Face à la diaspora mauritanienne de France, Dr Kane Hamidou Baba n'a pas été tendre avec le président de la république Mohamed Ould Abdel Aziz avec lequel il a cheminé un temps.
Prenant la parole dans une salle comble d'un hôtel de la place, le président du Mouvement Pour la Refondation (MPR) dira qu'il est venu écouter la diaspora et échanger avec elle sur les enjeux et défis du dialogue national en Mauritanie.
Dans son introduction, Dr Kane Hamidou Baba a présenté la situation politique du pays. Il a dressé un tableau sombre du pays. Et pour illustration, le président du MPR partage son constat; à savoir l'existence d'une crise multi-dimensionnelle qui menace la Mauritanie.
Dr Kane Hamidou Baba a soutenu qu'à la crise politique s'est greffée une crise sécuritaire, économique et sociale, l'ensemble se nourrissant d'une crise morale sans précédent.
A la lumière de ce constat, Dr Kane Hamidou Baba propose une seule alternative : le dialogue politique pour éviter le pourrissement que préconisent d'autres acteurs politiques.
En 2010, en tant que membre de la majorité présidentielle, le MPR avait proposé le dialogue qui a été mis en place en 2011, avec une minorité de partis politiques.
Dr Kane Hamidou Baba a rappelé que le MPR, créé le 9 novembre 2009, a toujours préconisé le dialogue et ce, même en étant membre de la majorité présidentielle de 2010 à 2012.
Il a en outre affirmé que c’est l'absence de sérieux du dialogue politique de 2011 et la question de l'enrôlement qui avaient contribué en 2012 à la sortie du MPR de la majorité présidentielle.
Revenant sur ce qu'il a nommé "la crise multi-dimensionnelle", Dr Kane Hamidou Baba soutient que le président de la république et l’assemblée nationale souffrent d'un déficit de légitimité tandis que le sénat souffre d’ un déficit de légalité (non renouvellement partiel du sénat).
A cela s’ajoute une crise économique avec la baisse drastique des revenus de la pêche, la baisse du cours de l'or, une forte crise sociale avec le passif humanitaire, l'esclavage et les revendications communautaires, et enfin une crise sécuritaire et morale.
Répondant aux questions de l'assistance sur la cohabitation communautaire et les discriminations des populations noires, Dr Kane Hamidou Baba refuse le fédéralisme et le séparatisme.
En s'appuyant sur l'expérience du Soudan et de l'Éthiopie / Érythrée, le président du MPR préconise une réelle et forte décentralisation.
S'il reconnait que l'Etat national est en faillite, il affirme par ailleurs que l'Etat ne peut être que multi-national, avec une forte décentralisation et un développement local.
Le problème, a-t-il avancé, ce n'est pas seulement que les zones de contacts entre arabité et negrité soient des zones de ruptures, car ce qu'on croit être des homogénéités ne le sont pas en réalité.
Dr Kane Hamidou Baba a conclu ses échanges avec la diaspora en insistant sur le fait que les années 2018 et 2019 seront des tournants majeurs qui permettront de quantifier le degré de maturité démocratique de la Mauritanie.
Pour rappel, le second et dernier mandat du président Mohamed Ould Abdel Aziz se termine en 2019.
Certains lui prête l'intention de modifier la constitution afin de se maintenir au pouvoir.
Source: Kassataya
Prenant la parole dans une salle comble d'un hôtel de la place, le président du Mouvement Pour la Refondation (MPR) dira qu'il est venu écouter la diaspora et échanger avec elle sur les enjeux et défis du dialogue national en Mauritanie.
Dans son introduction, Dr Kane Hamidou Baba a présenté la situation politique du pays. Il a dressé un tableau sombre du pays. Et pour illustration, le président du MPR partage son constat; à savoir l'existence d'une crise multi-dimensionnelle qui menace la Mauritanie.
Dr Kane Hamidou Baba a soutenu qu'à la crise politique s'est greffée une crise sécuritaire, économique et sociale, l'ensemble se nourrissant d'une crise morale sans précédent.
A la lumière de ce constat, Dr Kane Hamidou Baba propose une seule alternative : le dialogue politique pour éviter le pourrissement que préconisent d'autres acteurs politiques.
En 2010, en tant que membre de la majorité présidentielle, le MPR avait proposé le dialogue qui a été mis en place en 2011, avec une minorité de partis politiques.
Dr Kane Hamidou Baba a rappelé que le MPR, créé le 9 novembre 2009, a toujours préconisé le dialogue et ce, même en étant membre de la majorité présidentielle de 2010 à 2012.
Il a en outre affirmé que c’est l'absence de sérieux du dialogue politique de 2011 et la question de l'enrôlement qui avaient contribué en 2012 à la sortie du MPR de la majorité présidentielle.
Revenant sur ce qu'il a nommé "la crise multi-dimensionnelle", Dr Kane Hamidou Baba soutient que le président de la république et l’assemblée nationale souffrent d'un déficit de légitimité tandis que le sénat souffre d’ un déficit de légalité (non renouvellement partiel du sénat).
A cela s’ajoute une crise économique avec la baisse drastique des revenus de la pêche, la baisse du cours de l'or, une forte crise sociale avec le passif humanitaire, l'esclavage et les revendications communautaires, et enfin une crise sécuritaire et morale.
Répondant aux questions de l'assistance sur la cohabitation communautaire et les discriminations des populations noires, Dr Kane Hamidou Baba refuse le fédéralisme et le séparatisme.
En s'appuyant sur l'expérience du Soudan et de l'Éthiopie / Érythrée, le président du MPR préconise une réelle et forte décentralisation.
S'il reconnait que l'Etat national est en faillite, il affirme par ailleurs que l'Etat ne peut être que multi-national, avec une forte décentralisation et un développement local.
Le problème, a-t-il avancé, ce n'est pas seulement que les zones de contacts entre arabité et negrité soient des zones de ruptures, car ce qu'on croit être des homogénéités ne le sont pas en réalité.
Dr Kane Hamidou Baba a conclu ses échanges avec la diaspora en insistant sur le fait que les années 2018 et 2019 seront des tournants majeurs qui permettront de quantifier le degré de maturité démocratique de la Mauritanie.
Pour rappel, le second et dernier mandat du président Mohamed Ould Abdel Aziz se termine en 2019.
Certains lui prête l'intention de modifier la constitution afin de se maintenir au pouvoir.
Source: Kassataya
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