué face à ce qui symbolise les valeurs d’une nation ». C’est toute une composante qui a fait preuve de courage et bravoure pour dire « Assez ! ».

Les nouakchottois, se sentent blessés, agressés, et meurtris par « l’insécurité, et la cherté de la vie » a lancé un avertissement sur plusieurs points dont le refus de cautionner l’esclavage, la gabegie, le chômage des jeunes diplômés, le bradage et les licenciements abusifs dans certaines sociétés nationales.

Les marcheurs feront savoir que la démocratie c’est avant tout une affaire de rapports civilisés entre protagonistes, comme pour appeler le gouvernement au respect de la feuille de route du forum national pour l’unité et la démocratie. Le FNDU l’a clairement affirmé aux autorités, publiquement, sans sourciller, le regard droit.

L’opposition, à bien entendre les porte-paroles de la marche, à savoir Ould Bouhoueyni et Kane Hamidou Baba, ne se trompe pas de combat car le pays est en alerte permanente sans qu’on prenne les dispositions pour préserver les populations.

A ses yeux, le régime actuel est disqualifié, car face à tant de griefs, le devoir d’un chef d’Etat est d’alerter, de sécuriser, comme le dit si bien l’adage mieux vaut prévenir que guérir.

ADN















vendredi 18 décembre 2015

Mauritanie : les crimes de l’esclavage restent impunis, déplore Amnesty

Mauritanie : les crimes de l’esclavage restent impunis, déplore Amnesty La Mauritanie vient de se doter de trois cours criminelles spécialisées en matière de lutte contre l’esclavage. Une pratique qui perdure malgré les lois qui l’interdisent. «Les bébés naissent sous la coupe de leurs maîtres, et sont contraints de les servir toute leur vie», écrit Biram Abeid, militant abolitionniste mauritanien.
Géopolis fait réagir Gaëtan Mootoo, chercheur à Amnesty International. Peut-on dire que la Mauritanie s'engage désormais sur la voie de l'éradication de cette pratique décriée par Amnesty International? Amnesty International accueille favorablement la formation de ces tribunaux.

En 2014, au moins 15 affaires d'esclavage présumé ont été portées devant les tribunaux. Elles sont cependant encore au stade de l'enquête. Les associations des droits de l'Homme souhaitent voir en matière de lutte contre l'esclavage de réels progrès. Notre organisation salue cette avancée mais demande que les nouvelles lois et procédures visant les crimes d'esclavage soient appliquées en réalité.

Il y a quatre mois, une loi durcissant la répression de l’esclavage et doublant les peines prévues contre ses auteurs avait déjà été votée par les députés mauritaniens. Certains n'y voient que de l'affichage. Ils rappellent que le pouvoir sévit en même temps contre les leaders du mouvement anti-esclavagiste qui croupissent en prison...

Il est assez paradoxal que les autorités votent des lois pour durcir la répression de l'esclavage et dans le même temps punissent ceux qui militent contre cette pratique. En janvier 2015, le tribunal de Rosso a ainsi condamné des militants, dont les responsables de l'IRA ( Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, NDLR) à des peines de prison.

Ces peines ont été confirmées en appel. Plusieurs associations de défense des droits de l'Homme, dont Amnesty International, demandent la libération immédiate et inconditionnelle de ces militants, dont Brahim Bilal Ramdane, Djiby Sow et Biram Dah Abeid, car ce sont des prisonniers d'opinion.

Les esclaves et leurs descendants travailleraient toujours sur des terres sans jouir d'aucun droit et seraient contraints de donner une partie de leurs récoltes à leurs maîtres traditionnels?

C'est effectivement le constat des militants des droits de l'Homme. Cependant, les autorités ne répriment pas ces pratiques.

Faut-t-il croire que le rapport de force au sein de la société mauritanienne va changer. Que les propriétaires d'esclaves n'agiront plus en toute impunité? Le rapport de force changera si les autorités appliquent les lois qu'elles ont adoptées et que les procédures aillent à leur terme quand il s'agit de poursuites contre les personnes qui maintiennent d'autres personnes en esclavage.

S'il est important de qualifier l'esclavage comme crime contre l'humanité, il est tout aussi important de libérer les prisonniers d'opinion qui réclament les droits pour les descendants d'esclaves.

Source : Francetv info‎

Le FNDU organise une marche de défi

«Nous voulons la liberté et la sécurité » « assurer le transport des élèves et la réforme de l'éducation »  «construire une nation de justice pour tous»  « nous sommes pour un dialogue sérieux et franc,  dans lequel tous les citoyens participent ». C’est les slogans que répétaient les milliers militants du Forum National pour la Démocratie et l'Unité (FNDU), lors de la marche de ce vendredi 18 décembre 2015. Une marche qui a pris départ  à partir de la mosquée Marocaine pour finir en meeting devant l’espace situé en face de la maison de la culture.
Le président du FNDU,  l’avocat Mohamed Salem Ould Bouhoubein  a salué la forte mobilisation, qui est venu exprimer son ras-le-bol contre le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, soulignant que c’est un signe fort.
Quand à kane hamidou Baba Président du MPR, a  demandé dans son intervention la libération des militants des droits de l’homme, qui croupissent en prison.
On notait la présence des confédérations des travailleurs, des organisations de la société civile, des personnalités politiques. Cependant l’absence des militants de RFD de Ahmed Dadah est passé inaperçu devant ces foules immenses.


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Dr Kane Hamidou Baba : Avoir soutenu Ould Abdel Aziz, « une erreur que je reconnais et que j’assume »

Le Président du Mouvement Pour la Refondation (MPR), Dr Kane Hamidou Baba a été l’invité mercredi 12 mars 2015, du journaliste Ahmed Wodiaa   dans son émission « VI  ES SAMIM » de la chaine de télévision privée Mourabitoun.
L’émission a duré une heure de temps. L’occasion pour le leader du MPR de passer au peigne fin les questions diverses tels les fondements de base de son parti, l’unité nationale, le bilan de 7ans de pouvoir de Mohamed Ould abdel Aziz, la question de l’esclavage dans les différents communautés, la négligence des employés de la société minière SNIM,  la récente coalition des partis negro-mauritaniens, l’annonce du dialogue entre le pouvoir et l’opposition etc.
Parlant des fondements de base de son parti, Dr kane Hamidou a rappelé que le MPR a été crée le 9 novembre 2009, avec un programme de refondation, qui s’articule au tour de quatre piliers : la consolidation de l’unité nationale à travers un programme actif d’intégration nationale, l’encrage de la démocratie, le respect des droits de l’Hommes et le développement économique et social dans l’équité.  
DR Kane Hamidou Baba  s’est livré à un rétrospectif de la création de la Mauritanie après 55 ans d’indépendances et des différents régimes, qui l’ont gouverné. DR Kane considère que la manière dont on a voulu créer un état mauritanien, depuis l’accession à l’indépendance, a  posé un certain nombre de problèmes et d’insatisfactions aussi bien par rapport  à l’unité et la cohésion sociale,  que par rapport aux institutions démocratiques.
Faisant  le bilan des 7 ans de pouvoir du régime de Mohamed Ould Abdel Aziz, le président du MPR  a répondu que c’est un bilan globalement négatif et  que c’était une erreur de sa part d’avoir soutenu cette période. « Une erreur, que je reconnais et que j’assume » affirme t-il.
Evoquant le passif humanitaire, il soutient que ce dossier est loin d’être soldé. Soulignant qu’un accord gardé secret et non public existe entre le COVIRE proche du pouvoir et le gouvernement, qui mentionne une indemnisation des victimes à condition de renoncer à porter la question devant la justice.
Parlant de la déclaration du sénateur Sidi Ould Dahi  qui a tenus récemment des propos qui ont indigné une partie de l’opinion pour leur caractère jugé raciste, le président du MPR  affirme que « c’est à la fois malheureux et choquant. C’est d’ailleurs d’autant plus incompréhensible que de telles déclarations  n’ont pas attiré les autorités judiciaires puisqu’il y a l’apologie du racisme. Comment peut-on accepter qu’un homme, qui se dit responsable et surtout un élu fasse l’apologie  du racisme ? » S’est indigné Dr Kane qui ajoute : « Au lieu d’arrêter des gens qui n’ont fait que marcher pacifiquement de Boghé à Rosso pour sensibiliser les populations, je pense qu’on devrait plutôt s’intéresser à des cas pareils »
La question du dialogue était également à l’ordre du jour. Dr Kane pense qu’il faut d’abord une volonté sérieuse de dialogue qui doit se manifester à travers un apaisement de la situation comme la satisfaction et le dialogue avec les employés du SNIM, la libération des prisonniers d’opinion.
Rappelons que « VI ES SAMIM » est une émission hebdomadaire animée en arabe par le confrère Ahmed Wodiaa pour la Télévision Mourabitoun mais qui de temps en temps reçoit un leader politique francophone en langue française.

Communiqué du conseil des ministres

Communiqué du conseil des ministres   Le Conseil des Ministres s'est réuni Jeudi 17 décembre 2015 sous la Présidence de son Excellence Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la République. Le Conseil a examiné et approuvé les Projets de lois suivants :
-Projet de loi modifiant certaines dispositions de la loi n°2012-05r>2 portant Code des Investissements.

Le présent projet de loi vise à encourager davantage les investissements productifs à l'intérieur du pays à travers le renforcement des avantages douaniers et fiscaux accordés aux investisseurs pendant les phases d'installation et d'exploitation des projets.


- Projet de loi autorisant la ratification de la convention arabe n°3 de 1971, relative au niveau minima d'assurances sociales. Le présent projet de loi a pour objet de permettre la finalisation de la procédure de ratification de la Convention Arabe n° 3 de 1971 relative au niveau minima d'assurances sociales.

-Projet de loi autorisant la ratification de la convention arabe n°18 de 1996, relative au travail des enfants.

Le présent projet de loi a pour objet de permettre la finalisation de la procédure de ratification de la Convention Arabe n° 18 de 1996 relative au travail des enfants.

-Projet de loi autorisant la ratification de la convention arabe n°19 de 1998, relative à l'inspection du travail.

Le présent projet de loi a pour objet de permettre la finalisation de la procédure de ratification de la Convention Arabe n° 19 de 1998 relative à l'inspection du travail.

-Projet de loi autorisant la ratification de l'accord de coopération dans le domaine de l'élevage signé le 02 Septembre 2007 à Khartoum, entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Gouvernement de la République du Soudan.

Le présent projet de loi a pour objet de permettre la finalisation de la procédure de ratification de l'accord de coopération dans le domaine de l'élevage signé le 02 septembre 2007 à Khartoum entre le Gouvernement de la République Islamique de Mauritanie et le Gouvernement de la République du Soudan.

Cet accord vise le renforcement de la coopération entre les deux pays frères en matière de santé animale, de production animale, de développement de l'élevage avicole familial ainsi que l'encouragement du secteur privé à mettre en œuvre des projets d'investissement communs dans le domaine de l'élevage.

Le Conseil a également examiné et approuvé un Projet de décret portant nomination du Président du Conseil d'Administration de la Société de Construction navale.

Le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération, a présenté une communication relative à la situation internationale.

Le Ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation a présenté une communication relative à la situation intérieure.

Le Ministre des Finances a présenté une communication relative à la vente aux enchères publiques de superficies d'emplacement d'écoles déclassées.

La présente communication propose la vente aux enchères publiques de superficies d'emplacement qui abritaient trois écoles déclassées de la carte scolaire.

Ce déclassement s'explique par le souci de mettre les élèves dans un environnement propice et éviter leur exposition aux risques liés à la proximité de la circulation routière, des marchés et des foules.

La Ministre de la Culture et de l'Artisanat a présenté une communication relative à la participation de la République Islamique de Mauritanie à l'Exposition Internationale Expo 2016 ANTALYA (TURQUIE).

Cette communication propose un train de mesures en vue d'assurer une bonne préparation de la participation de notre pays à l'exposition Internationale Expo 2016 prévue à Antalya du 23 avril au 30 octobre 2016.

Enfin le Conseil a pris les mesures individuelles suivantes:

Ministère des Pêches et de l'Economie Maritime

Cabinet du Ministre

Chargé de Mission :Sidi Mohamed Ould Sidi

Conseillère :Bowba Mint El Khales, Ex- conseiller

Administration Centrale

Direction du Développement et de la Valorisation des Produits

Directeur Adjoint : Mohamed Ould Mbareck, Cadre au Ministère

Ministère de l'Elevage

Etablissements Publics

Société Mauritanienne de Production de Lait

Directeur Général : Cheikh Ould Bedda, Ingénieur principal en équipements énergétiques.

Ministère de l'Emploi, de la Formation Professionnelle et des Technologies de l'Information et de la Communication

Etablissements Publics

Institut National pour la Promotion de la Formation Technique et Professionnelle

Directrice Générale Adjointe : Vala Mint Seydna Aly Ould Mini, précédemment cadre à la Garde Côte de Mauritanie


dimanche 13 décembre 2015

Mauritanie: des députés pour la révision "urgente" du système éducatif

Mauritanie: des députés pour la révision Des députés de la majorité et de l’opposition ont demandé, lors de la plénière de vendredi, une « révision urgente et complète » du système éducatif mauritanien.

Le député de la majorité Khatry Ould Ely a constaté un "état de délabrement avancé" des infrastructures scolaires et des classes "pléthoriques" au niveau de la wilaya du Hod el-Chargui. Un constat qu’a partagé sa collègue de l’UPR (pouvoir) Faimettou Minit Yarba.


La député du parti Tawassoul (Opposition) Hindou Mint Deya a ajouté, elle, que « l’enseignement fondamental et supérieur traversent, tous les deux, une vraie crise et connaissent une dégradation sans précédent".

Hindou Mint Deya a aussi indiqué que "la déperdition scolaire après le baccalauréat général" et les "mauvaises conditions" d’enseignement à l’Université de Nouakchott sont entre autres exemples de la situation déplorable du système éducatif mauritanien".
Source: Alakhbar


Gorgol: Concertation entre les organisations de la société civile


Gorgol: Concertation entre les organisations de la société civile La ville de Kaédi a abrité samedi les travaux d'un atelier de concertation entre les organisations de la société civile opérant dans le Gorgol, organisé à l'initiative de l'Union Européenne (UE) et du projet de renforcement de capacités (PRECAP) de l'école de développement local (ECODEV).
Cette concertation, d'une durée de deux jours, porte sur l'appui que peuvent apporter les organisations de la société civile locales aux secteurs de la santé et l'éducation ainsi que le plan d'action de concertation entre la société civile et les modalités du suivi.

Supervisant l'évènement, le conseiller du wali du Gorgol chargé des affaires économiques et du développement local, M. Sidi Mohamed Ould Abderrahmane, a remercié nos partenaires au développement, en particulier, l'UE pour l'organisation de la rencontre et exhorté les responsables de la société civile à assumer pleinement leur devoir pour épauler le gouvernement dans l’œuvre de développement.

Il a, enfin, appelé les participants à tirer profit de ces concertations devant leur permettre de renforcer leurs capacités techniques en matière de suivi et de mise en œuvre de leurs programmes.

La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence du directeur de la société civile et du Hakem de Kaédi.
Source : Agence Mauritanienne d'Information

samedi 12 décembre 2015

Imam Abdoulaye Sarr « Il est important que les bailleurs de fonds musulmans orientent leurs financements vers la mise en œuvre de la planification familiale»

L’imam Abdoulaye Sarr est Secrétaire Général de l’Association Main dans la Main, une ONG mauritanienne qui mène des actions de bienfaisance et de solidarité. Membre de la Coalition des OSC mauritaniennes pour la PF, il contribue activement dans l’appropriation des problèmes de santé de la reproduction et de la planification familiale. Présent à Cotonou dans le cadre de la réunion du Partenariat de Ouagadougou sur la planification familiale, il donne son analyse de la spécificité mauritanienne et islamique en matière de PF.

La Tribune : Le Partenariat de Ougadougou vient de réaliser son objectif de 1 million de femmes additionnelles sous méthodes modernes de contraception. Résultat satisfaisant pour les participants qui ont salué l'engagement des bailleurs de fonds. Qu'est ce que cela inspire au leader religieux et acteur humanitaire que vous êtes? 
Imam Sarr : Je pense qu'il est toujours positif de sauver des vies et d'atteindre ses objectifs surtout que ces réalisations ont été obtenues grâce aux leaders religieux en partie, car aujourd'hui le concours des religieux est incontournable pour convaincre les populations africaines. Il faut rappeler que l’espacement des naissances n’est pas interdit. En plus de la possibilité d’allaiter deux ans qui permet un espacement des naissances, le couple peut d’un commun accord opter pour un espacement plus élargi qui puisse avoir pour but de se donner la chance de faire une progéniture de qualité, saine et à mettre dans de bonnes conditions d’éducation. L’islam n’est pas contre.
A propos des bailleurs qui se sont engagés, j’ai vu que ce sont les fondations comme Bill et Melinda Gates, entre autres donateurs occidentaux. Je me suis dit pourquoi pas les bailleurs de fonds arabes et musulmans. Et je crois que ce sera l’occasion pour moi de les sensibiliser afin qu’ils s’impliquent et engagent leurs fonds dans la santé de la reproduction en général et dans la planification familiale. Il est important que les bailleurs de fonds musulmans orientent leurs financements vers la mise en œuvre de la planification familiale.

La Tribune : La Mauritanie affiche 18 000 femmes additionnelles dans ce chiffre global pour les 9 pays. Comment d'un point de vue religieux peut-on aider à faire mieux que ce score dans un pays musulman où l'accès aux outils de la PF est réservé uniquement aux couples mariés?
Imam Sarr : La Mauritanie a une spécificité car étant musulmane. Il est du devoir de l’Etat, de la Société Civile et des imams de parler de la planification familiale et d’en expliquer l’importance.  Les termes utilisés sont l'espacement des naissances pour les couples mariés car l'islam ne peut pas encourager la fornication et de notre point de vue la dissuasion est plus efficace pour le changement de comportement que de fournir aux jeunes les préservatifs et autres outils de contraception. En islam il n’est pas permis de douter de la sincérité des personnes qui se présentent devant une pharmacie pour acheter des préservatifs ou d’enquêter sur l’usage qu’elles en feront. Mais les moyens de contraception sont réservés aux couples mariés. Cela répond aux principes de l’islam qui n’encourage pas les pratiques déviantes. Si par exemple on encourage la distribution des préservatifs aux jeunes célibataires, ce serait un appel à ce genre de pratiques. Vous vous rappelez qu’en 2001, il a été remarqué que 5 milliards de préservatifs ont été distribués dans le monde mais qu’en même temps ce fut l’année où il a été enregistré une large propagation du VIH/Sida.  

La Tribune : Le niveau d'engagement des imams dans la mise en œuvre de la Planification familiale en Mauritanie est encore relativement faible. Quelles causes et quelles solutions y trouvez-vous?
Imam Sarr : L'union des imams de Mauritanie est impliquée dans la sensibilisation sur l’espacement des naissances mais la majorité des imams ont eu une formation traditionnelle qui fait qu'ils parlent rarement de sujets d’actualités et seule une minorité accompagne ce genre de programme. Et la formation d'imams ''modernes'' sur ces questions est essentielle pour qu'ils puissent convaincre les autres imams mais également pour qu'ils produisent des documents sur l’argumentaire islamique.  Il est important que dans leurs sermons du vendredi, les imams abordent ces questions de portée sociales. Personnellement je reste toujours disponible et disposé aux débats qui peuvent être suscités sur les questions essentielles.
Propos recueillis par Kissima
Source : La Tribune (Mauritanie

vendredi 11 décembre 2015

Le meurtrier du marché de la capitale identifié et arrêté

Depuis deux jours, c’est la colère, c’est la consternation, c’est l’incompréhension totale. Khadouj, une commerçante paisible venait d’être poignardée mortellement par un méchant cambrioleur en plein jour au marché de la capitale. La victime décédée sur le coup et son meurtrier avait réussi à pendre la fuite.

Le meurtrier du marché de la capitale identifié et arrêté


Aujourd’hui la tension commence à baisser et la confiance reprend progressivement après avoir subitement cédé la place à la panique. Le meurtrier non seulement , est identifié, mais il vient effectivement d’être arrêté par la police, et mis sous les verrous en attendant son transfert à la Justice qui ne tardera pas.

Son identité est révélée. Il s’appelle Mohamed Abdellahi Sidi Ahmed connu sous le sobriquet de ‘’DAHI’’. Il est né en 1984 à Nouadhibou. Une première lecture de ce fait divers très grave appelle trois observations de notre part : l’une inquiétante, les deux autres réjouissantes.

Il est tristement inconcevable qu’un homme de cet âge mûr, de surcroît musulman ou au moins ayant grandi dans un milieu islamique, pratique le crime comme métier.

Bravo pour la capacité réactive de la police. Maintenant il va falloir faire  effort sur les capacités dissuasives.

Que les choses se mettent rapidement en place. En effet, selon nos sources, il semble que dans le domaine du renforcement de la sécurité dissuasive, une nouvelle approche est en cours d’élaboration, pour renforcer les moyens et systèmes, notamment au niveau de Nouakchott.

Par ailleurs, le champ de la sécurité des biens et des personnes concerne le secteur privé dont le rôle doit être revalorisé et redynamisé. Il s’y investit déjà tant bien que mal, chaque opérateur, grand ou petit, recrutant son propre ‘‘vieux gardien’’. C’est pourquoi ce système de gardiennage instauré au niveau des marchés et commerces doit changer à la fois de visage et de contenu.

Pourquoi ne pas le structurer à l’image des sociétés privées qui gardent les établissements et institutions publics depuis ces dernières années ? Celles-ci ont montré un bon savoir-faire et un professionnalisme, car elles font largement appel à l’expertise et l'expérience des retraités et anciens membres des forces de défense et de sécurité.

Kane Hamidou Baba: Le Président (MOAA) souffre d'un déficit de légitimité et le sénat d'un déficit de légalité

Face à la diaspora mauritanienne de France, Dr Kane Hamidou Baba n'a pas été tendre avec le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz avec lequel il a cheminé un temps.

Prenant la parole dans une salle comble d'un hôtel de la place, le président du Mouvement Pour la Refondation (MPR) dira qu'il est venu écouter la diaspora et échanger avec elle sur les enjeux et défis du dialogue national en Mauritanie
.

Dans son introduction, Dr Kane Hamidou Baba a présenté la situation politique du pays. Il a dressé un tableau sombre du pays. Et pour illustration, le président du MPR partage son constat; à savoir l'existence d'une crise multi-dimensionnelle qui menace la Mauritanie.

Dr Kane Hamidou Baba a soutenu qu'à la crise politique s'est greffée une crise sécuritaire, économique et sociale, l'ensemble se nourrissant d'une crise morale sans précédent.

A la lumière de ce constat, Dr Kane Hamidou Baba propose une seule alternative : le dialogue politique pour éviter le pourrissement que préconisent d'autres acteurs politiques.

En 2010, en tant que membre de la majorité présidentielle, le MPR avait proposé le dialogue qui a été mis en place en 2011, avec une minorité de partis politiques.

Dr Kane Hamidou Baba a rappelé que le MPR, créé le 9 novembre 2009, a toujours préconisé le dialogue et ce, même en étant membre de la majorité présidentielle de 2010 à 2012.

Il a en outre affirmé que c’est l'absence de sérieux du dialogue politique de 2011 et la question de l'enrôlement qui avaient contribué en 2012 à la sortie du MPR de la majorité présidentielle.

Revenant sur ce qu'il a nommé "la crise multi-dimensionnelle", Dr Kane Hamidou Baba soutient que le président de la république et l’assemblée nationale souffrent d'un déficit de légitimité tandis que le sénat souffre d’ un déficit de légalité (non renouvellement partiel du sénat).

A cela s’ajoute une crise économique avec la baisse drastique des revenus de la pêche, la baisse du cours de l'or, une forte crise sociale avec le passif humanitaire, l'esclavage et les revendications communautaires, et enfin une crise sécuritaire et morale.

Répondant aux questions de l'assistance sur la cohabitation communautaire et les discriminations des populations noires, Dr Kane Hamidou Baba refuse le fédéralisme et le séparatisme.

En s'appuyant sur l'expérience du Soudan et de l'Éthiopie / Érythrée, le président du MPR préconise une réelle et forte décentralisation.

S'il reconnait que l'Etat national est en faillite, il affirme par ailleurs que l'Etat ne peut être que multi-national, avec une forte décentralisation et un développement local.

Le problème, a-t-il avancé, ce n'est pas seulement que les zones de contacts entre arabité et negrité soient des zones de ruptures, car ce qu'on croit être des homogénéités ne le sont pas en réalité.

Dr Kane Hamidou Baba a conclu ses échanges avec la diaspora en insistant sur le fait que les années 2018 et 2019 seront des tournants majeurs qui permettront de quantifier le degré de maturité démocratique de la Mauritanie.

Pour rappel, le second et dernier mandat du président Mohamed Ould Abdel Aziz se termine en 2019.

Certains lui prête l'intention de modifier la constitution afin de se maintenir au pouvoir.
Source: Kassataya












mercredi 9 décembre 2015

Premier League : Mourinho, the special price

Le limogeage de Mourinho par Chelsea serait imminent. Reste l’épineux problème du contrat du Portugais, le prix fort à payer pour se débarrasser de lui.


Encore une défaite, la huitième en quinze journées, à domicile cette fois, et contre un promu Bournemouth (0-1), une première. Une première dont José Mourinho l’entraineur des Blues se serait bien passée. Le Portugais est fragilisé. Roman Abramovitch souhaiterait se séparer de son entraineur suite à cette mauvaise série. Problème ? Virer Mourinho serait trop onéreux.
Le salaire de Mourinho - près de 17 millions d’euros annuels depuis sa prolongation cet été jusqu’en 2019 - ne fait pas les affaires de Chelsea et de son propriétaire. En cas de licenciement, il devrait encore s’acquitter d’une indemnisation élevée. Le Daily Mirror parle d’une offre de Chelsea de 9,5 millions de livres sterling (13,4M€) pour que son coach accepte de partir. D’autres sources indiquent pourtant que le club payerait la totalité de la fin de son contrat au Portugais soit près de 50 millions d’euros.
Déjà 25 M€ en 2007 pour José
C’est que la jurisprudence Mourinho s’applique pour le magnat russe : il avait déjà payé 25 millions d'euros en 2007 pour mettre fin à la première idylle entre les Blues et celui qui allait devenir le Special One. Cette fois-ci, Abramovitch espère s’en tirer à moindre frais grâce à des clauses ajoutées au contrat du Portugais suite à ce douloureux souvenir financier.
Même sans accord à l’amiable sur une indemnité de licenciement, Chelsea pourrait s’en sortir à moindre frais et rémunérer uniquement l'homme de Setubal jusqu’à ce qu’il retrouve un nouveau banc d’entraineur. Cette stratégie avait été employée avec Roberto Di Matteo en 2012 : l’Italien a été payé 180 000 euros par semaine jusqu’à ce qu’il soit engagé par Schalke en 2014. On annonçait ainsi avec insistance le Portugais du côté du PSG en cas de départ de Laurent Blanc. Mais, l’entraineur du PSG serait sur le point de prolonger son contrat. Pour se défaire de Mourinho, vu l’enjeu économique, il faudrait donc un cataclysme comme une élimination précoce de la Ligue des Champions. Ironie du sort, Mourinho affronte mercredi le club qui l’a révélé, le FC Porto, qui pourrait bien être son bourreau.

San Bernardino : Syed Farook avait planifié un autre attentat en 2012

Les enquêteurs du FBI multiplient les investigations et fouillent le passé de Syed Farook, le tireur qui a tué 14 personnes et fait 21 blessés avec sa femme Tashfeen Malik, mercredi dernier à San Bernardino, en Californie. L'audition de proches de Farook, l'exploitation de ses téléphones, ou ordinateurs, et l'étude de ses comptes bancaires commencent à parler. Les deux tueurs étaient des musulmans «radicalisés» qui avaient planifié leur acte depuis plusieurs années. Syed Farook aurait ainsi envisagé de passer à l'acte dès 2012, préparant alors un autre attentat aidé d'un complice, rapporte CNN.

Un précédent projet d'attentat avorté. Selon deux membres de l'administration américaine, cités par CNN, ce premier projet d'attentat sur le sol américain remonte à l'année 2012. Un projet très avancé puisque une cible avait été envisagée, déjà en Californie, par Syed Farook et son complice. L'idée aurait été abandonnée après une série d'arrestations dans la région dans le cadre d'une enquête antiterroriste. «Les deux hommes ont eu peur après ces arrestations», confie un membre de l'administration américaine à CNN. La chaîne n'a pas précisé l'identité du complice présumé de Farook.

Le FBI décrypte les comptes bancaires de Farook.Les enquêteurs s'intéressent également à un dépôt de 28.500 dollars sur un compte de Syed Farook, crédité deux semaines avant la tuerie à San Bernardino. L'homme avait souscrit un prêt en ligne via la société Prosper Marketplace, dont le siège se trouve à San Francisco, en Californie, indique une source proche du dossier. Celle-ci précise que le prêt avait ensuite été financé par la banque en ligne Webbank.com, dont le siège se trouve dans l'Utah (ouest). Syed Farook a ensuite effectué un retrait de 10.000 dollars depuis une agence Union Bank à San Bernardino, ville californienne de 200.000 habitants, à une heure de Los Angeles.
Source:

Insécurité à Nouakchott : le ministre de l’intérieur devant les députés

Insécurité à Nouakchott : le ministre de l’intérieur devant les députés   Des sources bien informées ont révélé à Sahara Medias que le ministre de l’intérieur et de la décentralisation se présentera mercredi devant les députés pour répondre à une question orale à propos de l’insécurité croissante dans la capitale.

Les mêmes sources précisent que c’est le député d’Atar, Mahfoud O. Jiyed, qui a demandé la convocation du ministre pour l’interroger sur le climat d’insécurité qui prévaut dans la capitale.

En effet Nouakchott connait ces derniers temps une insécurité croissante. Mardi, une commerçante a été poignardée mortellement dans son commerce.

Dans la matinée ce sont plusieurs boutiques qui ont été dévalisées, leurs coffres emportés par des bandes armées.
Source:-Sahara media

« La pendaison des 28 soldats négro-africains est un gros mensonge », dixit Abdallahi Hormtalla

Invité mardi soir sur Al Wataniya dans l’émission « Dialogue de Nouakchott » animée par Oubeid Ould Imigine, Abdallahi Ould Hormtalla froidement déclaré que la pendaison des vingt huit soldats-négro africains à Inal n’est qu’un gros mensonge sans autre preuve qu’un tract distribué par des gens du Flam.

« La pendaison des 28 soldats négro-africains est un gros mensonge », dixit Abdallahi Hormtalla


Selon Ould Hormtalla, le phénomène de l’esclavage aussi n’existe pas dans la mesure où le législateur mauritanien l’a condamné. Alors,déclare t-il, le président Ould Abdel Aziz avait totalement raison de nier son existence. Comme le président, Abdallahi Ould Hormtalla s’est improvisé anthropologue en essayant d’expliquer le phénomène des Harratines et ses origines dans une approche empreinte d’imprécisions et de contrevérités.

Comme ça Ould Hormtalla insulte l’histoire et profane verbalement les cimetières des centaines de milliers de Mauritaniens tués sauvagement au cours des dramatiques événements des années de braise (1989 à 1991).

Il est probablement le seul à ne pas reconnaître ces faits tragiques qui entachent l’histoire moderne nationale. A travers ces propos, Ould Hormtalla prend le contrepied du président Mohamed Ould Abdel Aziz et de son gouvernement qui ont reconnu publiquement ces graves violations des droits humains. La prière de Kaédi et les dédommagements controversés des ayants droit sont une preuve formelle de cette reconnaissance.
Source:Le Calame via cridem

samedi 5 décembre 2015

Les valeurs structurantes de la personnalité Halpulaar’en



1- Le Gacce
Le sentiment de gacceen tant que confirmation de l’identité ontologique de l’homme ne peut être bien saisi sans un détour par la notion de personne chez les Halpulaar’en. La personne est avant tout un tagooré c’est à dire une créature divine et qui, a ce titre à une certaine dignité. L’homme en milieu Halpulaar est une substance qui éprouve de la honte. “Neddo mo hersata wona neddo” autrement dit un homme qui ne ressent pas la honte, n’est pas un homme. Le gacce est donc ce qui confère à l’homme son statut de personne humaine.  L’homme est donc un être qui éprouve ontologiquement la honte. Dans la vie de tous les jours l’homme est structuré pour éprouver de la honte afin de savoir comment il doit se comporter selon son statut, son sexe, son âge, sa situation matrimoniale, en face de son paso (personne de même rang social), de ses beaux-parents etc…
2- PASSIRAAGAL
Le Pasiraagal peut se définir comme l’ensemble des obligations et des comportements requis entre deux individus ayant le même rang social. Comme le Gacce, le Pasiraagal est ontologiquement lié à l’essence de l’homme c’est en ce sens que “neddo mo fas naaki hoore mum wona neddo”. Autrement dit un individu qui n’est pas conscient des attributs et des obligations liés à son rang social, un individu qui n’a pas d’amour propre, ne peut être considéré comme un être humain. Le Pasiraagal véhicule un ensemble de codes de conduite sociale selon le rang social de l’individu et selon les situations et les circonstances sociales bien déterminées.
Le Pasiraagal est donc un phénomène structurant de la personnalité Halpulaar. Il renvoie aussi à des comportements concrets aussi bien sur le plan politique (lutte et rivalité pour l’intronisation) sur le plan personnel (lutte pour défendre son honneur et son prestige social) sur le plan professionnel (lutte pour vaincre). Source d’émulation et de saine rivalité, le Pasiraagal fait que dans la société Halpulaar, les rivalités entre les gens ayant le même rang social sont un phénomène constant. Le Pasiraagal  détermine le tout : avec qui peut-on et doit-on se marier ? Qui doit donner ? Qui doit prendre ? Inscrite dans la réalité sociale, le Pasiraagal s’actualise surtout lors du mariage et du choix du conjoint. Garant de l’ordre social, le Pasiraagal érigé l’endogamie en valeur absolue “ gundo yo res gundo elo resa elo ” c’est à dire que le Varan se marie au Varan et que la Gueule-tapée se marie à la Gueule-tapée.

3- LE GANNDAL
La possession de la connaissance est une qualité très recherchée dans la société Halpulaar. Elle est cet outil qui permet à l’individu de faire face à toutes attentes sociales. La sagesse Halpulaar’en estime en effet que le savoir ne saurait être dissocié de l’éthique. Sa détention est nécessaire pour pouvoir se mouvoir au sein de la société d’où cette célèbre maxime Halpulaar *“debbo, jawdi, laamu needi yoodata to ganndal ala” c’est à dire qu’en l’absence de connaissance il ne peut y avoir ni une belle femme, ni une belle fortune ni un beau pouvoir à plus forte raison une belle discipline.

4- YEEKIRAAGAL
Le YeeKiraagal est une forme de relation de parenté à plaisanterie née du mariage qui fixe la nature des liens et l’ensemble des obligations d’une femme mariée à l’endroit de ses belles-sœurs. C’est-à-dire que pour comprendre le YeeKiraagal il faut obligatoirement faire un détour par le mariage et situer le poids de la parenté dans la société Halpulaar.
         Le YeeKiraagal émerge à la suite d’un mariage en ce sens que c’est à la suite  de cet événement que ses sœurs acquièrent une belle-sœur (Yeekiraado). Dans la  société Halpulaar la structure sociale de base est fournie par la parenté. Sa naissance ou son adoption donne à l’individu une certaine position dans la structure sociale qui le met en relation avec un grand nombre de personnes. Avec les unes, il y a des liens légaux spécifiques se définissant en termes de droits et de devoirs.
         Le YeeKiraagal existe donc à l’état virtuel dans le tissu social mais ne peut être actualisé que par le mariage. On ne peut donc parler de parenté par alliance dans ce cas précis car le lien de parenté est antérieur à l’alliance.
          Etymologiquement YeeKiraagal viendrait de Yee + Kir (Regard + Jaloux), c’est donc celle que l’on regarde jalousement. En effet la femme mariée est toujours perçue comme une rivale par les sœurs de son mari et est en temps comme une éventuelle amie qui doit être respectée.

5- Le Dendiraagal
L e dendiraagal a une double définition. Il  est utilise pour nommer les cousins ou bien pour nommer la relation de plaisanteries qui peut subsister entre les cousins comme du reste entre deux clans ou deux groupes  ethniques. Le dendiraagal est utilisé pour raffermir les liens de parenté ou de voisinage mais aussi il sert de canal par lequel beaucoup de problèmes sont réglés de façon pacifique. Le dendiraagal reste un trait d’union fort, un ciment qui permet le maintien de la cohésion sociale au sein de la population, car c’est à travers ce dernier que les gens arrivent à régler des problèmes de ménage, de terre et il accroît le commun vouloir de vie  commune dans la plus grande stabilité sociale.   
Oumar Moctar M'baye
"Extrait de mon rapport de mémoire en licence3 sociologie".





  

Partie 3 : L'Éducation et la connaissance

  En fait, il s'agit de compléter et, pour beaucoup, de refaire même notre éducation. Il ne faut pas que cela vous effraie. C'est ...